Œuvrons ensemble pour que Bellen 15 ans et sa maman obtiennent le droit d‘asile

Œuvrons ensemble pour que Bellen 15 ans et sa maman obtiennent le droit d‘asile

270 ont signé. Prochain objectif : 500 !
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L'importance de cette pétition

Lancée par Carinne SLIWINSKI

Bellen est une adolescente de 14 ans, presque 15. Elle est en classe de troisième au collège. Elle « vit » à Dunkerque depuis l’été 2021. Voilà pour le présent de Bellen.

Dans un jour, Bellen ira en classe pour la dernière fois. Elle dira au revoir à ses camarades de classe, à ses professeurs car elle ne les reverra plus. Elle rejoindra Paris, jeudi avec sa maman. Elles resteront une semaine ou un peu plus pour connaître les éventuels recours dont elles peuvent bénéficier pour pouvoir rester sur le sol français, car leur demande d’asile a été rejetée. Elles ont jusqu’au 30 avril. Voilà pour leur avenir proche. 


Leur avenir lointain dépendra uniquement de nous, citoyens français et de notre mobilisation.

 

Bellen et sa maman Simret sont arrivées sur le territoire français, il y a environ 1 an et demi. Ni l’une, ni l’autre ne parlait français. Simret est née en Érythrée.  A l’âge adulte, le service national d’une durée de 18 mois est obligatoire pour les hommes mais aussi les femmes. Il s’agit de camps disciplinaires où ces hommes et femmes sont coupés de leur environnement social.

A partir du moment où Simret a dû rejoindre le camp militaire pour «effectuer son service militaire», sa vie a basculé.


Sitôt arrivée, Simret a subi des violences, types de violence que je ne citerai pas par respect pour sa vie privée…ces violences ont été commises par un responsable militaire. 

Peu de temps après son arrivée, son bourreau l’a contrainte à fuir…elle fût expulsée de force du pays d’Érythrée afin d’effacer les traces du crime qu’elle a subies.

Elle a trouvé refuge dans une église au Soudan où elle a été accueillie. Bellen, sa fille est née peu de temps après. Toutes les deux ont vécu sans véritable foyer dans cette église pendant une dizaine d’années. Simret faisait des petits boulots pour survivre.

Mais le Soudan est devenu dangereux car il a décidé d’expulser les réfugiés érythréens et les renvoyer de force dans leur pays.

L’exil (forcé ici en l’occurrence)  étant considéré comme un acte de trahison et un acte d’opposition en Érythrée, Simret risquait et risque toujours de graves sévices physiques et actes de torture. Elle a dû fuir le Soudan, pour se protéger elle et protéger son enfant. Elles sont alors arrivées en Libye, où la vie « normale » n’est pas possible (conflits armés, attentats, taux de criminalité élevé, situation politique imprévisible), l’insécurité y est permanente. 


Simret et Bellen ont donc pris la décision de fuir une nouvelle fois, pour prétendre à une vie plus sûre où le danger n’est pas omniprésent. Et c’est ainsi, qu’elles sont arrivées en France, il y a un an et demi, après un long périple, Bellen ayant toujours été attirée par ce pays, elle s’est laissée portée par cette attirance pour notre beau pays.

A leur arrivée, Bellen parlait anglais et sa maman les dialectes Amharic et Tigrinye. Elles ont été prises en charge peu de temps après leur arrivée et ont fait une première demande d’asile qui a été refusée.

Entre temps, Bellen qui pour la première fois de sa vie pouvait vivre plus sereinement, s’était impliquée dans sa vie en France. Elle a appris le français très rapidement, et se donnait à 200% dans sa scolarité…jusqu’à veiller tard dans la nuit pour pouvoir rendre ses devoirs et obtenir toujours de meilleurs résultats. Parce qu’elle avait envie de s’en sortir. Parce qu’aussi, elle était heureuse de découvrir une vie tournée vers le « possible », une vie où l’on n’a plus peur de vivre…une vie que l’on peut enfin vivre. Bien sûr avec son lot de réserves parce que Bellen était consciente que l’on pouvait lui retirer ce bonheur si difficilement atteint. Car oui,  pour la première fois de sa vie, elle avait peur d’admettre qu’elle était heureuse. Simplement heureuse. Heureuse d’aller à l’école, apprendre,  partager des moments conviviaux avec ses nouveaux camarades de classe, heureuse d’être intégrée, heureuse de s’imaginer pouvoir un jour exercer la profession d’avocat…heureuse mais toujours avec cette épée de Damocles au dessus de la tête. Simret, quant à elle, suivait des cours de français pour assimiler la langue plus facilement et rapidement.


Cette épée a finalement frappé Bellen et sa maman, le 2 mars dernier quand elles ont appris la réponse à leur demande d’appel pour leur droit d’asile…Refusée. 

Elles ne peuvent plus faire d’autres demandes. C’est terminé. Les rêves, la vie « normale », les projets….balayés les efforts pour pouvoir vivre librement, dignement et sereinement  Bellen dira au revoir à ses camarades et ses professeurs demain. Du jour au lendemain, on la prive d’un avenir auquel elle pouvait se rattacher. 

Je m’appelle Carinne, j’ai 47 ans et j’ai eu la chance de rencontrer Bellen et sa maman dans le cadre d’un parrainage. Je suis en effet Bénévole au sein de l’association Proxité et nous devenues l’une et l’autre marraine (moi) / filleule (Bellen). Un lien étroit s’est tissé entre nous même s’il fût court. 

En qualité de marraine, j’épaulais Bellen dans sa scolarité. J’ai eu la chance d’apprendre à ses côtés. Une vraie leçon de vie. J’ai vu quelqu’un de déterminé, motivé avec ses fêlures, ses fragilités qui font aussi sa force. Je me suis attachée à Bellen parce qu’elle est qui elle est et se montre comme elle est; avec ses joies, ses peines, ses doutes, ses peurs, ses rêves. 

Aujourd’hui, Bellen et sa maman n’ont plus rien à quoi se rattacher. Bellen qui aimait tant la France, se sent rejetée par cette même France qui dit elle, ne veut pas d’elle….si La France ne veut pas d’elle, et bien, nous, citoyens français, qui avons eu la chance de la connaître et vivre des moments inoubliables à ses côtés, nous, nous voulons bien d’elle et sa maman fatiguée de devoir toujours fuir…

Et nous souhaitons le faire savoir …


Vous souhaitez soutenir Bellen et sa maman dans leur parcours de vie pour qu’elles puissent être accueillies durablement en France ( obtention du droit d’asile)  alors rejoignez notre combat et signez cette pétition. 

Pour Bellen, pour sa maman…

270 ont signé. Prochain objectif : 500 !