Arrêtez de financer la guerre de Poutine, arrêtez d'acheter du pétrole et du gaz russes

Arrêtez de financer la guerre de Poutine, arrêtez d'acheter du pétrole et du gaz russes
Pétition adressée au Conseil Fédéral pour l’interdiction immédiate de l'importation et du commerce de transit de combustibles fossiles provenant d'entreprises majoritairement en mains de la Russie ou appartenant à des personnes qui entretiennent des relations étroites avec le Kremlin.
Nous regardons avec horreur les images des villes ukrainiennes martyrisées et nous demandons quelles autres découvertes macabres nous attendent dans les régions libérées d'Ukraine dans les jours et semaines à venir ? Combien de personnes vont encore être tuées à cause de cette guerre ? Combien d'enfants orphelins ? Combien d'autres femmes et enfants seront violés par des soldats russes ? Nous devons tout faire pour arrêter ce massacre dès que possible.
Des économistes de renom affirment que l'embargo sur l'importation de pétrole et de gaz est probablement le moyen le plus rapide d'arrêter la guerre de Poutine. Chaque jour, l'Europe envoie à la Russie environ 1 milliard d'euros pour des livraisons de pétrole et de gaz russes. À son tour, l'argent du pétrole et du gaz tombe maintenant sous la forme de bombes et de missiles sur les villes ukrainiennes. Les experts de l'économie russe sont convaincus que tant que les pays européens continuent d'acheter du pétrole et du gaz russes, Poutine aura suffisamment d'argent pour payer l'armée, la police qui réprime les manifestations anti-guerre en Russie, les propagandistes qui trompent le reste de la population.
En outre, Poutine tentera d’utiliser ces revenus pour semer le chaos et créer une division en Europe afin d'améliorer sa position de négociation. Au 1er avril, tous les États baltes ont cessé d'importer du gaz russe. La Pologne et la Bulgarie va rompre avec le pétrole et le gaz naturel russe, en conséquence, d'ici la fin de cette année.
Par cet appel, nous exhortons le Conseil Fédéral Suisse à se joindre à ce boycott dès que possible.
Des experts, dont le lauréat du prix Nobel Paul Krugman, soutiennent que l'embargo est gérable pour l’Europe. Selon les estimations du Centre de recherche économique de l'ETH Zurich, l'embargo sur les vecteurs énergétiques russes entraînera une baisse du PIB de 3 à 4 % répartis sur deux ans. Les experts évaluent une telle baisse comme tangible, néanmoins surmontable. L'estimation des économistes suisses est cohérente avec les prévisions leurs homologues européens. Une étude économique estime que l'arrêt des achats de carburants russes diminuerait les revenus réels des Européens de moins de 1 %. D’autres études suggèrent qu'une coupure complète du gaz russe réduirait le PIB de la zone euro de 2 % et sera compensée par des co-bénéfices environnementaux considérables.
De plus, la guerre de Poutine en Ukraine est en soit un désastre économique pour l'Europe. On a maintenant la pire crise de réfugiés depuis la Seconde Guerre mondiale (plus de 5 millions de personnes à ce jour), des perturbations des chaînes d'approvisionnement et la charge financière de l'aide militaire et humanitaire à l'Ukraine. Chaque jour de guerre se traduit par une aggravation des prévisions pour l'économie européenne. Sans parler des coûts possibles d'une nouvelle escalade de la guerre qui menace d'impliquer d'autres pays d'Europe. Ainsi, mettre fin à la guerre de Poutine n'est pas seulement un impératif moral, mais aussi un impératif économique.
Enfin, nous tenons à souligner que l'embargo doit être en place jusqu'à ce que la Russie puisse fournir des assurances crédibles qu'il n'y aura plus d'agression contre l'Ukraine ou ailleurs. Poutine a montré son mépris ultime envers la vie humaine. Etant donné les armes nucléaires de la Russie, nous pensons que tant que Poutine la dirigera, elle sera un danger pour le monde entier. Donc nous insistins que les sanctions doivent rester en place jusqu'à ce qu'il soit établi que la Russie ne représente plus une menace pour aucun pays.
Pour toutes ces raisons, nous invitons le Conseil Fédéral à déclarer l'interdiction de l'importation et du commerce de transit de combustibles fossiles provenant d'entreprises majoritairement en mains de la Russie, ou appartenant à des personnes qui entretiennent des relations étroites avec le Kremlin.