Pour une meilleure prise en charge médicale pour les grossesses arrêtées

Pour une meilleure prise en charge médicale pour les grossesses arrêtées
Pourquoi cette pétition est importante

Dans le monde entier, on peut compter 23 millions de fausses couches tous les ans, soit une toutes les 44minutes...
En France, chaque année, on dénombre plus de 200 000 fausses couches, soit prêt de 15% des grossesses.
Toujours en France, les décès in-utéro touchent 1% des grossesses, cela représente environ 10 pour 1000 naissances. Les interruptions médicales de grossesse sont comptabilisées à environ 7000 par an soit 1 sur 100 grossesses.
Nous sommes nombreuses à vivre ces épreuves !
Mais rien ne change dans la prise en charge médicale lors de ces évènements tragiques.
Nous sommes reçues en service maternité, à côté de mamans qui accouchent, à côté des bébés qui viennent de naitre, à côté des appareils de monitoring où l'on entend un battement de coeur puissant... alors qu'un médecin nous annonce froidement (la plupart du temps) que le coeur de notre bébé, lui, s'est arrêté.
Pour ma part, j'ai vécu 13 fausses couches dont trois où le coeur de mes bébés battait. Les 3 fois, il n'y a eu aucune compassion, aucun soutien ni médical ni psychologique de proposé. On m'a dit des termes qui ne prenaient absolument pas en considération ma souffrance de maman, comme les mots "oeuf", "résidus de fausse couche", "embryon désagrégé"... Et on m'a renvoyé finir certaines fausses couches chez moi dans d'affreuses souffrances, seule. Une autre fois, on m'a abandonné cinq heures dans un couloir des urgences avec des contractions terribles pendant que les gens passaient devant moi en me dévisageant...
Ma mère a accouché, il y a quarante ans, d'un fils mort-né à huit mois de grossesse. On l'a installée dans la même chambre qu'une maman qui venait d'avoir son enfant vivant. Imaginez l'horreur de la situation!
40 ans après, les choses en sont au même point !
Je pourrai vous raconter des milliers d'histoires comme cela, de toutes les femmes qui ont subi un arrêt de grossesse quel qu'il soit. Toutes ont souffert à un moment de ce manque d'humanité et de ce mélange à la maternité avec les mamans qui vont ou viennent d'avoir un bébé.
Il faut absolument que les choses évoluent dans le milieu hospitalier concernant les fausses couches.
Ce que je propose :
- Une formation médicale pour savoir annoncer l'arrêt de grossesse et soutenir les parents endeuillés,
- Une salle d'attente à l'écart des autres mamans où l'on puisse attendre sans entendre des coeurs battre alors que nos bébés se sont éteints,
- Proposer systématiquement une aide psychologique si les parents en ressentent le besoin,
- Proposer un arrêt de travail d'au moins quelques jours pour se remettre physiquement et psychologiquement,
- Arrêter de dénigrer la fausse couche. Non, ce n'était pas rien ! C'était juste NOTRE enfant.
Si vous êtes dans cette situation ou connaissez quelqu'un l'ayant vécu, s'il vous plait, signez cette pétition. Je pense que l'on est nombreux à vouloir faire évoluer les choses dans ce domaine et si nous nous unissons, peut-être qu'un jour cela changera dans le bon sens.
Chaque jour, je me bats pour libérer la parole sur les fausses couches, aider les autres (mon instagram @mesetoilesetmonfutur.lelivre)... Aujourd'hui, j'ai besoin de me battre aussi pour que notre douleur soit prise en considération.
La pétition sera envoyée à Monsieur Macron, Président de la République / à Monsieur Veran, Ministre de la Santé / à Monsieur HIRSCH, directeur général de l’AP-HP ainsi qu'à tous les membres du directoire / à Madame Hidalgo Maire de Paris ...