Considérant la situation exceptionnelle actuelle générée par le COVID-19 et ses impacts sur les conditions de vie et de logement des locataires;

Considérant que les audiences à la Régie du logement menant à des évictions ne sont suspendues, à cause du COVID-19, que jusqu’au 23 mars ;

Considérant que des travailleurs et des travailleuses sont à risque de ne plus pouvoir payer leurs loyers à cause des pertes soudaines de revenus causées par les mesures de confinement actuellement mises en place par le gouvernement du Québec ;

Considérant que les mesures de soutien financer à ces travailleurs et ces travailleuses n’ont pas encore été clarifiées par les gouvernements du Québec et du Canada, et qu’il faut prévoir un délai pour l’acheminement de ces éventuelles s compensations financières;

Considérant que bon nombre de ménages locataires n’ont pas de coussin financier, 195 634 d’entre eux consacrant déjà plus de la moitié de leurs revenus pour se loger et 82 085 étant à haut risque d’itinérance en y engouffrant plus de 80% de leurs revenus;

Considérant que dans un contexte de pénurie de logements locatifs et d’accroissement rapide du prix des loyers, les locataires à faible revenu sont à risque de perdre leur logement, alors même qu’ils sont également conviés à respecter scrupuleusement les mesures de confinement mises en vigueur par le gouvernement;

Nous, soussignéEs, demandons au gouvernement du Québec que :

- toutes les audiences à la Régie du logement et les exécutions de jugement menant à l’éviction de locataires soient suspendues jusqu’à ce que les mesures de confinement en vigueur à cause de la pandémie soient levées et que les travailleurs et les travailleuses aient rétabli leur capacité de payer leur loyer;

- il débloque immédiatement des unités de suppléments au loyer d’urgence pour les ménages à faible revenu incapables de payer leur loyer, mais toutefois tenus de respecter les mesures de confinement nécessaires pour endiguer la pandémie.