Loto-Méno: Pour l'accès à une hormonothérapie bio-identique

Loto-Méno: Pour l'accès à une hormonothérapie bio-identique
Pourquoi cette pétition est importante

La préménopause et la ménopause sont des sujets encore méconnus de nos jours bien qu’elles couvrent une période d’environ la moitié de la vie des femmes. Au Québec, cela représente plus de 2 millions de femmes!
Plusieurs d’entre elles en éprouvent des symptômes invalidants, et une hormonothérapie bien prescrite (qui pallie le déficit en hormones féminines causé par la préménopause et la ménopause) leur redonne une qualité de vie perdue. Ce n’est pas rien. Mais l’hormonothérapie fait encore davantage : les études cliniques contrôlées ont démontré que débutée avant l’âge de 60 ans ou à moins de 10 ans après le début de la ménopause (cas de la très grande majorité des femmes), l’hormonothérapie diminue la mortalité de 30 à 39%. L’hormonothérapie constitue donc une médecine préventive exceptionnelle.
Alors, pourquoi fait-on si peur aux femmes? Pourquoi refuse-t-on l’hormonothérapie à tant de femmes qui désirent en prendre et en font le choix éclairé?
On évoque les risques de cancer du sein, d’infarctus du myocarde et de thrombose causés par l’hormonothérapie, et qui ont été rapportés en 2002 dans l’étude WHI (Women’s Health Initiative).
Il est essentiel de savoir que ces trois risques sont dus aux progestines (substances artificielles qui n’existent pas dans la nature) et particulièrement à l’acétate de médroxyprogestérone, parce que ce dernier a plusieurs propriétés gravement nocives contraires à la progestérone en-dehors de l’utérus, et dans une moindre grande mesure aux estrogènes oraux, et ce, uniquement pour le risque de thrombose.
Ces deux dernières décennies, et encore davantage ces dernières années, la Science a fait un bond de géant concernant l’hormonothérapie et les rôles fondamentaux des hormones féminines en santé humaine : elle montre clairement que l’estradiol-17β transdermique et la progestérone mises en marché par les compagnies pharmaceutiques (p.ex. : Estradot, Estrogel et Prometrium), qui sont des hormones bio-identiques, c’est-à-dire identiques aux vraies hormones féminines. Ces hormones, qui existent sur le marché depuis aussi longtemps que les autres types d’hormonothérapie, n’augmenteraient pas les risques associés à l’hormonothérapie (ce serait plutôt le contraire, surtout lorsque bien dosées) et exercent également plusieurs effets préventifs remarquables.
Malheureusement, ces importantes avancées scientifiques ne se reflètent pas dans la pratique quotidienne des médecins au grand détriment de la santé et du bien-être des femmes. Nous demandons que ce grave préjudice cesse.
C’est ici que le bât blesse en premier : depuis 2005, la RAMQ refuse de couvrir universellement ces hormones féminines bio-identiques, plus sécuritaires, et a choisi de couvrir celles (tels l’acétate de médroxyprogestérone et les estrogènes oraux) pourtant responsables des risques de l’hormonothérapie - tout simplement parce que ces dernières coûtent moins chères! Ironiquement, les hommes ont accès à une couverture universelle de l’hormonothérapie masculine bio-identique, même lorsqu’elle est plus chère.
Deuxième dérapage important : les médecins, n’ayant pas accès à une formation digne de ce nom en hormonothérapie, n’apprennent ni les différences fondamentales entre les différents types d’hormonothérapie, ni les rôles bienfaiteurs multiples des hormones féminines en-dehors du système reproducteur. La plupart traitent à la pièce, avec parfois une quantité impressionnante de médicaments, les multiples symptômes que plusieurs femmes vivent lors de la préménoopause et de la ménopause. Cette façon de faire, remarquablement peu efficace, peu logique car elle ne s’attaque pas à la cause des problèmes de santé, entraîne des coûts financiers et sociaux exorbitants : polymédication très coûteuse (avec plusieurs effets secondaires), psychiatrisation outrageuse des femmes, développement de maladies chroniques, arrêts de travail, invalidité, retraites prématurées, divorces, dépressions, troubles anxieux, fatigue chronique, suicides…
Par conséquent, les soussignés demandent à l’Assemblée nationale du Québec :
1) d’intervenir auprès du Conseil du médicament de l'INESSS afin que la RAMQ offre la couverture universelle des hormones féminines bio-identiques, soit l’estradiol-17β transdermique et la progestérone mises en marché par les compagnies pharmaceutiques afin d’offrir aux Québécoises le choix d’une hormonothérapie féminine la plus sécuritaire possible;
2) d'intervenir auprès des instances concernées pour assurer une formation adéquate en hormonothérapie ainsi que sur les rôles multisystémiques des hormones féminines aux médecins québécois, et particulièrement aux médecins de famille qui doivent devenir des experts en hormonothérapie féminine – car ce sont eux que les femmes consultent pour leurs divers symptômes de préménopause et de ménopause.
Comme société, nous serions tous gagnants.