Stop à la déforestation à La Rosière 1850!

Stop à la déforestation à La Rosière 1850!
Pourquoi cette pétition est importante

Amis, habitants et amoureux de La Rosière,
La Rosière 1850 est une superbe station familiale située en Savoie dans le Col du Petit Saint-Bernard à la frontière entre la France et l’Italie. Si vous connaissez ce village, si vous aimez la montagne et ses forêts, signez cette pétition. Car dans le quartier des Eucherts, le dernier poumon vert est menacé de destruction. 17 000 m2 de bois et de forêt où vivent de nombreux animaux viennent d’être transformés en zone à urbaniser et offerte aux promoteurs. Rien n’est toutefois définitif. Nous comptons sur cette pétition, sur votre opposition à ce projet, et sur les réactions des associations de propriétaires, sur les habitants, sur les commerçants de La Rosière-Montvalézan, pour sensibiliser le maire et sa municipalité au désastre écologique qu’une telle déforestation entraînerait.
C’est tout à fait par hasard que nous avons appris, à la mi-juillet, que le nouveau PLU (plan local d’urbanisme) de La Rosière-Montvalézan venait de s’enrichir d’une nouvelle zone appelée, ces prochains mois, à devenir constructible. Une zone de bois et forêt de 17 000 m2 située juste au-dessus de la résidence des Cimes Blanches (entre les chalets A et I) et délimitée dans sa partie supérieure par la piste « Papillon ». Un véritable scandale vu le site où sera implantée cette construction et la manière dont ce projet a été amené par la commune.
Depuis plusieurs années, nous savions qu’un nouveau PLU était en cours de gestation. Lors du conseil municipal du 24 février 2014, alors que les grands objectifs de ce nouveau PLU étaient définis, il était bien précisé (article 4), « qu’il privilégierait la qualité du cadre de vie. Et qu’il préserverait et mettrait en valeur les espaces naturel, sites et paysages de la commune » (article 5). Jamais nous n’aurions pensé qu’après de telles déclarations, il serait touché au dernier espace forestier subsistant dans ce quartier des Eucherts.
Ce projet d’extension de la zone constructible était cependant dans les tuyaux depuis un bon moment. La modification du PLU était en cours et après une enquête publique affichée certes, en mairie cet automne, mais ignorée de tous les propriétaires riverains concernés et donc nullement contestée, elle fut acceptée en fin d’année. (Sur le plan de zonage ci-dessous, les 17 000 m2 concernés - zone 2AU- sont en jaune sur ce plan.)
L’enquête d’utilité publique terminée, il va être difficile de s’opposer à ce projet. D’autant plus que des appels d’offres ont déjà été lancés et que plusieurs promoteurs ont déjà répondu. Difficile mais pas impossible. Car un grand nombre d’incohérences apparaissent dans ce projet. Des incohérences que nous ne manquerons pas de mettre en avant, via un cabinet d’avocats, auprès de l’administration et des défenseurs de l’environnement.
Et puis, pour être définitivement constructible, cette zone devra certainement faire l’objet d’une nouvelle enquête publique lors de laquelle nous pourrons intervenir.
Des conséquences dramatiques pour l’environnement
Car les conséquences écologiques d’un tel projet seraient très graves. Au-dessus de 1850 mètres, la végétation forestière est réduite et il faut la protéger. Ces deux dernières années, à La Rosière, plusieurs milliers de m2 de forêt ont déjà été abattus pour permettre la construction de résidences de tourisme.
Au-dessus du quartier des Eucherts la seule zone forestière restant est justement celle que la mairie veut vendre aux promoteurs. Une zone de résineux et de bouleaux abritant un grand nombre d’animaux et d’oiseaux dont plusieurs nichées de tétras. Sa disparition aurait des conséquences dramatiques pour l’environnement et laisserait place à une concentration immobilière insupportable.
Sur cette zone, la mairie de Montvalezan souhaite voir la construction d’immeubles qui renforceront la vocation « vacances famille » de la station : Club de vacances, nouvelles résidences de tourisme ?
En plus de l’incohérence écologique de ce projet, l’incohérence économique est toute aussi flagrante et facile à démontrer.
Pour cela, nous faisons référence à l’Observatoire de l’activité touristique qui vient de publier le bilan de la saison hivernale 2016-2017 et qui livre certains chiffres intéressants avec des comparatifs avec d’autres stations concurrentes (Les Arcs, Pesey-Vallandry, Les Saisies, Montgenèvre).
De ces cinq stations, c’est La Rosière qui possède la plus grosse densité de résidences de tourisme (26% de ses lits). Le taux de remplissage de ces lits dits « chauds » puisqu’ils sont à la disposition des clients durant toute la saison hivernale et estivale,, dépasse tout juste les 54% (54,10%). L’Office de Tourisme, de son côté, avance un taux d’occupation des résidences de tourisme dépassant les 73%. Exagéré à notre sens et nettement supérieur aux chiffres communiqué par CGH
Avec les nouvelles offres dont certaines seront sur le marché dès l’hiver prochain (Hameaux de Barthélemy, Chalet Grivola, Hôtels Hyatt Centric et Thyrode, future résidence MGM 5 étoiles), le choix sera encore plus étoffé sur la Rosière. Mais l’on sait que la clientèle n’est pas extensible. Et il est pratiquement certain que ce taux d’occupation sera sérieusement revu à la baisse ces prochaines années. Quel sera alors l’intérêt d’ajouter près de 1 000 lits supplémentaires à cet endroit ?
Aucun. Cela ne pourra que transformer des lits chauds en lits inoccupés. Et tout le monde en fera les frais : les gestionnaires, les propriétaires qui verront leur loyers diminuer et dont un grand nombre chercheront à vendre dans un marché sinistré. Tout le contraire du but recherché !
Depuis plusieurs mois, on nous explique, à la mairie et à l’Office de Tourisme, que le but est de tirer la station de La Rosière vers le haut. Nous partageons tout à fait ce point de vue et nous l’encourageons. Avec l’extension prochaine du domaine skiable sur le Mont Valaizan, La Rosière doit évoluer. Le projet d’un village du Club Méditerranée sur l’ancien altiport va dans ce sens. De même que l’urbanisation raisonnée de la station. Mais tout excès sera rédhibitoire.
L’enquête de l’Observatoire de l’activité touristique révèle également que près de 46% de la clientèle de La Rosière est étrangère (contre 7,1% aux Saisies, 31,9% aux Arcs, 18,4% à Montgenèvre et 60,22% à Pesey). Cette clientèle est exigeante et attend des prestations de qualité et des commerces adaptés à ses moyens, choses encore trop souvent absentes, actuellement, à La Rosière. Et cela est encore plus palpable l’été aux Eucherts, hameau souvent transformé en village fantôme du fait de la fermeture de la supérette et de beaucoup d’autres commerces et résidences. Au lieu de bétonner la montagne, ne vaudrait-il pas mieux, dans un premier temps, résoudre tous ces problèmes afin de satisfaire la clientèle ? Un premier pas intelligent, vers cette recherche légitime de valorisation de la station.
Pas question de relâcher la pression. Signer cette pétition contre la déforestation de La Rosière et de la montagne. Votre engagement sera de première importance pour protéger notre très belle station.