Libération des 4 jeunes détenus en Turquie

Libération des 4 jeunes détenus en Turquie

0 a signé. Prochain objectif : 5 000 !
Quand elle atteindra 5 000 signatures, cette pétition aura plus de chance d'être reprise par les médias et journaux locaux !
David GUILBERT a lancé cette pétition adressée à Emmanuel Macron (Président de la République française.) et à

Monsieur Le Président,
Monsieur Emmanuel Macron,
Messieurs les ministres,
Monsieur DARMANIN,
Monsieur DUPONT MORETTI
Monsieur LE DRIAN
Monsieur le Secrétaire d’État,
Monsieur BEAUNE,

Eté 2016, le 24 août, 4 jeunes roubaisiens, récemment diplômés et âgés de 18 à 21 ans sont arrêtés à leur hôtel en Turquie pour une affaire de mœurs. Ils seront jugés pour abus sexuel sur une jeune touriste anglaise, faits qu’ils ont nié avec leurs avocats pendant toute la procédure, depuis la première instance jusqu’en cassation le 11 avril 2019. Il sont condamnés à 13 ans de prison. Leurs familles respectives, avec le soutien de leurs amis, se sont organisés pour entamer une demande, en 2017, de transfèrement.

Le 17 août 2021, Monsieur le secrétaire d’État Clément BEAUNE et le cabinet d’avocats Zimeray & Finelle communiquaient sur les réseaux sociaux sur leur satisfaction de voir Fabien AZOULAY
transféré en France. Détenu depuis septembre 2017 en Turquie pour une affaire de drogue (achat et détention de GHB, plus connue comme « la drogue du violeur »), et condamné à 16 ans de prison, la famille et les proches de Monsieur AZOULAY ont entamé la procédure de transfèrement 2 ans plus tard. Nous nous réjouissons de ce retour.

En 2017, une pétition à l’attention du Président de la République est lancée sur internet demandant que les familles de ces 4 jeunes roubaisiens puissent être informées sur les démarches à suivre. La procédure de transfèrement comme prévue par la convention de Strasbourg n’est pas connue de tous. Cette pétition récolte plus de 15000 signatures en un mois. Nous avons créé une association afin de venir en aide financièrement aux parents et pouvoir leur assurer le maintien d’un lien familial avec leurs enfants. Le drame vécu par ces parents, la barrière de la langue, les lourdeurs administratives des deux pays, la complexité juridique et la lourdeur de la peine font que depuis 5 ans ces familles vivent un calvaire, sans évoquer celui de ces jeunes détenus, aujourd’hui âgés de 23 à 26 ans !

Les allers-retours pour les visites pénitentiaires, juste avoir le droit de discuter avec son fils 30 minutes, coûtent chers. Déposer du linge propre, des livres en français, donner des nouvelles des petits frères et sœurs devient un parcours du combattant diplomatique et financier.

Nous réitérons notre satisfaction pour Monsieur AZOULAY, sa famille et ses proches de le revoir sur le sol français. Mais nous demandons aussi des explications quant à notre situation, antérieure et pour des faits très similaires.

Comment le gouvernement a-t-il choisi un nom plutôt qu’un autre ? Sur quels critères ? Pourquoi avoir préféré transférer seulement monsieur Azoulay et pas ces jeunes français avec lui ?

Ces familles, ainsi que les jeunes détenus qui ont eu connaissance de ce transfèrement, synonyme de véritable « libération » et de soulagement, sont à la fois déçus et choqués de ne pas avoir été au mieux inclus dans cette démarche, au pire informés et rassurés quant à leur situation. Comment un gouvernement peut-il dans ces conditions similaires préférer l’un plutôt que l'autre ?

Ces familles œuvrent depuis 5 années à déplacer des montagnes pour avoir une information, une décision. Les autorités turques ont presque été plus coopératives en pratiquant peu de rétention lorsqu’elles étaient sollicitées ! Le comble, on nous informe aujourd’hui qu’il faudrait attendre 3 années avant une potentielle coopération turque sur un autre transfèrement ! Pourquoi ce délai ? en échange de quoi ?

Ces familles n’ont aucun levier politique, aucun soutien politique local, aucun réseau, aucun contact comme a pu en bénéficier Monsieur Azoulay. Chaque étape s’est faite en «système D», grâce à la solidarité des habitants d’une ville. Au fil des années, quand certains élus ont écouté notre histoire, cela n’a abouti à rien. Quand un courrier est adressé à un ministre d’une ville voisine, cela n’aboutit à rien. Quand un courrier est envoyé à un autre ministre du département au lendemain de sa nomination, cela n’a aboutit à rien. Aujourd’hui, RIEN n’est plus assez !

Nous avons appris qu’une dernière signature ministérielle manquait pour activer le transfèrement. Nous avons appris que le destin de ces jeunes détenus, de ces enfants, de ces parents, frères et sœurs étaient entre les mains de la diplomatie française. Nous avons appris depuis 5 années à être patients et silencieux. Aujourd’hui nous sommes fatigués, en colère. Certains raccourcis, certaines interprétations commencent à poindre dans notre ville; nous n’en voulons pas. Nous voulons des réponses par des actes. Un acte : le transfèrement de ces 4 jeunes détenus. Eux aussi méritent de revenir en France. Eux aussi sont français, seulement français. Ils avaient entre 18 et 22 ans, scolarisés. Ils ont entre 22 et 26 ans, abandonnés. Ils s’appellent Faycal, Belkacem, Malik et Rabah.

David Guilbert, roubaisien et parent. 

0 a signé. Prochain objectif : 5 000 !
Quand elle atteindra 5 000 signatures, cette pétition aura plus de chance d'être reprise par les médias et journaux locaux !