Nous, Carcassonnais et amoureux du patrimoine demandons justice:
La cité de Carcassonne, patrimoine de l'humanité, est laissée à l'abandon par les services de l'état qui n'ont pas entrepris les travaux de restauration et de nettoyage nécéssaires à son avenir. Le toit de la Basilique St-Nazaire et Celse fuit de toutes parts dans les chapelles du transept. Elles ont dû être fermées à la visite pour des raisons de sécurité et le maître autel est bâché pour le protéger; tout ceci bien sûr à la vue des touristes. Les pigeons ont envahi le lieu saint et font leurs fientes dans l'orgue, les bénitiers, les chapiteaux intérieurs sans qu'aucunes mesures aient été prises pour les en empêcher. La porte extérieure de la chapelle Radulphe est dans un état indigne depuis des années et le tombeau de l'évêque reste toujours fermé à la visite. Le musée lapidaire du château comtal n'est pas signalé extérieurement sur les panneaux de visite. L'intérieur de celui-ci est menacé par la poussière et les toiles d'araignées qui prospèrent devant les yeux des touristes. Plus aucun cartouche ne renseigne les différents vestiges présentés sur leur histoire et leurs origines. Au lieu de cela, les Monuments nationaux ont placé de grandes photos cartonnées ridicules de Dame Carcas et de J-P Cros-Mayrevielle (sauveur de la cité) à travers lesquelles le touriste peut se faire photographier. Le musée lapidaire est devenu un parc d'attraction à 8,50 euros.
Les remparts de la cité sont envahis par la mousse qui détruit et soulève les pierres des édifices; les tours sont noyées sous un épais tapis de fientes de pigeons, jamais nettoyées et visibles par les passants.
Il est temps que l'état prenne ses responsabilités et rende à la nation, les fruits de la collecte des taxes prises aux touristes et aux Carcassonnais en entretenant notre joyau médiéval comme il en a le devoir et la charge.