Crise humanitaire en Grèce: l'UE, la France & la Belgique doivent protéger les réfugié​.​e​.​s

Crise humanitaire en Grèce: l'UE, la France & la Belgique doivent protéger les réfugié​.​e​.​s

163.325 haben unterschrieben. Nächstes Ziel: 200.000.
Startdatum
Petition an
Le Conseil européen und

Warum ist diese Petition wichtig?

En allemand / Anglais

C’est une crise humanitaire à laquelle nous assistons en ce moment à la frontière gréco-turque : depuis que le Président turc Erdoğan a ouvert la frontière avec la Grèce, des milliers de réfugié.e.s ont pris la route afin de déposer une demande d'asile dans l'UE. Mais les demandeur.se.s d’asile se heurtent à une Europe forteresse. En violation du droit international et des Traités européens, la Grèce a suspendu le droit d’asile et recourt à la violence pour empêcher les personnes d'entrer sur le territoire européen.

Depuis des mois, plus de 40 000 personnes attendent sur les îles grecques le traitement de leur demande d’asile, dans des camps surpeuplés et dans des conditions indignes. Cette situation n'est pas tolérable. Les journalistes et les organisations humanitaires qui tentent de témoigner de la situation sur place sont menacés par des groupes d'extrême droite et les autorités ne les protègent pas. Seule une réponse rapide de la part des États membres de l'UE peut permettre d'éviter une escalade de la violence. Le gouvernement français, lui aussi, doit réagir d’urgence.

Ce qui aurait dû être fait depuis longtemps revêt une nouvelle urgence : l'Union européenne doit venir en aide à la Grèce pour résoudre la situation actuelle. Il faut davantage d’humanité et de solidarité pour mettre un terme à la souffrance, l'insécurité et l'instabilité dans la région. Car il s'agit ici d'une problématique européenne et non seulement grecque.

Nous demandons par conséquent que soient adoptées dans les plus brefs délais les mesures suivantes :

 1. Les gouvernements français et belge doivent accueillir un contingent de réfugié.e.s en provenance de la Grèce et des îles de la mer Égée. Si la France et la Belgique font le premier pas, les autres pays de l'UE suivront plus facilement. L'objectif doit être une répartition rapide, équitable et humaine des réfugié.e.s au sein de l'UE.

 2. Les gouvernements français et belge ne doivent pas bloquer le regroupement familial des demandeurs d'asile en Grèce avec leurs parents résidant en France et en Belgique. De nombreux.ses réfugié.e.s en Grèce, dont un grand nombre d'enfants non accompagnés, disposent d'un droit au regroupement familial dans le cadre du règlement de Dublin. La France et la Belgique sont responsable de leur procédure d'asile : ils doivent pouvoir rejoindre au plus vite leurs parents dans ces pays.

 3. Le droit d'asile est un droit humain fondamental qui doit être respecté. Les personnes qui demandent à être protégées au sein de l'UE ne doivent pas être expulsées sans que leur demande d'asile n’ait pu être examinée au cas par cas. La France, la Belgique et les autres pays de l'UE doivent soutenir la Grèce de telle sorte que les réfugié.e.s se trouvant à la frontière gréco-turque soient enregistré.e.s et que leur demande d'asile soit traitée de manière juste et équitable. Une procédure juste est indispensable pour décider si une personne doit être ou non protégée. 

 4. La violence policière contre les chercheur.se.s de refuge doit cesser immédiatement. Les gaz lacrymogènes et les canons à eau ne font qu'aggraver la détresse de ces personnes qui fuient la misère et/ou la guerre. Les refoulements à la frontière ne résoudront rien. L'Europe ne peut pas traiter de cette manière les demandeur.se.s d'asile, c’est à la fois inhumain et illégal. Les journalistes, avocat.e.s et ONGs doivent être protégé.e.s et l'importance de leur travail reconnue de sorte qu'ils puissent exercer leur métier librement. Les gouvernements français et belge doivent, avec l'UE, agir de telle sorte que les droits fondamentaux soient garantis à tous les niveaux. Les autorités sur place doivent faire appliquer le droit, au lieu de tolérer les actes de violence commis sur les îles grecques.

Le Président turc Erdoğan instrumentalise la souffrance des réfugié.e.s de manière cynique pour faire pression sur l'UE. Une réponse européenne concertée est nécessaire. Il est important d'apporter une aide humanitaire et de défendre l'État de droit en Europe. Dans le but d’éviter que les pays de première entrée comme la Grèce n’aient à porter seuls la responsabilité de l’accueil, il est indispensable aussi de réformer le règlement de Dublin pour créer un système d’asile européen plus solidaire.

Apposons le plus de signatures possible au bas de cette pétition urgente et adressons-la aux gouvernements français et belge et au Conseil européen : la France, la Belgique et l’Europe doivent protéger les réfugié.e.s !

Sincères salutations européennes,

Les eurodéputés Damien Carême, Saskia Bricmont, Sven Giegold, Erik Marquardt, Clara Anne Bünger et Ansgar Gilster

163.325 haben unterschrieben. Nächstes Ziel: 200.000.