METTONS FIN AUX STRATÉGIES DE VIOLENCES SEXUELLES CONTRE LES ENFANTS EN SYRIE

METTONS FIN AUX STRATÉGIES DE VIOLENCES SEXUELLES CONTRE LES ENFANTS EN SYRIE

Lancée le
3 février 2017
Adressée à
António Guterres (Secretary General of the United Nations) et
Signatures : 87 409Prochain objectif : 150 000
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Pourquoi cette pétition est importante

En six ans de guerre, peu de crimes ont été épargnés aux Syriens. Massacres, tortures, bombardements, armes chimiques... L’un d'entre eux reste encore passé sous silence : le viol des enfants. Dans les geôles du régime de Bachar Al-Assad, aux checkpoints ou durant les raids, les filles et garçons des opposants, les très jeunes révolutionnaires, sont abusés dans le chaos et l’impunité la plus totale.

#L’HISTOIRE DE NORA, 11 ans
En mai 2011, Nora, 11 ans, est arrêtée près de Deraa par des soldats de l’armée de Bachar Al-Assad à la recherche de son père. « Nous allons prendre votre fille en otage jusqu'à ce que votre mari se rende », annonce l’officier à sa mère. Mais, alors même que le père de la fillette s’est constitué prisonnier, elle reste enfermée 45 jours avec 40 femmes et enfants.

Dès le premier jour de sa détention, des pilules sont distribuées à toutes les prisonnières. Les plus jeunes se voient également administrer des injections. Selon des analyses médicales réalisées après la libération de Nora, des hormones auraient été injectées à la petite fille. Dans quel but ? Certainement pour faire perdre à son corps les dernières traces de l’enfance.

Car au 40ème jour de détention, les geôliers ordonnent à Nora et aux autres enfants de « se tenir prêts ». Les petits imaginent que leur libération est proche. Il n’en est rien. Nora est emmenée hors de sa cellule et déshabillée par les soldats qui l’introduisent dans une pièce. Là « un homme aux cheveux gris », le directeur de la base, l'attend, nu. « Il m’a prise. Et m’a violée. Il a couché avec moi », racontera plus tard Nora à sa mère, Fatima. La maman continue : « Il lui a donné une petite pilule jaune et lui a fait une injection dans le bras droit. Il l'a frappée si fort que tout a tourné autour d'elle. » Le lendemain matin, la petite fille se réveille dans une salle d'interrogatoire. Ses jambes sont couvertes de sang et plusieurs officiers l’entourent. Nora ignore ce que ces autres hommes lui ont fait.  Mais elle se souvient très précisément de l’homme qui l’a violée.

#DES VIOLENCES ORGANISÉES
« Il existe des preuves que des filles et des garçons d'à peine douze ans subissent des violences sexuelles, y compris de la torture physique sur leurs organes génitaux et des viols », constate en 2013 Save The Children, une des plus importantes organisations internationales, dans son étude Childhood under Fire.

En 2014, dans une publication du secrétaire général de l'ONU sur « les enfants et le conflit armé en Syrie », les enquêteurs n'hésitent pas à affirmer que « cette violence (contre les enfants) servirait à humilier, blesser, obtenir des aveux forcés ou faire pression sur un parent pour qu'il se livre ». Raids dans les maisons, checkpoints ou geôles du régime, si le cadre varie, la stratégie reste la même. Un ancien directeur de prison confirme : « Parfois les ordres sont littéralement : 'Trainez cet individu en dehors de sa maison'. S'il n'est pas là, on peut prendre n'importe qui, sa femme, ses filles...Et nous les gardons jusqu'à ce que l'homme recherché se constitue lui-même prisonnier. » Ce qui est arrivé à Nora, la fillette de Deraa.

En Syrie, le viol des enfants – indistinctement filles et garçons – est ainsi devenu une « arme » au service de la machine répressive du régime. Cette stratégie a été sciemment mise en place comme le démontre l’enquête que nous avons publiée sur Mediapart.

#NOTRE ENGAGEMENT
En tant que producteurs et réalisateurs militants, parce que nous croyons que nous avons tous une responsabilité pour changer les mentalités et les systèmes qui perpétuent l'impunité, et parce que jusqu'à présent le pouvoir politique ne s'est pas montré à la hauteur, nous avons décidé de lancer le mouvement ZERO IMPUNITY. Pour que ces crimes ne restent pas impunis, pour qu'ils ne se reproduisent plus. 

#NOTRE ACTION : UNE ENQUÊTE INDÉPENDANTE DE L’ONU

Afin de construire les bases d’une action juridique internationale, il est indispensable de demander la première enquête indépendante diligentée par l’ONU sur les violences sexuelles commises à l'encontre des enfants en Syrie.

MOBILISONS-NOUS, SIGNEZ LA PÉTITION ET DEMANDONS AU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ONU, M. ANTONIO GUTERRES, D’AGIR. 

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Signatures : 87 409Prochain objectif : 150 000
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