Pour un boycott global de la certification par les soignants: 

A l’image des médecins de l’hôpital de Limoge qui ont lancé un boycott du processus de certification pour la qualité des soins de leur hôpital, https://www.lequotidiendumedecin.fr/hopital/lheure-ou-la-maison-brule-nous-demande-si-la-vaisselle-est-faite-au-chu-de-limoges-100-medecins  nous devons étendre cette action à l’ensemble de nos lieux d’exercices: de l’hopital public ou privé, à la médecine de ville.

Nous entendons lancer un simple message : nous refusons d’accepter le travestissement de nos exercices en mode dégradés en reconnaissance de qualité.

Nous exerçons en équipes décimés, nous ne comptons plus nos heures, et nous faisons face. Nous tenons le système à bout de bras, nous vivons les départs de consoeurs, de confrères, les manques d’infirmières, d’aides soignantes, les fermetures de lits, les patients des heures sur des brancards, les retards de soins, les pertes de chances…

Certifier ça, c’est accepter ça!

En ville nous voyons des consoeurs, des confrères déplaquer, trop de pression, trop de tension, trop d’heures passer à essayer d’éponger un raz de marée, trop de « la plateforme dufric va remplacer le docteur » trop de « j’ai pas vu mes gosses grandir »

Moins de médecins, plus de demande de soin… tenir encore…

Certifier ça, c’est accepter ça!

Tenir la ligne, faire face à la demande de soin, comme on peux, revenir au delà de ses heures, pour être là encore, auprès des patients

Certifier ça, c’est accepter ça!

Certifié conforme ! Pas besoin de réforme !

Etre certifié c’est faire croire que l’on fait de la qualité, et masquer nos pieds dans la merde !

Nous pouvons changer cela, nous devons changer cela!
Refuser de participer au processus de certification de nos exercices de nos cabinets, de nos etablissements, c’est, ensemble dire haut et fort : notre maison brule, et nous n’acceptons plus de cacher l’incendie.