Sauvons les derniers commerces indépendants de Lyon

Sauvons les derniers commerces indépendants de Lyon

Le fonds souverain d’Abu D’Ahbi (ADIA) détient aujourd’hui la moitié de la très célèbre rue de la République à Lyon, et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.
Après leur investissement massif dans la rue la plus célèbre de Lyon, c’est le quartier Grolée qui en fait les frais.
Rappelons-le, notre maire Gérard Collomb a revendu, en 2004, la plupart des murs du quartier à la société américaine Cargill, pour 97 millions d’euros. La promesse : en faire un quartier de plus en plus prestigieux.
Belle promesse certes. La société a alors revendu morceau par morceau le quartier à des prix excessifs aux Docks lyonnais, filiale de la banque Suisse UBS, pour 103 millions d’euros.
Les marques de luxe ont commencé à fleurir dans le quartier, et la belle promesse s’est finalement transformée en désillusion. Petit à petit, les Lyonnais ont vu disparaître leurs commerçants : le cinéma CNP, une librairie, puis le pâtissier Cassati ont ainsi vu leur loyer s’envoler, et ont été petit à petit contraints de quitter le quartier.
C’est finalement l’ADIA, fonds souverain d’Abu d’Ahbi, qui rachète les murs du quartier aux Docks Lyonnais, filiale d'UBS pour 88,9 millions d’euros, et la situation s’accélère pour les derniers commerçants qui résistent encore. Même la poste a finalement été contrainte de fermer ses portes.
Alors à quoi est due la perte de l’authenticité de notre belle ville de Lyon ? Certainement à la naissance d’une collaboration entre notre maire, Gérard Collomb, et l’ADIA.
Au début de l’année, Collomb s’est rendu aux Emirats Arabes Unis, prêt à accélérer la vente de notre ville au fonds souverain d’Abu d'Ahbi, et c’est aujourd’hui le fameux quartier de l’Hôtel de Ville qui en subit petit à petit les conséquences.
Le très célèbre pâtissier Debeaux a ainsi vu les prix de son loyer s’enflammer, et n’a eu pour choix que de quitter les lieux, comme c’est le cas pour de nombreux commerces lyonnais.
Au tour de la Pizzeria Carlino maintenant. En 2010, le restaurant réglait un loyer de 7600 euros par an, puis subi en 2012 une nouvelle hausse du loyer. Après recours et négociation avec la justice, ils ont finalement obtenu de payer leur loyer pour un montant de 28 000 euros par an. Une augmentation colossale pour un commerçant de quartier.
Aujourd’hui et depuis le 1er octobre 2018, le restaurateur est contraint de payer un loyer de 36 660 euros par an.
Mais la Pizzeria tient bon, et continue de régler ses loyers, et satisfaire sa clientèle comme elle l’a toujours fait.
En 2016, nouveau bras de fer pour la Pizzeria Carlino qui apprend avoir été racheté sans même avoir pu user de son fameux droit de préemption du locataire, lui permettant de racheter ses propres murs.
Menacée d’expulsion dès ce 3 juin par la justice, le restaurateur lutte aujourd’hui pour pouvoir continuer d’exercer son métier, et satisfaire les lyonnais comme cela a toujours été le cas… Mais pour combien de temps ?
Le cas de le Pizzeria est aujourd’hui celui de beaucoup de commerces lyonnais, qui meurent à petit feu aux profits des grands fonds d’investissements étrangers.
Cette situation ne peut plus durer, continuons de lutter pour sauver l’âme de notre ville, et les commerçants qui en font tout son charme.
Sources :