Pour protéger nos enfants : non à l'installation d'antenne 5G à 100m de l'Ecole Gravellle

Pour protéger nos enfants : non à l'installation d'antenne 5G à 100m de l'Ecole Gravellle

Lancée le
12 septembre 2022
Adressée à
Igor Semo (Maire de Saint Maurice)
Signatures : 130Prochain objectif : 200
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Pourquoi cette pétition est importante

Lancée par Chloé HUMFRET

Signez la pétition, y compris anonymement, pour exercer votre droit de citoyen de vous exprimer auprès de Monsieur Le Maire qui prendra sa décision finale sur la validation ou non de ce projet d'ici octobre.

Le projet : installation  d'une antenne 5G par l'opérateur FREE sur le toit de l'hôtel Ibis au 252 rue du Maréchal Leclerc à Saint Maurice (94410), sur la place Montgolfier, qui percevra un loyer en contre partie.

Que l'on soit contre ou que l'on souhaite se faire un avis éclairé, nous méritons de pouvoir nous exprimer sur une décision qui impactera notre quotidien à long terme sur les aspects 1) Santé, 2) Liberté, 3) Environnement détaillés ci-dessous. Pourquoi installer une antenne relais 5G à 100m d'une école, d'un crèche, de résidences étudiantes et nombreuses habitations ?

C'est aussi un sujet d'actualité : le passage de la 3G à la 4G a entrainé une augmentation globale de la consommation d'énergie de +60% (Source : Fresque du Numérique 2022). Demander aux Français d'éteindre la lumière et limiter le nombre de douches quand le déploiement massif de la 5G est imposé sur tout le territoire sans réelle consultation démocratique, est-ce bien raisonnable ? Est-ce compatible avec une démarche de sobriété ?

 

  1. SANTE : on ne joue pas avec la santé des citoyens, encore moins celle des enfants

On nous dit que les fréquences utilisées sont connues, que l'impact ne sera pas différent de celui de la 3G et de la 4G, et que des limites d'exposition aux ondes seront fixées pour protéger les citoyens.

OR, on peut s'attendre à :

a) Une surexposition aux ondes via l'ouverture de nouvelles fréquences dont on ne connait pas les effets sanitaires potentiels.

Il y aura forcément une exposition plus importante aux ondes puisqu'on va exploiter des bandes de fréquence supplémentaires par rapport à la 3G et 4G pour la 5G : en effet, 2 nouvelles bandes vont être ouvertes, 3,5 GHz d'abord puis 26 GHz.

A ce jour, aucune étude scientifique indépendante n'a été menée pour analyser les potentiels impacts pour la santé humaine. En France, une évaluation spécifique a été demandée à l'Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) qui constate "concernant la bande de fréquence 26 GHz qui n'est pas encore exploitée en France pour le déploiement de la 5G (...), les données sont à l'heure actuelle trop peu nombreuses pour conclure à l'existence ou non d'effets sanitaires".

b) Il n'y a aucune certitude ou garantie sur les capacités des limites d'exposition fixées par la France à protéger les citoyens

Les limites d'exposition actuellement fixées ignorent les effets biologiques des ondes électromagnétiques. Le Conseil de l'Europe l'a d'ailleurs reconnu dans sa Résolution n°1815 en disant que ces limites "présentent de graves faiblesses". 

c) Nous n'avons aucune idée de l'impact sanitaire qui résultera du mélange des ondes magnétiques de la 5G avec l'environnement existant.

Comme pour les médicaments ou substances chimiques, on devrait tester les "effets cocktails" : ne pas tester seulement les ondes émises par l'antenne mais la combinaison avec un environnement existant (box wifi, équipements domestiques ou professionnels). Or cela n'est pas pris en compte dans les mesures d'exposition et normes fixées actuellement.

Pourquoi dans ces conditions installer une antenne relais à 100m d'une école, d'un crèche, de résidences étudiantes et nombreuses habitations ?

2. NOTRE LIBERTE EST PRECIEUSE

La 5G et la multiplication des objets connectés permettront l'utilisation d'un volume croissant de données confidentielles sur internet et notamment des données de géolocalisation, des conversations en dehors du domicile des citoyens. Ce risque est d'autant plus réel qu'il est à la base du modèle économique des acteur dominants du numérique et que la 5G va permettre un brassage de volume de données très important.

Voulons-nous vraiment donner les clefs d'un pouvoir de prévision et de contrôle social à des géants du numérique ou à des géants politiques ?

Les enceintes connectées et les assistants vocaux ont déjà fait parler d'eux, non seulement parce qu'ils enregistraient leurs propriétaires à leur insu, mais aussi parce que Google, Amazon ou Apple profitaient de l'écoute des fichiers audios par leurs propriétaires pour avoir accès à des données confidentielles.

Vers un passe sanitaire, un passe environnemental ou autres passes limitant encore plus l'accès et la liberté de déplacement des citoyens grâce à l'utilisation des données de géolocalisation et leur traitement permis par la 5G ?

 

3) DES CONSEQUENCES DESASTREUSES POUR L'ENVIRONNEMENT

a) Une meilleure efficacité énergétique avec la 5G, vraiment ?

Les équipementiers annoncent tous des performances supérieures à la 4G en efficacité énergétique pour justifier de "l'impact environnemental positif du déploiement". Mais en réalité, ce calcul de l'efficacité énergétique est biaisé. Olivier Roussat, Ex président-directeur général de Bouygues Telecom aurait exposé lors de son audition devant le Sénat que ce calcul d'efficacité énergétique effectué par les opérateurs est sous l'hypothèse d'un usage des consommateurs égal à celui de la 4G et donc biaisé. "La 5G permet, lorsque l'on transporte des données, de le faire avec moins d'énergie. En revanche, elle augmente considérablement les débits et permet donc un usage beaucoup plus important, donc de transporter davantage de données, ce qui est beaucoup plus consommateur. Il est donc erroné d'affirmer que la 5G permettra des efforts en matière d'énergie. Après la première année de déploiement, la consommation énergétique de tous les opérateurs affichera une augmentation importante."

b) L'impact environnement ne se résume pas à l'efficacité énergétique, analysons toute la chaine de valeur, y compris les serveurs et les terminaux (sources des chiffres suivants sauf pour les infrastructures - Fresque du Numérique 2022).

Le passage de la 3G à la 4G a entrainé une augmentation globale de la consommation d'énergie de +60%. 

  • Point de vue infrastructures : une station de base 5G pourrait consommer 3x plus d'énergie qu'une station de base 4G, sachant qu'il faut également plus de stations de base pour couvrir la même zone.
  • Point de vue équipements : l'extraction de matériaux (dans des conditions souvent inhumaines et dans des pays loin de chez nous) et leur acheminement (transport) pour la construction de centaines de millions d'antennes, de milliards d'appareils mobiles et d'objets connectés, ont un impact très tangible.

Les ressources en métaux et énergies fossiles sont limités et se raréfient : pour obtenir 1kg de cuivre, il faut extraire 150kg de minerais, alors qu'il y a 100 ans, on avait besoin de 40 kg de minerais.

C'est autant de déchets d'appareils obsolètes qui seront générés car le taux de recyclage effectif est autour de 10% en France : taux de collecte 60% -> taux d'acceptation en filière recyclage 70% -> taux de recyclage finale entre 20 et 30%. La majorité des déchets (90%) sont enfouis, incinérés ou exportés.

  • Point de vue données : la quantité de données générée sera gigantesque, et il faudra une quantité de serveurs et d'ordinateurs surpuissants pour digérer ces données, alors que le cloud est déjà un grand poste de consommation d'énergie à l'échelle de la planète. D'après Hugues Ferreboeuf, ancien directeur de programmes au Shift Project de Jean-Marc Jancovici "En Corée du Sud, un opérateur a constaté que ses clients 4G, en passant à la 5G, multipliaient par 3 le volume de données qu'ils consommaient sur le réseau en quelques semaines."

c) Paysage et qualité de vie : préservons la beauté de notre ville et de la Place Montgolfier, l'antenne devrait être cachée par une cheminée artificielle.

Signez la pétition, y compris anonymement, pour stopper le calendrier déjà tout tracé de mise en service de l'antenne, le permis de construire devrait apparaitre sur la façade de l'hôtel Ibis dès la fin du mois de septembre.

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Décisionnaires

  • Igor SemoMaire de Saint Maurice