ELECTIONS OU PAS, ON S'EN MÊLE TOUJOURS

ELECTIONS OU PAS, ON S'EN MÊLE TOUJOURS

156 ont signé. Prochain objectif : 200 !
Lancée le

L'importance de cette pétition

Lancée par ONSEN MELE

Le Collectif "On s'en mêle" a réuni la 1ère ASSEMBLÉE NATIONALE DES QUARTIERS dimanche 8 mai 2022 à Stains, en présence de 250 personnes venues de plusieurs villes de France.
Il en est sorti cet appel:

Elections ou pas on s’en mêle toujours

Au premier tour des élections présidentielles, les quartiers ont envoyé un message clair en votant massivement contre un match Macron-Le Pen et pour le candidat de l’Union Populaire, Jean-Luc Mélenchon.
Un message pour la justice sociale, pour la retraite à 60 ans, contre les répressions violentes des Gilets Jaunes et les mouvements sociaux, pour l’augmentation des salaires et contre la mise à l’amende des musulmans.

C’est un vote populaire relégué à un vote communautaire. Réduire le vote des quartiers a un vote « musulman » sert à nous disqualifier et ainsi nous exclure du champ politique. Comme si nous n’étions pas des êtres sociaux comme les autres avec les mêmes préoccupations que tous les citoyens.


Les quartiers ont fortement contribué à placer Mélenchon au premier rang de « S’hab » la gauche. L’Union Populaire et Jean-Luc Mélenchon proposaient le rassemblement du bloc populaire. Les quartiers ont répondu présents lors du premier tour de la Présidentielle.
 

Après l’élection de Macron, l’Union Populaire a été rejoint par les partis de gauche dits « républicains », PS, PC, EELV, dans un front des gauches pour les législatives des 12 et 19 juin. Ainsi ceux qui stigmatisent les « islamo-gauchistes », les « wokistes », les soit disant «séparatistes » des quartiers, ceux qui n’avaient que la laïcité punitive à la bouche, ceux qui manifestaient bras dessus, bras dessous avec les policiers chauffés à blancs, se retrouvent aujourd’hui mariés, même temporairement, avec les Insoumis et Jean-Luc Mélenchon.

Mais les quartiers ont de la mémoire, les quartiers ont une histoire.

Ayant été sacrifiés par la gauche des années Mitterrand, la gauche «plurielle » de Jospin, puis la gauche « plus rien » de Hollande, nous sommes en droit de refuser d’être des sérial victimes.

Nous sommes en droit de refuser de coller les affiches d’un film dont nous serions des figurants.es.


Lors des négociations des gauches, les quartiers n’ont pas été à l’affiche. Pas un mot sur le déficit démocratique qui gangrène nos cités, trop peu sur la dégringolade sociale, sur la déchéance de notre jeunesse. 
En fait les quartiers ne représentent pas un sujet politique majeur pour la « nouvelle gauche », il s’agit plutôt de couloirs humanitaires ou de sanctuaires sécuritaires (Voir les propos de Roussel).

Dans le NUPES, il y a les courants LFI, Verts, PC et PS. Pour les quartiers c’est le courant d’air.

Des déclarations d’intention, peut-être, mais peu de prise en compte de l’urgence politique à agir pour combattre les inégalités sociales, politiques, culturelles que subissent en premier nos quartiers.

Il n’y a qu’à voir le nombre de parachutages dans les circonscriptions des pauvres, il n’y a qu’à voir les candidats acteurs « des quartiers » dans le NUPES : c’est le goutte à goutte. 
S’il y a une révolution à faire dans la gauche, c’est bien celle-ci : intégrer les acteurs et actrices des mouvements sociaux et parmi elles les habitants des quartiers comme moteur de la recomposition de la gauche du peuple.


Au-delà des échéances électorales, nous avons pu nous rassembler et agir collectivement. Le collectif On S’en Mêle travaillera à renforcer les initiatives déjà à l’œuvre dans certains quartiers et à en impulser de nouvelles y compris dans les luttes des Sans-papiers, les luttes anti impérialistes, anti coloniales, en solidarité avec la Palestine et les luttes des populations des « outre-mer ».

Des priorités s’imposent au mouvement.
 Cela implique de dépasser les divisions et de s’ouvrir aux autres mouvements sociaux dans les quartiers et ailleurs. Celles-ci ne peuvent se faire à n’importe quel prix. Nous avons été placés durant trop longtemps, à distance des espaces réels du pouvoir, dans la précarité ou sous tutelle et il n’est pas question de quémander quoi que ce soit mais bien de créer un véritable rapport de force pour être considéré d’égal à égal auprès de n’importe quel interlocuteur ou force politique.

Pour ces élections législatives, en face de Macron et Le Pen, la seule option reste le bloc de gauche majoritaire (NUPES) indépendamment de nos désaccords.
Notre autonomie politique, c’est aussi soutenir des candidat-e-s Nupes ou pas, dès lors que leur programme s’inscrit dans les luttes des quartiers populaires, pour l’émancipation et l’égalité .

Nos ambitions sont nombreuses et elles consistent d’abord à trouver les moyens de nos exigences, moyens humains, de structure, financiers, tout en préservant notre autonomie chèrement acquise.

Une autre de nos préoccupations est la réussite du passage de témoin à la nouvelle génération et la formation de futurs cadres politiques dans les quartiers.

A ce titre, l’Assemblée nationale des quartiers est notre maison commune, l’espace de discussions, de débats et de construction de ce chantier au-delà des chapelles des uns et des autres.

C’est en ce sens que le collectif On S’en mêle proposera d’ouvrir ses Universités à toutes les bonnes volontés qui ont à cœur de mettre au centre de la politique les quartiers et, plus généralement, les classes populaires.

Nous parlons de partage du pouvoir , nous parlons de partage des richesses, pas de selfie dans les couloirs.
 « Sans le peuple, disent-ils, rien n’est possible », soit. Alors camarades au boulot !

PS : « Nous ne serons jamais la caution quartier de qui que ce soit ! »

156 ont signé. Prochain objectif : 200 !