En Indre et Loire est prévu un projet de regroupement des unités de psychiatrie. Ce projet se nomme le NHP ( nouvel hôpital psychiatrique).

Depuis plusieurs années également, des soignants, des médecins, des familles, des patients, dénoncent la baisse des moyens accordés à la psychiatrie en France.

En 2021, la direction du CHU (Centre Hospitalier Universitaire de Tours) a lancé des groupes de travail afin de demander l'avis des professionnels sur des sujets sélectionnés par la direction de l'hôpital.

Aujourd'hui, la psychiatrie dispose de 204 lits d'hospitalisation complète pour adultes, pour 5 secteurs géographiques.

Ce qui signifie que 204 personnes peuvent être accueillies et accompagnées en soins ( repas, dormir et bénéficier de soins médicaux, psychologiques, psychomoteurs) 

 Dans le premier projet architectural, la direction annonçait déjà la suppression de 24 lits.

En janvier 2022, l'ARS recale ce projet. Ni les soignant.es ni les patient.e.s n'ont été infomé.e.s, alors que les groupes de travail étaient terminés et que nous attendions les résultats de ces réflexions et propositions. 

L'Agence Régionale de Santé (ARS), prétend que le projet coûterait trop cher à construire. Pour 2 millions d'euros, ce sont des dizaines de lits qui doivent disparaître!

Dans le futur NHP, il ne restera que 120 lits de psychiatrie générale adulte au lieu de 204!

Nous avons demandé à la direction du CHU les documents officiels et les détails du projet validé, ce qu'elle refuse de nous communiquer.

 L'ARS oublie que la psychiatrie française a fait son virage ambulatoire il y a 60 ans. Continuer ce travail passe par une augmentation de l'offre de soin de prévention et de suivi dans le secteur extra-hospitalier. Nous le demandons depuis des années sans succès.

Supprimer des lits sans s'assurer qu'il ne sont pas nécessaires, fermer les portes et renvoyer à la rue ou vers le privé les personnes en souffrance psychique ayant besoin d'une aide adaptée à leur situation, met en danger la personne et la société.

A ce jour, une partie importante des professionnels sont révoltés par ces décisions autoritaires et unilatérales qui ne se soucient que d'économies, avant de penser au soin et à l'accueil des personnes en souffrance.

 Nous avons demandé à la direction du CHU qu'une réelle consultation soit organisée, dans laquelle notre avis et notre expertise de terrain sera pleinement et prioritairement prise en compte. A ce jour, la direction refuse toute concertation, tout comme elle refuse simplement de communiquer les documents officiels et les détails du projet validé.

Aujourd'hui comme l'année dernière, nous refusons que la psychiatrie de Tours soit bradée pour des raisons économiques. Nous défendrons l'importance de la psychiatrie publique accessible gratuitement à toutes et tous, avec des moyens humains permettant des soins de qualité et respectueuse de la situation de chacun !

Si nous gagnons le maintient de ces lits d'hospitalisation, ce sont des soins décents, humains et appropriés qui auront une chance d'être apportée aux personnes qui en ont besoin en Indre et Loire dans les décennies à venir.

C'est un droit fondamental de pouvoir bénéficier d'une hospitalisation et de soin lorsque nous avons besoin!!! 

1/ Pour le maintien et le développement des moyens de soin, sans rogner sur les conditions d'accueil.

2/ Pour la prise en compte des réalités de terrain vues par  les soignants , les patients et les familles pour l'élaboration de tout projet concernant la psychiatrie.