retrait du renard de la liste des animaux susceptible d'occasionner des dégats

retrait du renard de la liste des animaux susceptible d'occasionner des dégats

0 a signé. Prochain objectif : 2 500 !
Quand elle atteindra 2 500 signatures, cette pétition aura plus de chance d'être reprise par les médias et journaux locaux !

M le président.

Je me permets de vous écrire dans le cadre du futur débat national. Habitant dans la village d'Orgon (dept 13) malheureusement la mairie du village n'a pas reçu de cahier de doléance pour pouvoir vous exprimer nos souhaits. C’est pourquoi je me permets de vous écrire directement.

Je vous envoie donc mes souhaits qui, je l’espère vivement, retiendront votre attention.

Premier souhait : retirer le renard au classement des animaux susceptibles d’occasionner des dégâts.
En premier lieu je vous demanderai de faire retirer le renard au classement des animaux susceptible d’occasionner des dégâts. Avec une consommation de 3000 à 5500 campagnols par an, les renards limitent leur rôle de ravageur vis-à-vis des céréales et des prairies mais aussi de la forêt en s’attaquant aux campagnols sylvestres. Contrairement à ce que croient certains éleveurs, les renards ne s’attaquent pas aux agneaux, chevreaux et autres veaux nés dans les prairies. En revanche, ils jouent un rôle d’épuration en débarrassant les placentas.

Quant à la réputation des renards « mangeurs de poules », s’il existe il est dérisoire, car ils ne s’attaquent pas aux grands élevages avicoles protégés de toute forme de prédations extérieures. La maladie de Lyme est transmise à l’homme via des tiques qui ont été contaminées par des micromammifères porteurs de la maladie tels que les campagnols ou les mulots. A travers leurs activités de prédation sur ces micromammifères, le renard, la fouine ou l’hermine permettent de limiter la propagation de la maladie de Lyme chez l’homme. « Plus il y a de renards, plus les campagnols, porteurs potentiels de la maladie, ont peur et se tiennent en sous-sol de sorte qu’ils sont moins infectés par les tiques. D’où des risques nettement plus faibles pour l’homme de contracter la maladie. » C’est aussi la conclusion de deux études conduites l’une aux Etats-Unis, l’autre en Hollande. Les chasseurs donnent deux autres arguments contrés par la communauté scientifique ; échinococcose alvéolaires (dont les scientifiques ont prouvé que la chasse entraine la propagation de l’échinococcose en sollicitant les déplacements partiels des renards due à la peur) et la surpopulation (de nombreuses études prouvent le contraire ; un prédateur ne peut pulluler dans un écosystème sans proies.)

 Celui-ci est un prédateur et donc se trouve donc au sommet de la chaîne alimentaire mais son régime alimentaire est composé (en partie) de nombreuses baies et participe ainsi à la dissémination de graines. Volontiers charognard, il participe activement à l’élimination de cadavres ou d’animaux malades, réduisant ainsi le risque de propagation de maladies.

Second souhait : Interdiction de la chasse le dimanche, les jours fériés et pendant les congés scolaires.
 Je me permets de rajouter dans mes doléances que vous fassiez arrêter la chasse le dimanche, les jours fériés ainsi que pendant les vacances scolaires. Les accidents de chasse ont fait plus de 360 morts depuis 2000. Au total, on dénombre 1265 accidents sur la période 2009-2018, selon l’Office national de chasse et de la faune sauvage (ONCFS), qui publie chaque année un rapport détaillé sur son site. C’est malheureusement au moment de l'ouverture de la saison de chasse ou l'on reçoit le plus d'oiseaux protégés plombés. 40% sont sauvées 60% malheureusement euthanasiés ou ne survivent pas (l'espérance de vie des oiseaux et animaux sont réduites du fait que certains plombs ne pouvant être retirés décède de saturnisme) Chaque année, environ 250 millions de cartouches sont tirées par les chasseurs sur le territoire français. L’immense majorité d’entre elles se retrouvent dispersées dans les milieux naturels, dont près de la moitié dans les zones humides. Cette accumulation d’éléments métalliques et de plastiques de l'enveloppe dans le milieu naturel est responsable d’une importante pollution des habitats naturels. Les cartouches à grenailles de plomb sont responsables d'intoxications et d'un nombre conséquent de cas de saturnisme aviaire. L’importance des zones humides fut soulignée par communauté scientifique qui a estimé les services écosystémiques des zones humides à 15 000 milliards de dollars (14.7% des Services écosystémiques) alors que celles-ci représentent seulement 1.5% des terres. Les services écosystémiques sont les services que rend la nature à l’homme de par l’approvisionnement (Eau douce, nourriture, bois), la régulation (du climat, la purification des eaux, filtration de l’air par les végétaux), la culture (Spiritualité, l’esthétique, les loisirs) et les services d’appui (ou de base ; formation du sol et production primaire). De ce fait, si le coté éthique ne suffit pas pour arrêter de dégrader notre belle nature, regardons ce qu’elle peut nous offrir actuellement et ce qu’elle pourrait ne plus nous donner si nous continuons à la détruire.

Une cartouche moyenne contient 200 à 300 billes de plomb soit 30 à 35 g de plomb toxique (sachant que pour abattre un seul oiseau, il faut tirer 3 à 6 cartouches). Si chaque chasseur français (il y en a environ 1,2 millions) n’utilisait qu’une seule cartouche de 32 g chaque année, il y aurait déjà 54,5 tonnes de plomb dispersés dans l'Environnement, soit 545 t en 10 ans. On estimait dans les années 1990 qu’en France, 250 millions de cartouches étaient tirées annuellement dont 75% pour la chasse (soit environ 6500 tonnes/an de plomb) et 25 % pour le ball-trap (plus de 2000 tonnes/an). Le risque est aggravé en zones humides et/ou acides et accru à proximité des zones humides, forêts, landes, champs, élevages en plein air ou en enclos, pâturages, zones de cultures d’ensilage ou de fourrage.

Troisième souhait : Formation et examen beaucoup plus sélectif des chasseurs avec contrôle des compétences et suivi médical régulier. Contrôles renforcés par des gardes-chasses plus nombreux. Diminution du nombre d’espèces chassables. Diminution de la durée de la chasse.
Vous avez avez fait passer le permis de 400 à 200€. Ne serait-il pas judicieux de votre part de rétablir ce permis à 400 euros voir 500 ou 600 euros qui pourrait rapporter de l'argent à l'état.

Outre l’aspect financier, vous avez promis une transition écologique avec votre nouveau gouvernement, alors s’il vous plaît M. le Président, faites passer un examen pour l’obtention du permis de chasse visant à faire connaitre les espèces chassables en France, ce qui éviterai de retrouver de nombreux individus plombés tandis qu’ils sont protégés par des arrêtés ministériels.

En France on retrouve 90 espèces chassables (oiseaux et mammifères) dont certains sont menacés : Garrot à œil d’or considéré comme en danger (EN), bécasseau maubèche, râle d’eau étant très menacés selon les experts du MNHN. D’autres n’ayant pas assez de données (donc très rares) pour être évalués le sont aussi (harelde boréale, faisant vénéré). Les pays adjacents comptent beaucoup moins d’espèces chassables (18 pour la Belgique, et 6 espèces d’oiseaux chassables en Hollande)

Je suis photographe animalier et lorsque je sors en nature, j'ai malheureusement à chaque fois la peur au ventre de me prendre une balle perdue (ou qui bizarrement ricoche très souvent). Dans notre région, les familles n’osent plus sortir en campagne le week-end de peur d’exposer leurs enfants. Tous les pratiquants pacifiques de la nature sont interdits de sorties de septembre à fin mars voire plus longtemps en fonction de la prolongation de la chasse au sanglier !

 

Donc M le Président j'espère que mes doléances seront prises en compte, le débat national que vous nous proposez étant fait pour cela.

Merci

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Quand elle atteindra 2 500 signatures, cette pétition aura plus de chance d'être reprise par les médias et journaux locaux !