Nous, citoyens et élus de Sénaillac-Lauzès et de la communauté de communes du Causse de Labastide-Murat, exprimons notre inquiétude et notre colère face à la perspective de l’installation d’un groupuscule à dérives sectaires sur notre territoire. 

Le mouvement One Nation envisage aujourd’hui d’acheter un domaine de 200 hectares sur la commune de Sénaillac-Lauzès (Lot). Ce mouvement politico/sectaire dit des « Citoyens souverains » s’est fait connaître récemment lorsque certains de ses sympathisants ont essayé d’enlever la petite Mia. Ses adeptes refusent toute autorité politique et judiciaire, refusent ouvertement toutes les institutions, appellent à vivre en marge de toute règle, lois et société, développent des théories complotistes obscurantistes. Aux USA, dont est originaire ce mouvement, celui-ci est classé par le FBI « menace terroriste intérieure N°1 » devant les islamistes et les suprémacistes blancs.

One Nation a lancé une cagnotte en ligne pour acheter ce domaine, il prépare la venue sur nos terres du Lot  de centaines voire de milliers d’adeptes pour créer un « laboratoire » de ces idées folles. « Laboratoire » qui ne manquera pas de faire des petits partout sur le territoire français si celui-ci n’est pas stoppé maintenant. D’où le soutien de personnes citoyennes ne résidant pas dans le territoire immédiatement menacé. 

Les quelques centaines d’habitants de nos villages et hameaux sont effarés par ces événements. 

Nous vivons dans un parc naturel régional à l’environnement magnifique, nous craignons sa dégradation.

Nous vivons dans des rapports humains paisibles, nous déplorons que les germes de division et de conflit s’installent. 

Nous vivons dans le respect des lois et des institutions, nous constatons que des groupuscules séparatistes exploitent leurs failles en impunité.

Nous voulons un autre avenir  pour nos villages et pour notre territoire. Nous demandons donc aux autorités de la République d’exercer leur devoir de vigilance et de contrôle sur les dérives séparatistes et sectaires dont nous risquons d’être les premières victimes. Et ce n’est pas une alerte en l’air.