Sauvons l'ancien presbytère de Mamers

Sauvons l'ancien presbytère de Mamers
L'importance de cette pétition

L'ancien presbytère de la ville de Mamers est aujourd'hui menacé de démolition. Laissé à l'abandon depuis plus de 25 ans par la direction du centre hospitalier qui en est propriétaire, cet édifice se retrouve aujourd'hui en "état de péril", alors qu'il ne menace pas ruine et qu'il n'est en aucun cas une menace avérée pour la population.
Construit au XIX ème siècle, il fait écho à l'église Notre Dame (classée monument historique en 1911) et fait partie intégrante du patrimoine de la commune.
Malgré les dramatiques inondations de 1904 que la ville a subi, le presbytère a résisté et n'a pas été fragilisé. C'est donc bien le manque d'entretien caractérisé qui a entraîné son état actuel.
Un peu d'histoire:
En 1852, la commune de Mamers décide de construire un nouveau presbytère.
Un concours d'architectes est lancé, plusieurs projets sont proposés et c'est le choix d'une architecture néo-classique qui est retenue.
Les travaux débutèrent l’année suivante.
En 1855, le nouveau presbytère est toujours en construction. Mais le chantier s’avère plus onéreux que prévu...
L'affaire monte au sommet de l'état et en 1856, l’empereur Napoléon III intervient et par décret, permet de débloquer les fonds nécessaires à la fin des travaux.
En 1904, une grosse inondation ravage le bas de la ville. De nombreux bâtiments à proximité sont détruits.
L'édifice fait face à un torrent plus de 2 mètres d'eau mais résiste (il en garde les stigmates, à travers quelques fissures visibles sur les façades, fissures qui d'ailleurs n'ont pas évoluées depuis, comme l'attestent les cartes postales de l'époque). Le muret de séparation entre l’édifice et la rue est d’ailleurs complètement détruit par la catastrophe (et reconstruit juste après).
Le bâtiment garda son rôle presbytéral jusqu’à la loi de séparation de l’Église et de l'État en 1905.
L’ancien prieuré (construit à la renaissance), situé en face, repris suite à cela, jusqu’à nos jours, son rôle de presbytère de Mamers.
Après 1905, l’ancien presbytère de 1853 fut conservé par la ville, et servi durant quelque temps de centre administratif.
Vers 1910, les autorités militaires souhaitent rattacher le bâtiment à l'hospice situé à l'époque à proximité, afin d'en faire un pavillon d'isolement militaire.
Plus tard, il servit de maison de retraite jusque vers 1990 où la mairie de Mamers, durant les travaux de rénovation, y fut provisoirement transféré durant une année.
Depuis, l’édifice, n’ayant plus aucun usage, tombe lentement en ruine. Son propriétaire, le centre hospitalier Alençon-Mamers (Le CHIC), l’a totalement abandonné !
Depuis 2013, un "comité de sauvetage" s'est crée afin que le bâtiment soit sauvé car l’hôpital avait annoncé sa volonté de le démolir.
Depuis, la direction de l’hôpital nous “mène en bateau”, car une promesse de vente avait été envisagée, mais jamais concrétisée.
En 2014 Une page Facebook, intitulée « Sauvetage de l'ancien presbytère de Mamers » a été créée pour promouvoir sa réhabilitation.
Le collectif de sauvegarde qui a été créé afin de trouver des solutions pour la "survie" et la renaissance de ce patrimoine a, à maintes reprises demandé au propriétaire de mettre l'édifice en vente, afin de lui donner un avenir , mais hélas, il n'a jamais été entendu.
Plusieurs projets de réhabilitation ont été proposés, de nombreux acquéreurs se sont fait connaitre, mais en vain. Le propriétaire prétend que cet édifice est une "réserve foncière", dans le cas où, un jour, il aurait les moyens d'agrandir le foyer de l'hôpital. Or l'établissement est fortement endetté, et cet agrandissement ne risque pas de voir le jour.
Le collectif de sauvegarde et Urgences Patrimoine demandent à Monsieur le Ministre de la Culture la mise sous protection d'urgence du presbytère de Mamers, afin d'étudier les solutions proposées par les opposants à cette démolition.
Si le classement au titre des monuments historiques n'est pas envisageable, son inscription à l'inventaire supplémentaire est une évidence, compte tenu de sa parfaite intégration dans l'ensemble architectural de cette zone, face à l'église classée.
Une fois encore, le "petit patrimoine XIXème" de nos territoires est menacé et nous devons nous unir afin de conserver l'harmonie et l'intégrité de nos centres villes anciens.
" Le patrimoine ne peut pas lutter, ensemble, nous pouvons"
Le Collectif de sauvegarde Urgences Patrimoine