Mesdames, Messieurs,

Nous vous interpellons car vous représentez la commune et l’agglomération choletaise.

La semaine du 11 au 17 octobre 2021, aura lieu la Semaine d’Information de la Santé Mentale (SISM) à laquelle la mairie de Cholet offre une vitrine.

Mais derrière cette vitrine quelques failles apparaissent :

- Depuis le 3 septembre 2021, suite au départ du médecin responsable, l’unité d’accueil de crise (UACP) a fermé ses 7 lits pouvant recevoir des patients en grande détresse morale de façon provisoire. Ces patients étaient pris en charge par des soignants d’expérience, ce qui leur permettait de repartir très vite vers la vie courante.

- Le 08 octobre 2021, Le directeur de l’hôpital de Cholet annonçait aux soignants que suite au départ de 3 médecins en février, il fermait de suite une unité d’hospitalisation de 18 lits en novembre, le service Pinel. Ce service reçoit des patients en grande souffrance psychique, quelques fois en état de violence (auto ou hétéro agressivité), c’est un service fermé. C’est le service qui peut recevoir des patients hospitalisés sous contrainte.

Ces 18 lits disparaissant, les patients qui dépendent des deux secteurs (Cholet et Beaupreau) seront hospitalisés sur d’autres hôpitaux (Angers ? Nantes ?), leur famille ne sera peut-être pas en capacité de les voir.

Les soignants de ce service seraient, d’après la direction, dispatchés sur d’autres services de psychiatrie choletaise.

- Le 8 octobre 2021, le directeur annonçait aussi qu’une seconde vague aurait lieu en janvier avec la fermeture du service ouvert d’hospitalisation en Psychiatrie, le service Janet. Ce service reçoit 22 patients en hospitalisation libre, donc stable psychiquement.

Les soignants de ce service seraient eux aussi dispatchés dans d’autres services de psychiatrie.

- Les services extra hospitaliers (CMP, Hôpitaux de Jour, CATTP, UMIGP), le SPID et les Urgences de Psychiatrie de Liaison seront directement impactés par cette pénurie médicale, amenant un engorgement des services, une offre de soins inadaptés, une responsabilité renvoyée vers les médecins traitant…

Ces fermetures, selon le directeur, pourrait durer un an.

Il semble impensable de pouvoir réaliser cette Semaine d’Information de la Santé Mentale, qui cette année semble vouloir insister sur les droits du malade et qui voudrait ouvrir le débat sur les discriminations, sans interroger les représentants de la commune et l’agglomération sur la position qu’ils vont tenir face à ces fermetures successives.

En effet, le premier droit du patient est d’être soigné qu’il souffre de troubles physiques comme de troubles psychiques. Cela ne sera plus le cas sur l’hôpital de Cholet ces prochains mois, les deux secteurs s’occupant d’un bassin de population d’environ 200 000 personnes.

Nous espérons donc une écoute attentive quant à nos doléances qui n’ont d’autres objectifs que de défendre l’intérêt général et plus spécifiquement celui que tout administré est en droit d’attendre d’un service hospitalier de proximité et essentiel à leur bien-être.

Les soignants de psychiatrie du CH de Cholet.