NON au projet d’élevage intensif d’Acquin-Westbécourt !

NON au projet d’élevage intensif d’Acquin-Westbécourt !

Pétition soutenue par des associations comme AIVES, le Collectif Plein Air, l’APSH, NOVISSEN et d'autres à venir...
Pétition proposée par le Collectif des 100 800
Le caractère insoutenable pour notre avenir collectif de ce type de projet devient une évidence pour tout le monde. (15 000 scientifiques de 184 pays viennent, entre autres choses, de nous le rappeler)
Ce que nous voulons, c’est :
- protéger la vie de nos enfants et notre alimentation ;
- respecter la vie animale et la biodiversité ;
- préserver les terres agricoles, l’air et l’eau ;
- réancrer notre alimentation dans nos territoires ;
- être solidaire du monde paysan en généralisant un commerce alimentaire équitable, de proximité et si possible bio ;
- MOINS MAIS MIEUX !
Les élevages industriels dont celui d’Acquin-Westbécourt, c’est :
• au niveau du mal-vivre des animaux, la population refuse de plus en plus les conditions de vie déplorables imposées aux animaux dans les "usines à viande", ici un élevage intensif hors-sol de 24 000 dindes lourdes à croissance rapide (jusqu’à 21 kg en 21 semaines !!!) ou de 100 800 poulets de chair :
- Les animaux ne verront jamais le jour
- La croissance rapide imposée occasionne des souffrances multiples
- Le débecquage des dindes sera très probablement systématique (ce que ne précise pas le dossier du porteur de projet)
- Ce qu’ils osent appeler normes de "bien-être animal" autorise une densité de poulets jusqu’à 42 kg / m², le dossier prévoyant 38 kg / m², soit un gros poulet sur la surface d’une feuille de papier A4 !!!
Comme si cela ne suffisait pas, on ajoute un aberrant et pénible aller-retour de 800 km dans des poids-lourds pour ces êtres vivants doués de sensibilité, les poussins venant d’Allemagne (ou PaysBas) et y retournant au poids voulu pour abattage et découpe !!! C’est difficilement acceptable !!!
• au niveau santé, contrairement aux affirmations péremptoires du projet soumis à autorisation, en raison de ce modèle d’élevages intensifs, nous sommes empoisonnés aux pesticides, nitrates, particules fines… et nous favorisons le réchauffement climatique, les antibiorésistances, les épidémies de grippe aviaire, etc. Les Hauts de France sont déjà bien impactés par les diverses pollutions et notre région est celle où la santé est la plus mauvaise de France (ORS). Il est vraiment inutile d’en rajouter avec ce projet qui maîtrise mal les émissions d’ammoniac, important gaz précurseur des particules fines : pas de lavage d’air, stockage du fumier aux champs... Les normes en matière d’émissions de ce gaz et de ses redépositions sont plus strictes chez nos voisins du Nord (Belgique, Pays-Bas, Allemagne) : ne serait-ce pas pour cela que les élevages se multiplient chez nous ? C’est difficilement acceptable !!!
• au niveau environnemental, sans détailler les dégâts environnementaux engendrés un peu partout sur la planète en raison des cultures intensives pour la production de l’alimentation des élevages hors-sols (déforestation, réchauffement climatique, culture OGM, pesticides et autres perturbateurs endocriniens…), sans revenir sur le non-sens de ces aller-retours France-Allemagne, nous dénonçons cet élevage industriel (bâtiments et îlots d’épandage), ce projet est situé :
- dans le Parc Naturel Régional des Caps et Marais d’Opale alors que sa charte demande que l’on privilégie l’agriculture intégrée et l’agriculture biologique sur certains ilots d’épandage
- à proximité de zones NATURA 2000 dont le biotope sera fragilisé par les eutrophisations et acidifications dues aux retombées d’azote ammoniacal superbement ignorées dans ce dossier !
- dans ou à proximité immédiates de zones protégées ZNIEFF de type I et II
- situé à proximité de la Réserve Naturelle Nationale "Grotte et pelouses d’Acquin-Westbécourt" censée protéger une espèce très rare de chauves-souris !
• au niveau financier, cette usine à viande ne créera aucun emploi nouveau, ne répondra pas à un besoin des consommateurs mais à la demande d’une usine agroalimentaire qui cherche de nouveaux débouchés, risquera de porter préjudice à l’élevage tout proche de volailles de Licques réputé pour sa qualité et créateur d’emplois, portera atteinte aux autres activités économiques locales vertueuses (tourisme vert), risquera de grever le budget des populations locales par la baisse des valeurs mobilières et le coût des dépollutions (traitement de l’eau potable par exemple)… Aucune retombée fiscale pour les municipalités : il ne restera que les émissions d’ammoniac et… les tas de fumier !!!
Ce projet est donc, à l’instar de ses semblables ailleurs en France :
- un non-sens économique, comme le prouvent les diverses crises des élevages industriels dont nous subissons les frais ;
- un non-sens écologique, par la pollution des eaux, de l’air, des sols, et toute la souffrance animale qu’ils génèrent ;
- un non-sens social, par la diminution du nombre d’éleveurs et d’agriculteurs, des actifs de nos campagnes, et des savoir-faire alimentaires, alors que nos paysans savent faire !
Et même si se pose au consom’acteur la question du choix de ce qu’il met dans son assiette :
Nous demandons au Préfet du Pas-de-Calais de ne pas autoriser ce projet !