Pour sauver 2,5 millions d’arbres par an, rien qu’en France

Pour sauver 2,5 millions d’arbres par an, rien qu’en France
Pourquoi cette pétition est importante

« Trente milliards de tickets de caisse sont imprimés chaque année en France, nécessitant l'abattage de 2,5 millions d'arbres. Imprimés sur du papier thermique, leur fabrication nécessite d’importantes ressources en eau et en pétrole (et) ils contiennent généralement du bisphénol A, S ou F (ou BPA, BPS ou BPF) qui empêche leur recyclage (et) est suspectée d’être un perturbateur endocrinien, exposant ainsi les vendeurs à des risques sanitaires », indique le site Dossier Familial.
Selon le même site, « l’impression automatique des tickets de caisse, des tickets de carte bancaire et des bons d’achats aura disparu au 1er janvier 2023, comme le prévoit la loi n° 2020-105 du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire ». Mais certaines modalités de mise en application de la mesure restent à préciser par décret, et on ne peut donc exclure que l’échéance soit repoussée. L’interdiction de faire de la publicité pour des produits fossiles vient bien d’être repoussées de de plus d’une année, s’agissant du gaz.
Une expérience vécue m’a décidé à ne pas attendre.
A l’automne 2021, j’ai réglé par carte bancaire l’achat d’un produit chez Monoprix. la caisse automatique a imprimé un ticket de caisse dont la longueur dépassait sensiblement celle d’une feuille de papier A4. J’ai posté sur Twitter une photo de ce ticket, mis en regard d’une feuille de papier pour que les internautes puissent en prendre la mesure. Le community manager de Monoprix m’a répondu que l’enseigne travaillait activement à résoudre la question.
Et puis... dans les semaines qui ont suivi, Monoprix a commencé à déployer des portillons aux sorties des zones de paiement automatique... qui ne s’ouvrent qu’en y scannant le ticket de caisse papier. J’avais notamment déjà vu fonctionner ce système en vacances, chez Leclerc et Super-U[1].
S’agissant de Monoprix, j’ai en tout cas réédité l’expérience de l’automne. Et pour un achat unique, toujours, il m'a été imprimé un ticket de caisse long de... 45 cm.
Ayant du mal à m’en remettre aux engagements des enseignes, et pas plus à la vigilance spontanée des politiques, je m’en remets donc tristement au name and shame et aux réactions que pourraient susciter une mobilisation nombreuse sur ce texte, sachant qu’on ne parle pas là d’investissements pharaoniques pour les distributeurs : désamorcer l’impression automatique (sans interrogation du client sur son attente) lors de chaque paiement, faire en sorte de pouvoir scanner sa carte de l’enseigne qui a la mémoire des achats effectués, pour franchir ces portillons de sécurité, voire « remettre de l’humain » pour prévenir le vol de produits non payés.
Nous demandons une accélération des procédures de dématérialisation des tickets de caisse, que le gouvernement confirme a minima l'échéance de janvier 2023.
Nous interpelons les candidats à l'élection présidentielle pour prendre en compte ce sujet dans leurs propositions.
[1] Système U a pourtant annoncé s’être engagé dans la dématérialisation des tickets de caisse... ses communicants en tour cas