Soutien à nos évêques pour la célébration publique des messes en temps de confinement

Monseigneur,

Comme beaucoup de catholiques, nous avons pris connaissance des dispositions pour le culte en fonction des dernières déclarations gouvernementales. Comme beaucoup de catholiques, nous souhaitons encourager nos évêques à permettre la célébration publique des messes.

Et comme beaucoup de catholiques, nous avons été piqués au vif par les propos de Monseigneur Ginoux, évêque de Montauban : « C’est facile de demander aux évêques d’avancer s’il n’y a personne derrière eux. Des actes, pas des mots ! »

Un collectif a été créé, appelé « la Messe en présenCIEL ». Ce collectif vient vous supplier humblement, Monseigneur, de rappeler au gouvernement que la liberté de culte n’est pas négociable – et vous assurer que tous les signataires et membres de ce collectif seront à vos côtés et viendront envahir les églises aux heures des messes !

Nous sommes ces mamans qui viennent déposer aux pieds de Notre Seigneur les fruits de leur semaine, et confier leurs enfants à Notre-Dame ;

Nous sommes ces petits patrons qui ne dorment plus la nuit depuis des mois, parce que leur trésorerie d’entreprise tient à un fil, et nous sommes ces commerçants dont on a encore une fois fermé la boutique parce qu'on a décrété en haut-lieu qu’elle n’était pas indispensable : Nous sommes ces hommes et ces femmes qui prient tous les dimanches Notre Seigneur qu’Il les rassure devant les épreuves ;

Nous sommes ces étudiants de 20 ans qui ont tenu vaille que vaille et serré les dents au printemps dernier, qui ont réussi leurs examens ou leur concours, et qui brident leur enthousiasme et leurs engagements sans autre perspective que les murs d’un studio de 11m2 ;

Nous sommes cette petite fille de 10 ans qui vient de recevoir le sacrement de première Communion ; sans messe, comment pourrait-elle croire ce principe que les sacrements causent la Grâce ? Comme nous sommes cette arrière-grand-mère de 96 ans, qui a pour seule perspective de sortie de son EHPAD la messe dominicale ;

Nous sommes ce professeur d’histoire-géographie, qui vient chercher dans la Communion au Corps de notre doux Jésus la force de tenir son rôle d’enseignant ;

Nous sommes ce colonel de gendarmerie, qui doit concilier sa foi et son engagement au service de nos concitoyens, et qui demande chaque matin la grâce du Seigneur pour mener à bien sa mission de sentinelle de la Nation ;

Nous sommes cette musulmane convertie, qui pleure, seule devant son PC qui la relie à son entreprise par le seul « miracle » du télétravail...

Nous sommes ensemble le Corps du Christ et nous demandons que nos prêtres continuent de célébrer publiquement la messe pour nourrir notre Espérance.