Non à la destruction de l'école du diable !

Non à la destruction de l'école du diable !
Ham, petite ville d’environ 5000 habitants, est située à l’est de la Somme, à 20 km au sud-ouest de Saint-Quentin (Aisne) et au nord de Noyon (Oise).
Louis-Napoléon Bonaparte, le futur Napoléon III, fût retenu prisonnier de 1840 à 1846 au château, dans une maison dont l’architecture est à rapprocher de cette construction menacée.
A la fin de la “Grande Guerre”, la ville a été incendiée et détruite à 93 % par l’armée allemande avant de quitter la ville en septembre 1918.
Seulement 7 % des maisons sont demeurées habitables.
Nous nous mobilisons pour sauver une des rares bâtisses épargnées.
Cet ancien hôtel particulier de la première partie du XIXème siècle aux façades en “brique et pierre” typiques de l’architecture picarde fut, dès 1884, la première école laïque de Ham d’où son surnom à l’époque “d’école du diable”. Voir la carte postale de 1916 avec les élèves et les enseignants.
Cette construction, propriété de la commune, devint ensuite la “maison des syndicats” jusqu’en 2011 où elle fut abandonnée.
Aujourd’hui, elle est menacée de destruction au profit d’un projet privé de logements individuels pour personnes âgées appelé béguinage.
Pourtant il existe un deuxième projet sur un autre site, au centre ville, qui lui, n’impose aucune démolition.
De plus, les béguinages s’articulent souvent autour de constructions anciennes mises en valeur, qui servent d’espaces communs.
La bâtisse développe plus de 600 m², cette grande surface offre beaucoup de possibilités de projets de tout ordre, maison médicale, bureaux complémentaires au béguinage, salles de réception et d’accueil pour les familles ....
Les deux projets pourraient se mener de front et cet élément de notre patrimoine commun serait alors valorisé et rendu au service de toute la population.
D’ailleurs, le porteur de projet, la SIP, mentionne sur son site internet dans ses activités : “maintenance du patrimoine” ; quelle belle occasion de le prouver ici !
Le château de Montières à Amiens est un exemple d’une sauvegarde de patrimoine, le château, initialement menacé de destruction, est intégré à un projet du même type, réalisé par... la SIP.
Dans le projet actuel, le cout de la démolition serait à la charge de la commune et atteindrait de 80 000 à 100 000 €.
Sans compter le risque d’effondrement lors de l’intervention des engins destructeurs. En effet, la ville est parcourue par de nombreux souterrains très anciens. La bâtisse se trouve sur l’axe église-château dont les liaisons souterraines sont connues et identifiées par endroit.
Le collectif “7 %” s’est constitué pour obtenir la préservation de ce patrimoine commun épargné il y a presque un siècle et Urgences Patrimoine se joint au collectif dans ce combat pour le respect de la mémoire et de l' Histoire de Ham.