L'adoption d'un nouveau drapeau et d'un nouvel emblème représentant une Guadeloupe unifiée

L'adoption d'un nouveau drapeau et d'un nouvel emblème représentant une Guadeloupe unifiée

8 183 ont signé. Prochain objectif : 10 000 !
Lancée le

L'importance de cette pétition

Lancée par Astrid MICHÉE

Depuis 1963, militants, organisations et associations œuvrent pour la création d’un drapeau régional et officiel de la Guadeloupe, qui entraînera donc la disparition du drapeau officieux, et des emblèmes, basés sur les armoiries des villes de Pointe-à-Pitre et Basse-Terre. 

En effet il est important de rappeler que, symbolisé par la fleur de lys, le drapeau actuel est une référence historique à l’Ancien Régime, pourtant reconnu coupable par la loi Taubira de 2001 de Crime contre l’humanité. Ainsi, ce drapeau était hissé sur les navires négriers lors des grandes déportations durant la période de l’esclavage, et fut porté par tous les navires de commerce et autres qui étaient basés en Guadeloupe ou se dirigeant vers la Guadeloupe.

Aborder la problématique d’un drapeau pour la Guadeloupe relève d’une nécessité ressentie par les forces vives et actives de la Guadeloupe, et dans toutes les strates de la société́, qu’il s’agisse du champ économique social, éducatif, culturel, sportif, associatif, d’initiative personnelle ou populaire. Cette nécessité peut être sujet à passion, mais reconnue par la quasi-totalité́ des forces politiques.

Dans un premier temps, le drapeau du GONG faisait l’unanimité chez l’ensemble des patriotes. Dans la continuité du GONG, se trouvent les drapeaux et initiatives de l’UPLG en 1978, du MPGI en 1981, du PCG, et du CROS en 2019,

Longtemps présenté comme de simples hymnes à l’indépendance, ces différents drapeaux révèlent en réalité l’importance de s’unir autour d’un étendard commun qui ne rappellera ni la traite sanglante et inhumaine que constituait la traite négrière, ni l’oppression coloniale qu’a subi le peuple Guadeloupéen .

Dans un constant travail de mémoire, de rééducation, de justice et de réparation, il parait primordial de rappeler également que :

- selon l’article 38 du Code Noir,
« L’esclave fugitif qui aura été en fuite pendant un mois, à compter du jour que son maître l’aura dénoncé en justice, aura les oreilles coupées et sera marqué d’une FLEUR DE LYS sur une épaule ; s’il récidive un autre mois pareillement du jour de la dénonciation, il aura le jarret coupé, et il sera marqué d’une FLEUR DE LYS sur l’autre épaule ; et la troisième fois, il sera puni de mort. »
           
- selon l’art 645-1 du code pénal, sont interdits le port et l’exhibition d’insignes ou emblèmes rappelant ceux des responsables de crimes contre l’humanité.

- en vertu de l’art. Combiné (des articles 23 et 24 de la loi du 29 juillet 1881 combinés), ces faits constituent potentiellement une apologie de crime contre l’humanité. Sachant que plusieurs instances utilisent l'emblème de la fleur de lys, portant ainsi atteinte à l’honneur et à la considération de la Guadeloupe et aux descendants d’êtres humains réduits en esclavage.

L'urgence est donc le retrait de ces symboles d'oppression pour l'usage desquels des plaintes sont en train d'être, et seront déposées devant la Justice Française.

Il s’agirait aujourd’hui Mr A. Atallah, nouveau maire de Basse-Terre, et Mr H. Durimel, nouveau maire de Pointe-à-Pitre, de prendre des décisions fortes en refusant d’utiliser plus longtemps des symboles esclavagistes, déshumanisants.

Il s’agirait aujourd’hui Mr S. Lecornu, ministre des Outre-mer, et Mr E. Macron, président de la République, déjà soucieux sur la question en Martinique, et tout autre élu à la tête de notre archipel, de cesser d’insulter la mémoire de nos aïeux, de considérer et respecter notre patrimoine et la lutte de nos ancêtres, d’embrasser notre héritage et de glorifier l’histoire du peuple Guadeloupéen.

Sur le plan légal, rien ne s’oppose à̀ ce qu’une région adopte officiellement son drapeau, qui peut flotter aux cotés du drapeau national et de l’emblème de l’Union européenne. Le drapeau régional peut également figurer sur les plaques d’immatriculations au lieu du logo. Tel est le cas par exemple en Normandie, en Bretagne, en Occitanie, en Corse, ou en Guyane.

Contrairement à̀ un logo qui est une signature utilisée sur les supports de communication et peut être évolutif en fonction des modes et des politiques, le drapeau est « une véritable carte d’identité́ qui s’inscrit dans la continuité́, qui est l’héritier d’une histoire ».

Il semble alors évident que la problématique reviendra sans cesse et même si nos responsables politiques font mine de la minorer ou de l’ignorer, la question de notre drapeau est posée. Il faut l’aborder et y porter solution.

Il appartient aux Guadeloupéens de prendre une initiative historique et populaire : continuer à réfléchir ensemble et opter pour un drapeau qui serait en accord avec l'ensemble de la population, parmi les différents drapeaux existants, et en dépit des divergences d'opinions politiques.

8 183 ont signé. Prochain objectif : 10 000 !