Pour la protection du patrimoine d'Aubervilliers

Pour la protection du patrimoine d'Aubervilliers

Lancée le
11 juillet 2022
Adressée à
madame Karine Franclet, maire d'Aubervilliers
Signatures : 748Prochain objectif : 1 000
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Pourquoi cette pétition est importante

MISE A JOUR le 27 août 2022 :

Nous venons d'apprendre par la mairie que le permis de construire du projet immobilier contre lequel nous avons lancé une pétition début juillet a été refusé. Dans un mail qu'elle nous a envoyé, la maire d'Aubervilliers nous a expliqué qu'elle avait suivi l'avis de l'architecte des bâtiments de France (ABF) qui a émis un avis négatif sur le projet. 

Selon la mairie, "il appartient désormais au promoteur de revoir son projet en tenant compte des demandes de l’ABF, puis de déposer, le moment venu, une nouvelle demande de permis de construire". Nous ne connaissons pas actuellement le contenu de cet avis. De notre côté, nous poursuivons notre mobilisation pour réclamer la préservation du bâtiment de style brutaliste construit sur la parcelle dans les années 1970 et la réalisation d'un projet de transformation moins dense, plus vertueux d'un point de vue environnemental et plus respectueux de la qualité de vie de notre quartier. 

Continuez à faire tourner notre pétition et rejoignez notre mobilisation.

Le collectif de la rue de la Nouvelle-France. 

Texte initial de la pétition:

Le promoteur Interconstruction appuyé par le groupe Novaxia prévoit de construire un vaste programme immobilier de 135 logements au 7-13 rue de la Nouvelle-France à Aubervilliers. Le permis de construire doit être attribué dans les jours-semaines à venir.

Ce projet prendra place sur deux parcelles. La première est actuellement occupée par un grand pavillon doté d'un large terrain, la seconde par les anciens locaux de la Société d’éclairage des véhicules sur rail qui avait décidé d'installer son siège social à Aubervilliers dans les années 70. A l'époque, elle avait demandé à l'architecte François Emery de réaliser un bâtiment de style brutaliste qui existe toujours aujourd'hui.

Répertorié par le service patrimoine du département de la Seine-Saint-Denis, ce bâtiment ne fait pour l'instant l'objet d'aucun classement. 

Nous, habitants d'Aubervilliers, demandons à la mairie et aux autorités compétentes de protéger ce bâtiment, témoin du passé industriel d'Aubervilliers. De nombreux immeubles de style brutaliste font aujourd'hui l'objet d'une protection. Celui d'Aubervilliers mériterait d'être conservé et transformé pour accueillir de nouvelles activités (ateliers d'artistes, locaux d'activités, logements, etc.). 

A l'heure où de nombreuses villes tentent de préserver et surtout de revaloriser leur patrimoine, il est temps d'arrêter d'offrir la moindre parcelle de notre ville aux promoteurs. 

Aubervilliers compte 1,4m2 d'espaces verts par habitant. La première parcelle - celle de la maison - a été acquise il y a déjà plusieurs années par l'Etablissement public foncier d'Ile-de-France avant l'envolée des prix de l'immobilier dans notre ville. Elle pourrait donc être facilement transformée par la mairie ou le territoire Plaine commune pour y créer un jardin public, une coulée verte ou une forêt urbaine. Le gouvernement vient justement de lancer un fonds de 500 millions d'euros à destination des communes pour les aider à "renaturer" la ville. Aubervilliers et Plaine commune pourraient y concourir pour obtenir une aide financière dans ce projet. 

Nous savons que la ville doit respecter des engagements en termes de créations de logements. Si cela est vraiment nécessaire, la seconde parcelle abritant l'usine pourrait être en partie réaménagée avec des maisons de villes, par exemple, comme cela s'est fait dans le passé rue des Noyers. 

Ce programme immobilier suscite par ailleurs beaucoup de questions. Quelles conséquences aura-t-il en termes de pollution avec l'augmentation du trafic automobile qu'il va engendrer dans cette rue à sens unique ? Quid du verdissement du quartier ? Aujourd'hui, ces deux parcelles sont les seuls espaces arborés visibles depuis la rue. Leur suppression ne fera que bétonner le paysage à l'instar des aménagements déjà opérés rue Mendel-Kalmenson. Comment la municipalité va-t-elle gérer l'afflux de nouveaux élèves dans les écoles environnantes ? Arrivera-t-elle à accueillir tous ces nouveaux écoliers dans des locaux adaptés, surtout en réseaux d'éducation prioritaire où une partie des classes sont dédoublées ? Quid des places en crèche, alors que les structures existantes sont déjà surchargées et que les places se font de plus en plus rares ?  

Voulons-nous construire une ville pour nos enfants ou pour les promoteurs ?

Ne les laissons pas détruire notre patrimoine local. Un tel projet aurait à minima dû faire l'objet d'une concertation locale et être présenté aux habitants. 

Signez notre pétition !  

Contact: collectifnouvellefrance@gmail.com

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Signatures : 748Prochain objectif : 1 000
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