Pour des systèmes de santé plus performants en Afrique de l'Ouest !

Pour des systèmes de santé plus performants en Afrique de l'Ouest !

Lancée le
4 mars 2022
Adressée à
Chefs d'Etats Africains
Signatures : 2 715Prochain objectif : 5 000
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Pourquoi cette pétition est importante

Lancée par Dielia BA

En rendant quasiment impossibles les évacuations sanitaires des élites gouvernantes et de leurs familles vers les hôpitaux européens ou nord-américains les plus réputés, la crise de Covid-19 devrait avoir rappelé aux plus hauts responsables politiques africains que tout le monde, sans exception, pouvait payer un prix prohibitif au sous-investissement chronique dans l’amélioration de la qualité de vie des populations.


C’est par un improbable concours de circonstances que WATHI, le think tank citoyen de l’Afrique de l’Ouest, a publié le document intitulé « Comment améliorer le fonctionnement des systèmes de santé en Afrique de l’Ouest au bénéfice des populations ? » au moment où le virus de la Covid-19 faisait son apparition dans cette partie du monde. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) ainsi que beaucoup d’observateurs alertaient alors sur le risque d’une catastrophe sanitaire majeure en Afrique en cas de contaminations massives, compte tenu de la faiblesse des systèmes de santé dans la plupart des pays du continent, et en particulier des appareils d’assistance respiratoire quasiment inexistants dans certains pays, très insuffisants dans les autres.


L’Afrique, en particulier au nord et au sud, a bien payé un prix élevé à la pandémie, déplorant officiellement plus de 247 000 décès (au 24 février 2022), mais le continent a été plutôt moins affecté que d’autres régions du monde. Ce n’est cependant pas à cause de la robustesse des systèmes de santé, du niveau d’équipements des structures de santé et d’une grande disponibilité de professionnels de santé. Les populations des pays d’Afrique de l’Ouest font le constat régulier de graves défaillances dans le fonctionnement des services de santé dont certaines peuvent être corrigées même sans injection massive de nouvelles ressources financières, même s’il faut absolument accroître les efforts budgétaires.

WATHI, dans sa publication Mataki (Comment améliorer le fonctionnement des systèmes de santé au bénéfice des populations?), propose cinq grandes pistes d’action qui constituent des blocs de recommandations tirées d'un travail de documentation et de recherche incluant des entretiens avec des experts, acteurs et usagers des services de santé de la région. Chacune de ces pistes d’action est déclinée en recommandations plus précises. Nous les soumettons au débat public avec l’intention de créer les conditions de leur mise en œuvre en tenant compte des contextes nationaux et locaux spécifiques et en poussant à une mobilisation collective.  


Pour WATHI, les citoyens ont un rôle important à jouer dans l'amélioration des politiques publiques notamment en s'informant et en participant à un débat public permanent et constructif. En signant cette pétition, nous invitons nos dirigeants en Afrique de l'Ouest à réaffirmer le caractère prioritaire de la question de la santé, par ailleurs indissociable de celle de l’éducation, et à prendre en considération nos recommandations.


Nous demandons en particulier que les gouvernants et les élus de tous les pays ouest-africains s'attèlent à :
1.     Annoncer des mesures spécifiques et prendre des engagements précis en matière de renforcement des politiques nationales de prévention des maladies et des accidents, notamment par une intégration effective de l’éducation à la santé dans les programmes scolaires de l’école maternelle jusqu’à la fin des études secondaires et par la création de plateformes numériques à l’échelle nationale chargées de disséminer via le téléphone mobile et les réseaux sociaux des messages destinés au grand public pour la prévention des maladies transmissibles et non transmissibles et le maintien en bonne santé physique et mentale.


2.     Annoncer le taux de progression annuelle pendant les cinq prochaines années des budgets alloués à la santé en identifiant spécifiquement les allocations destinées aux politiques de prévention des maladies et des accidents et s’engager à se rapprocher le plus possible de l’objectif de 15% des budgets nationaux affectés au secteur de la santé (objectif d’Abuja datant de 2001);


3.     Annoncer les actions qui seront entreprises pour assurer une plus juste répartition des agents de santé sur l’ensemble des territoires nationaux avec un objectif explicite de réduction des inégalités d’accès aux services de santé et rendre publiques les statistiques sur les effectifs et les infrastructures de santé accessibles dans les différentes régions/provinces/départements ;


4.     Annoncer des mesures immédiates visant à clarifier la responsabilité des directeurs des établissements publics délivrant des services de santé en cas de défaillances graves dans le fonctionnement de ces établissements portant préjudice aux usagers, et à remettre au cœur des parcours de formation des professionnels de santé l’éthique, l’écoute et l’empathie ; et mettre en place des dispositifs permettant aux usagers de dénoncer les cas graves de négligence coupable dans les structures de santé ;


5.     Annoncer les initiatives de soutien à la recherche et à la production industrielle de médicaments, de vaccins et de matériels médicaux à l’échelle régionale et renforcer l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS) dans son rôle de coordination des politiques nationales et de mutualisation des ressources.
Les différences marquées entre les indicateurs de santé des populations, y compris les taux de mortalité maternelle et infantile, au sein même du continent africain et de la région ouest-africaine, montrent que beaucoup de progrès peuvent être réalisés même avec des moyens financiers limités, en montrant plus d’engagement politique, plus de sens de responsabilité, plus de pragmatisme et une focalisation permanente sur les résultats.


Engageons nous tous pour des systèmes de santé plus performants en Afrique de l'Ouest. 
Exigeons de nos dirigeants des engagements explicites pour créer les conditions d’une meilleure santé pour les populations!


For more efficient health systems to serve the populations of West Africa!
 
By making it virtually impossible for ruling elites and their families to be evacuated to the most renowned European or North American hospitals, the Covid-19 crisis should have reminded Africa's top politicians that everyone, without exception, can pay a prohibitive price for chronic under-investment in improving the quality of life of the population.
 
It was by an unlikely combination of circumstances that WATHI, the West African citizen think tank, published the paper "How to improve the functioning of health systems in West Africa for the benefit of the population?" just as the Covid-19 virus was making its appearance in that part of the world. The World Health Organisation (WHO) and many observers warned at the time of the risk of a major health disaster in Africa in the event of massive contamination, given the weakness of the health systems in most of the continent's countries, and in particular the almost non-existent respiratory assistance equipment in some countries and the very inadequate equipment in others.
 
Africa, particularly in the north and south, has paid a high price for the pandemic, with more than 247,000 deaths officially reported (as of February 24, 2022), but the continent has been rather less affected than other parts of the world. This is not, however, because of the robustness of the health systems, the level of equipment of the health facilities and the wide availability of health professionals. People in West African countries regularly experience serious deficiencies in the functioning of health services, some of which can be corrected even without a massive injection of new financial resources, although increased budgetary efforts are essential.
 
WATHI, in its publication Mataki (How to improve the functioning of health systems in West Africa for the benefit of the population?), proposes five main courses of action which constitute blocks of recommendations drawn from a documentation and research work including interviews with experts, actors and users of health services in the region. Each of these courses of action is broken down into more specific recommendations. We submit them to the public debate with the intention of creating the conditions for their implementation, considering the specific national and local contexts and pushing for a collective mobilization. 
 
For WATHI, citizens have an important role to play in improving public policies, especially by becoming informed and participating in a permanent and constructive public debate. By signing this petition, we invite our leaders in West Africa to reaffirm the priority of health, which is inseparable from education, and to take our recommendations into consideration.
 
In particular, we call on the governments and elected officials of all West African countries to:
 
1.             Announce specific measures and make precise commitments to strengthen national policies for the prevention of diseases and accidents, including the effective integration of health education into school curricula from nursery school to the end of secondary education and the creation of nationwide digital platforms to disseminate messages via mobile phones and social networks to the general public for the prevention of communicable and non-communicable diseases and the maintenance of good physical and mental health
 
2.             Announce the annual rate of increase for the next five years in health budgets, specifically identifying allocations for disease and injury prevention policies, and commit to coming as close as possible to the target of 15% of national budgets allocated to the health sector (Abuja target from 2001);
 
 
3.             Announce the actions that will be undertaken to ensure a fairer distribution of health workers throughout the country with the explicit objective of reducing inequalities in access to health services and make public the statistics on the number of health workers and the health infrastructure available in the different regions/provinces/departments;
 
4.             Announce immediate measures to clarify the responsibility of the directors of public institutions providing health services in the event of serious failures in the operation of these institutions that are detrimental to users, and to put ethics, listening and empathy back at the heart of the training courses for health professionals; and to put in place mechanisms to enable users to denounce serious cases of culpable negligence in health structures;
 
 
5.             Announce initiatives to support research and industrial production of drugs, vaccines and medical equipment at the regional level and strengthen the West African Health Organisation (WAHO) in its role of coordinating national policies and pooling resources.
 
The marked differences in population health indicators, including maternal and child mortality rates, within the African continent and the West African region show that much progress can be made even with limited financial resources, by showing more political commitment, more accountability, more pragmatism and a continued focus on results.
 
Let us all commit to better health systems in West Africa.
Let's demand explicit commitments from our leaders to create the conditions for better health for people!
 

Para sistemas de saúde mais eficientes para servir as populações da África
Ocidental!


Ao tornar praticamente impossível a evacuação das elites governantes e das suas famílias para os hospitais europeus ou norte-americanos mais famosos, a crise Covid-19 deveria ter recordado aos principais políticos africanos que todos, sem excepção, podem pagar um preço proibitivo pelo subinvestimento crónico na melhoria da qualidade de vida da população.


Foi por uma combinação improvável de circunstâncias que a WATHI, o think tank dos cidadãos da África Ocidental, publicou o documento "Como melhorar o funcionamento dos sistemas de saúde na África Ocidental em benefício do povo", tal como o vírus Covid-19 começava da aparecer na aquela parte do mundo. A Organização Mundial de Saúde (OMS) e muitos observadores alertaram na altura para o risco de uma grande catástrofe sanitária em África no caso de contaminação maciça, dada a debilidade dos sistemas de saúde na maioria dos países do continente, e em particular o equipamento de assistência respiratória quase inexistente em alguns países e o equipamento muito inadequado nos outros.


A África, particularmente no Norte e no Sul, pagou um preço elevado pela pandemia, com mais de 247.000 mortes registadas oficialmente (em 24 de fevereiro de 2022), mas o continente tem sido bastante menos afectado do que outras partes do mundo. Isto não se deve, contudo, à robustez dos sistemas de saúde, ao nível de equipamento das instalações de saúde e à grande disponibilidade dos profissionais de saúde. As pessoas nos países da África Ocidental sofrem regularmente graves deficiências no funcionamento dos serviços de saúde, algumas das quais podem ser corrigidas mesmo sem uma injeção maciça de novos recursos financeiros, mesmo se sejam essenciais esforços orçamentais acrescidos.


WATHI, na sua publicação Mataki, propõe cinco grandes linhas de ação que constituem blocos de recomendações retiradas de um trabalho de documentação e investigação, incluindo entrevistas com peritos, atores e utilizadores de serviços de saúde na região. Cada uma destas linhas de ação é dividida em recomendações mais específicas. Submetem-los ao debate público com a intenção de criar as condições para a sua implementação, tendo em conta os contextos nacionais e locais específicos e pressionando no sentido de uma mobilização coletiva.


Para a WATHI, os cidadãos têm uma posição importante a desempenhar na melhoria das políticas públicas, especialmente ao tornarem-se informados e ao participarem num debate público permanente e construtivo. Ao assinar esta petição, convidamos os nossos líderes na África Ocidental a reafirmar a prioridade da questão da saúde, é inseparável da educação, e a ter em consideração as nossas recomendações.
 
Em particular, pedimos que os governos e os funcionários eleitos de todos
os países da África Ocidental:


1. Anunciar medidas e compromissos específicos para reforçar as políticas nacionais de prevenção de doenças e lesões, incluindo a integração efetiva da educação para a saúde nos currículos escolares desde o pré-escolar até ao secundário e a criação de plataformas digitais à escala nacional para divulgar mensagens através de telemóveis e redes sociais para a prevenção de doenças transmissíveis e não transmissíveis e para manter uma boa saúde física e mental;


2. Anunciar a taxa anual de progresso para os próximos cinco anos dos orçamentos da saúde, identificando especificamente as dotações para políticas de prevenção de doenças e lesões, e comprometer-se a aproximar-se o mais possível da meta de 15% dos orçamentos nacionais atribuídos ao sector da saúde (meta de Abuja a partir de 2001);


3. Anunciar as ações que serão empreendidas para assegurar uma distribuição mais justa dos trabalhadores da saúde em todo o país com o objetivo explícito de reduzir as desigualdades no acesso aos serviços de saúde e tornar públicas as estatísticas sobre o número de trabalhadores da saúde e as infraestruturas de saúde disponíveis nas diferentes regiões/províncias/departamentos;


4. Anunciar medidas imediatas para clarificar a responsabilidade dos diretores das instituições públicas que prestam serviços de saúde no caso de falhas graves no funcionamento destas instituições que sejam prejudiciais para os utilizadores, e para colocar a ética, a escuta e a empatia no centro dos cursos de formação para profissionais de saúde; e para criar mecanismos que permitam aos utilizadores denunciar casos graves de negligência culposa nas estruturas de saúde;


5. Anunciar iniciativas de apoio à investigação e produção industrial de medicamentos, vacinas e equipamento médico a nível regional e reforçar a Organização da Saúde da África Ocidental (OOAS) no seu papel de coordenação das políticas nacionais e de juntar os recursos.


As acentuadas diferenças nos indicadores de saúde da população, incluindo as taxas de mortalidade materna e infantil, no continente africano e da região da África Ocidental mostram que é possível fazer muitos progressos mesmo com recursos financeiros limitados, mostrando mais empenho político, mais responsabilidade, mais pragmatismo e um enfoque contínuo nos resultados.


Empenhemo-nos todos em melhorar os sistemas de saúde na África
Ocidental.
Vamos exigir compromissos explícitos aos nossos líderes para criar
condições para uma melhor saúde das pessoas!
 
 

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