Depuis quelques années, la casse du service public SNCF a conduit à une anarchie, comme à la Poste, sur l’ouverture des guichets. Dans le même temps, en accord avec le Conseil Régional, la SNCF a pris la décision de ne plus permettre aux usagers de prendre un billet au tarif normal à bord des trains. Tout ceci dans un contexte de déshumanisation des Gares et des Trains. L’ère du numérique devient l’alpha et l’oméga de leur logique péjorant une grande partie des usagers.

Nous ne sommes pas tous égaux face au développement du numérique et beaucoup d’entre nous, malgré le contexte de pandémie, jugeons nécessaire de s’adresser à une personne physique compétente pour nous aider dans l’organisation et l’achat des titres pour nos voyages.

Vous êtes nombreuses et nombreux à être attachés à cette idée. C’est d’ailleurs pour cela que Renaud MUSELIER, alors candidat aux élections régionales de juin 2021, déclarait : « Je ne fermerai pas de gares ».

Hors, la réalité est tout autre. D’ailleurs, la CGT n’est pas la seule à le dire. Lors d’un communiqué de presse de la défenseure des droits, datant de juillet 2021, la SNCF a été épinglée sur la distorsion entre les usagers selon leur situation personnelle et le lieu d’utilisation du train.

Derrière des campagnes de communication se cachent une destruction des emplois de cheminot-e-s qui sont pourtant nécessaires pour maintenir les guichets ouverts dans les gares.

Une récente réorganisation prévoit la suppression de 60 emplois sur toute la région PACA au 1er février 2022.

L’effet direct sera la fermeture des guichets de nombreuses gares ou la modification des horaires d’ouverture de certains guichets dans une incohérence la plus totale.

De plus, le projet d’ouverture à la concurrence, tant vanté, prévoit, quant à lui, de diviser par deux les effectifs pour les services en gare, à partir de 2025 (-142 emplois rien que sur la Côte d’Azur).

C’est incompréhensible, d’autant que la défenseure des droits préconise, dans son rapport, à la SNCF : « de limiter la suppression des guichets dans les gares et la transformation des gares en PANG*, en particulier sur le réseau TER ».

De plus, la Défenseure des droits relève que certains usagers qui l’ont saisie ont fait l’objet d’une verbalisation immédiate, qui reflète le développement d’une logique de suspicion de fraude au détriment de la bonne foi des voyageurs montés à bord à partir d’un PANG*.

intégralité du rapport: https://vu.fr/LCnU

Prendre un titre de transport est devenu un casse-tête qui finit souvent par une verbalisation des usagers.

D’ailleurs, les outils des contrôleurs à bord des trains ne leur permettent plus d’élaborer un billet de régularisation au tarif classique.

C’est donc la preuve que ce qui est recherché n’est pas de répondre aux besoins de tous les usagers mais bien de faire de l’argent sur le dos de celles et ceux qui font vivre le train.

Parce que les objectifs du Conseil Régional et de la SNCF sont de réduire les possibilités des usagers de prendre leurs billets et donc de les sanctionner. Nous vous proposons de signer cette pétition afin d’imposer une autre vision des services dans les Gares, plus respectueuse des usagers. A ce titre, des emplois de cheminot-e-s doivent être engagés pour répondre aux besoins d’ouverture des guichets, de l’accueil et la prise en charge des usagers dans les gares.

*PANG (Point d’Arrêt Non Géré)