Il y a désormais une urgence impérieuse à mettre en oeuvre de véritables stratégies de résilience des villes face aux innombrables chocs à venir. Notre ultra-dépendance à des ressources de moins en moins disponibles, notre asservissement aux infrastructures et technologies de « smart cities » inhumaines et inopérantes, tout comme notre vulnérabilité face à un réchauffement devenu incontrôlable nécessitent un changement aussi radical que déterminé.

Sur le plan local, des initiatives inspirantes ont tracé des voies possibles qu’il convient de s’approprier et d’accélérer. Elles ont le mérite de conscientiser efficacement les citoyens, de stimuler les stratégies de coopérations et de solidarité, et d’augmenter le degré d’autonomie alimentaire et énergétique des territoires.

Le moment n’a jamais été aussi propice à leur développement : de plus en plus de citoyens aspirent à des modes vie reconnectés à l’essentiel, plus simples, plus fraternels, plus responsables et riches de sens. Il nous faut enclencher sans plus tarder la préservation des écosystèmes vivants dont nous sommes interdépendants et organiser la descente énergétique pour sortir de notre addiction aux ressources nucléaires et fossiles.

Ce qu’il se passe à Bordeaux à propos de Darwin est tout particulièrement emblématique de ces enjeux. Ce tiers-lieu géant et populaire, oasis exceptionnel de coopération économique, de transition écologique et d’alternatives citoyennes en plein coeur de ville, est aujourd’hui menacé par le rouleau compresseur de stratégies de promotion immobilière obsolètes et prédatrices.

La municipalité se refuse désespérément à se positionner clairement pour la « pleine » sauvegarde du Darwin éco-système. Les élus locaux devraient être aux avants postes de cette révolution. À défaut d’action déterminée, leur légitimité serait disqualifiée.

À Bordeaux comme partout ailleurs en France et dans le monde, émergent des initiatives participant à la composition d’un archipel des consciences. Darwin en est un phare qu’il faut sauver pour résister aux logiques mortifères du « business as usual » 

POUR EN SAVOIR PLUS SUR DARWIN:

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DARWIN, UN PHARE DANS L'ARCHIPEL DES CONSCIENCES