Mise en place d’une note sociale sur nos vêtements pour plus de transparence

Mise en place d’une note sociale sur nos vêtements pour plus de transparence

Lancée le
8 mai 2020
Adressée à
Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) et
Signatures : 28 680Prochain objectif : 35 000
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Pourquoi cette pétition est importante

Lancée par Flavien THRD

Avant d’acheter un vêtement (robe, pantalon, veste), vous regardez probablement le design, la marque ou le prix du produit mais vous pouvez également lire l’étiquette de composition du vêtement, les conseils d’entretien, voire même l’indication de son origine géographique (“Made in”) qui se trouve souvent à l’intérieur du vêtement.

Mais à ce jour, l'étiquetage qui est à notre disposition n’est pas suffisant : les étiquettes ne nous permettent pas de réaliser quel a été l’impact social de la production du vêtement que nous avons entre nos mains. Autrement dit, il nous est difficile de savoir dans quelles conditions les ouvriers ont travaillé pour fabriquer nos vêtements.


On vous propose de s’inspirer du nutri-score présent sur nos aliments pour faire apparaître sur l’étiquette de nos vêtements un Social Score nous permettant à tous d’améliorer notre comportement d’achat.


Certaines choses paraissent évidentes :

Voudriez-vous manger dans un restaurant bien noté sur les réseaux sociaux si vous saviez que ce dernier exploite ses employés en leur imposant un rythme de travail effréné le tout pour une rémunération dérisoire ?


Probablement pas.


Pourtant nous achetons tous les jours des vêtements dont nous savons peu de choses. Certains ont été fabriqués dans de bonnes conditions. D’autres dans de moins bonnes.


Vous essayez peut-être d’adopter une consommation plus responsable, plus juste socialement de manière à correctement rétribuer le petit producteur, souvent désavantagé.


À moins que la marque soit transparente dans ses procédés de fabrication, il est très difficile de définir quel est l’impact social de notre vêtement. Les raisons ? Une mondialisation et une filière textile très fragmentée de la récolte des matières premières (ex: coton) à la confection en passant par le tissage ou le tricotage.


Nous pourrions en effet, nous référer au “Made in” puisque la fabrication de vêtements Made in France est en partie encadrée par le droit du travail français et assure des garanties sur les types de contrats, le temps de travail, la rémunération, les congés ou les absences pour maladies. Ces protections que nous connaissons ne sont pourtant pas la norme hors de nos frontières. Nous savons que la majeure partie de nos vêtements provient de Chine, du Bangladesh et du Vietnam qui sont les 3 plus gros pays exportateurs de l’habillement (respectivement 158 et 29 et 27 milliards d’euros) notamment parce que la main d’oeuvre y est peu chère.


Effectivement, avec ses 4500 usines, le Bangladesh dispose de coûts très compétitifs : le salaire minimum y est de 83 euros par mois pour 10 heures de travail par jour, 6 jours par semaine. Et les conditions de travail des ouvriers (à 80% des femmes) ne sont pas évoquées.


Comment pouvons-nous distinguer les bons élèves des moins bons ? En tant que consommateur, pouvons-nous faire un achat vraiment éclairé ? Notre achat est-il fait en connaissance de cause ? Peut-on dire que la simple mention du “made in China”, “made in France” ou “made in Bangladesh” permette à tout consommateur de connaître les conditions dans lesquelles ses vêtements ont été confectionnés ou fabriqués ?

Probablement pas.

C’est pour cette raison qu’après avoir donné un bref aperçu de la situation nous souhaitons mettre en lumière 2 solutions :

1) Une solution est de fermer les yeux avec le risque de rencontrer d’autres drames comme celui du Rana Plaza qui a coûté la vie à 1138 personnes. 

2) L'autre solution serait de nous responsabiliser en rendant l’information accessible et la plus transparente possible.

Donnons-nous l’opportunité de prendre une décision éclairée.


Dans ce cas, nous souhaitons explorer la solution numéro 2.

Voici notre proposition : 

Les initiatives comme celle du Nutri-score ou de l’application Yuka ont permis aux consommateurs d’améliorer leur acte d’achat poussant ainsi les acteurs de l’agroalimentaire à modifier certaines de leurs recettes pour obtenir une meilleure note. In fine, de telles initiatives profitent à la fois aux consommateurs et à la planète. Mettons en place un nutri-score ou plutôt le Social Score de la fabrication de vêtements.


Ce Social Score, basé dans un premier temps sur la base du volontariat, serait :

Basé sur une échelle de 5 couleurs : du vert foncé au rouge.
Associé à des lettres allant de A à E pour optimiser son accessibilité et sa compréhension par le consommateur.


A = conditions très bonnes

B = conditions relativement bonnes

C = conditions moyennes

D = conditions relativement mauvaises

E = conditions très mauvaises


Voici des pistes à explorer ensemble concernant les critères de notation :


- le droit du travail du pays d’origine (nombre d’heures travaillées, jours de repos accordés, taux horaire, cotisations, …) où sont confectionnés les vêtements.
les conditions de travail et de production de l’usine de fabrication (aménagement de - l’espace de travail, niveau de risques, matériel et protections mis à disposition, travail forcé, travail infantile, …).
- le nombre d'intermédiaires sur l’ensemble de la chaîne de production (niveau de transparence de chaque maillon)

Bien entendu c’est une liste de critères non exhaustive qui peut être enrichie avec vos propositions.


Si cette idée de social score vous intéresse, nous vous invitons à signer cette pétition voire même à partager celle-ci pour permettre aux hautes d’instances d’aborder ce sujet dans le but de nous permettre de faire un choix plus éclairé et rendre l’industrie textile “un peu meilleure”.


L’industrie textile doit prospérer. Mais cela ne doit pas se faire au détriment de la planète et encore moins au détriment des hommes et des femmes qui y travaillent. 


N’oublions pas, nous avons le pouvoir de faire bouger les choses et cela commence par notre acte d’achat.

 

Annexes :

Missions de la DGCCRF :

“Garantir les conditions d'un fonctionnement équilibré et transparent des marchés
Informer de façon loyale les consommateurs et contribuer ainsi à donner  confiance dans l'acte d'achat
Préserver la sécurité des consommateurs”
Vous l’aurez compris, c’est pour nous protéger en tant que consommateurs que la DGCCRF impose cet étiquetage, pour nous permettre de faire un acte d’achat plus éclairé.

Les initiatives dont il faut avoir connaissance :

Affichage environnemental x FREC :

Note : Le ministère de la transition écologique et solidaire a effectivement inscrit l’affichage environnemental et social au programme de la FREC. Ce qui est une démarche positive. En revanche cet affichage prend davantage en compte les critères environnementaux (analyse du cycle de vie) que les critères sociaux. Afin d’avoir une approche la plus réaliste possible, il convient de donner de l’importance à ces deux critères en mettant en place deux indicateurs distincts.

Clear fashion : https://www.clear-fashion.comL'application mobile pour s'informer, agir et soutenir les marques responsables

Sources :

source : d’où viennent nos vêtements : http://www.textile.fr/wp-content/uploads/2019/06/chiffrescles20191.pdf

source : le bangladesh : https://www.courrierinternational.com/article/la-lettre-de-leduc-bangladesh-lusine-textile-du-monde

source : le droit du travail français : https://travail-emploi.gouv.fr/droit-du-travail/

source : https://www.franceinter.fr/emissions/affaires-sensibles/affaires-sensibles-20-novembre-2018

source : l’étiquetage des vêtements : https://www.economie.gouv.fr/dgccrf/Publications/Vie-pratique/Fiches-pratiques/Etiquetage-des-vetements

https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/laffichage-environnemental-des-produits-et-des-services

 

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