Villeneuve les Avignon - Préservation du cadre de vie du Vallon des Chèvres

Villeneuve les Avignon - Préservation du cadre de vie du Vallon des Chèvres

Un projet immobilier de barres d’immeubles et plus de 120 places de parkings, en discussion à Villeneuve-les-Avignon, détruira les garrigues du Vallon des Chèvres.
Ce projet immobilier scandaleux est contraire aux objectifs écologiques : voilà pourquoi.
Un historique réglementaire très discutable
Ce site naturel, ancien camp militaire, a été vendu par la Mairie à un promoteur parisien en 2003, comme terrain constructible. Une partie seulement des constructions prévues a pu être réalisée sur les seules parcelles non inondables. Suite à de dangereuses inondations, une partie de cet ensemble était déclaré non constructible en 2008. De récentes modifications du PLU et de l’OAP ont été approuvées par la nouvelle municipalité. Elles visent à rendre ce terrain à nouveau constructible et impliquent la construction d’une route dans le lit du ria, sous la pression du promoteur copropriétaire exigeant la rentabilité maximale de son investissement.
Une expertise approfondie avait pourtant confirmé les risques majeurs d’inondation pluviale sur les parcelles concernées. Un barrage en amont du vallon avait cédé, il y a quelques années.
Un lieu de promenade à préserver pour tous
Le vallon des Chèvres est un départ bien connu pour les promeneurs, randonneurs et sportifs. De nombreuses personnes profitent de cet espace naturel vert, accessible à proximité de chez eux. Ces espaces verts contribuent aux bien-être de tous : enfants, familles, animaux de compagnie du Grand Avignon.
Cet espace construit et clos interdirait l’accès aux citadins désireux de retrouver la nature.
Ce lieu préservé est un précieux refuge reconnu pour sa riche biodiversité. 31 espèces d’oiseaux protégées ou menacées, 3 espèces de reptiles protégées, des papillons non encore répertoriés, faisant la beauté et la richesse de la région. En cas de construction, cet espace naturel sera définitivement bétonné et goudronné pour se plier aux exigences d’un habitat de plus en plus dense.
Des risques majeurs et avérés d’inondation pluviale et de pollution
Le Vallon des Chèvres reste une zone soumise à un important risque d’inondation pluviale. Nous vivons actuellement des événements climatiques dévastateurs dans le Gard (épisodes cévenols à répétition). Ce projet va aggraver le risque pluvial sur cette zone, dont les sommets sont déjà occupés par des constructions extrêmement denses.
L’existence d’une ancienne décharge recouverte d’un tissu géotextile dans le vallon provoquerait une grave pollution en cas de rupture de cette protection fragile, ce qui a déjà été le cas. Cet accident ne manquera pas de céder à nouveau quand le temps aura fait son œuvre.
Placé entre le plateau des garrigues et la plaine de l’Abbaye, le vallon est un couloir naturel d’écoulement des pluies. Imperméabiliser les sols, canaliser ou drainer aux frais des contribuables, accentuerait les risques pour la plaine déjà soumise à l’inondation fluviale. La conjonction d’une crue du Rhône et d’une inondation pluviale sur le vallon serait catastrophique pour ses habitants.
Comment accepter de tels risques pour les citoyens de Villeneuve et les riverains du Vallon ?
Posons les bonnes questions aux autorités concernées avant qu’il ne soit trop tard.
Construire une route ou des immeubles dans le lit d’un ria est-il considéré comme une pratique professionnelle acceptable par l’administration française ?
Le trafic sur le chemin des Oliviers peut-il supporter plus de voitures sans réaménagement majeur à la charge des contribuables ?
Des barres d’immeubles de 60 logements ou plus sont-elles de nature à améliorer le cadre de vie des citoyens, présents et futurs, de la France du XXIème siècle ?
Le superbe cadre historique de Villeneuve n’est-il plus qu’une banlieue de complément du Grand Avignon, déjà saturé d’immeubles, de commerces et de trafics routiers ?
En cas de catastrophes majeures, quelles seront les autorités compétentes dont la responsabilité sera recherchée ?
Quels seraient alors les agents de l’Etat et des collectivités territoriales susceptibles d’être mis en cause, sur le plan civil et pénal, par les victimes, leurs ayants droit et les citoyens ?
Défendons ce site naturel conformément aux objectifs écologiques de la République !