Pour que l'ancien hôpital civil de Charleroi devienne un espace vert et convivial

Pour que l'ancien hôpital civil de Charleroi devienne un espace vert et convivial
Pourquoi cette pétition est importante

Pour que la site de l’ancien Hôpital Civil de Charleroi devienne un espace vert
Le site de l’ancien hôpital civil, d’une surface d’1,7 hectare en plein centre-ville de Charleroi, sera prochainement mis en vente par le CPAS de Charleroi (selon la presse). Pour de multiples raisons exposées ci-dessous, l’objectif de cette pétition est de mobiliser les instances de la ville de Charleroi et du CPAS de Charleroi afin de faire émerger une solution pour conserver ce terrain et le transformer en un espace vert et de convivialité pour les citoyens et citoyennes carolos. N'ayant pas encore d'informations plus précises quant à la destination du terrain pour le moment (nous solliciterons la ville en ce sens), nous ne faisons pas encore de propositions concrètes.
Voici nos 5 arguments pour en faire un espace vert et convivial:
1. Une trame verte au cœur de Charleroi - Cette surface disponible est significative et représente une opportunité de créer une trame verte et conviviale au cœur de la ville, c’est-à-dire une continuité d’espaces verts avec le parc Reine Astrid (+18.000 m²), le parc Jacques Depelsenaire (+ 20.000 m² à côté du palais de Justice) et le Parc Yernaux (+ 25.000 m² près de l’hôpital Notre-Dame)[1]. Ces parcs sont les uniques zones vertes au centre-ville et représentent actuellement une surface totale de + 63.000 m², soit une surface d’espaces verts publics comprise entre 3,5% et 4% de l’intraring de Charleroi (+ 1,73 km²).
2. Un besoin d’espaces verts pour augmenter l’attractivité de la ville, le bien-être des citoyen.ne.s et la convivialité dans le haut de la ville – Ce pourcentage actuel d’espaces verts au centre-ville de Charleroi (3-4%) est inférieur aux recommandations de bien-être pour les centres-villes qui est de 15% (source : UN-Habitat). En parcourant la littérature scientifique et les expériences menées ailleurs (voir autres sources), on constate que les espaces verts urbains permettent : la réduction du stress et une santé améliorée, la diminution de la pollution, l’éducation à la biodiversité, l’augmentation de la valeur de l’immobilier, la meilleure gestion des eaux pluviales, une convivialité favorisée, le développement d'une alimentation de proximité, l’insertion sociale et le rafraichissement des villes (voir point 5).
3. Cette surface est la dernière opportunité de créer des espaces verts dans l’intraring – Bien que la périphérie directe et plus lointaine de Charleroi offre de nombreux espaces verts, ce n’est pas le cas du centre-ville. Avec une vue aérienne rapide (sur Google Maps par exemple), vous constaterez que le centre-ville est excessivement bétonné et que le terrain de l’ancien hôpital civil est l’unique opportunité au centre-ville de créer un nouvel espace vert.
4. Ce projet d’espace vert ne limiterait pas l’accueil de nouveaux habitants – D’autres projets immobiliers en cours et à venir (l’ancien hôtel des chemins de fer, les immeubles à appartements de la future marina, les projets de logements sociaux…) ainsi que la rénovation et l’occupation des nombreux logements vacants (via des projets privés comme IKOAB ou les kots étudiants…) permettront largement d’absorber la demande. Le cœur de ville est passé de 24.895 habitants en 1966 à 10.439 en 2015 (source : Ville de Charleroi), soit une baisse de + 60%. Les logements vacants ou à rénover sont donc nombreux pendant que ce nouvel espace vert augmentera l’attractivité et la valeur immobilière des biens à proximité.
5. De nouveaux espaces verts sont essentiels pour lutter contre les îlots de chaleur urbains – Le changement climatique est désormais bien perceptible pour tous les citoyens et citoyennes belges (inondations, sécheresses et canicules). Les derniers rapports du GIEC recommandent la mise en place de nouveaux espaces verts dans les centres urbains (à distinguer des arbres isolés), afin de limiter l’effet d’îlots de chaleur urbain (source : Plateforme wallonne du GIEC). Dans les cas extrêmes, la différence de température entre le centre-ville et la périphérie peut aller jusqu’à 10°C, comme cela a été le cas lors de la canicule de 2003 à Paris (Source : Institut de veille sanitaire France).
[1] Toutes les surfaces indiquées sont mesurées de manière approximative via Google Maps, pour avoir les ordres de grandeur
Autres sources sur la thématique:
- https://www.eea.europa.eu/publications/who-benefits-from-nature-in
- https://www.euro.who.int/__data/assets/pdf_file/0010/342289/Urban-Green-Spaces_EN_WHO_web3.pdf
- https://ieep.eu/news/improving-access-to-urban-green-spaces-to-reduce-health-inequalities
- https://www.paysalia.com/fr/blog/ville-verte/avantages-urbanisme-vert