Comment, après ce qui s'est passé en France le 7 janvier dernier, pourrait on admettre le maintien du délit de blasphème sur une partie du territoire de la République ? C'est pourtant le cas dans les départements d'Alsace-Moselle. 

Il s'agit d'une injure à l'esprit et à la liberté d'expression. 

En outre, en Alsace-Moselle, la loi de 1905 sur la séparation des églises et de l'Etat ne s'applique pas. Le régime du concordat napoléonien y a été maintenu lorsque ces départements ont réintégré la République, en dernière date en 1945. Cela conduit à ce que l'ETat qui y reconnait les cultes, subventionne les religions et nomme et salarie leurs officiants. Les religions dispensent même leur enseignement à l'école publique pour y faire leur marché. 

L'islam n'a pas encore été admis au bénéfice du concordat en Alsace-Moselle, mais cela ne saurait tarder si le concordat est maintenu et l'islam rejoindrait alors la religion catholique, la religion juive et les deux cultes réformés. 

Ce régime du concordat est contraire au caractère laïque de notre République. 

En conséquence, les deux exceptions que supportent ces départements doivent être abrogés. C'est le sens de la parole du peuple de France qui a su rester debout et la tête haute face à l'horreur. Il a ainsi rappelé son attachement aux valeurs de liberté et de laîcité. 

Notre demande d'abrogation, pour avoir une chance de succès, doit recueillir le plus grand nombre de signatures car les résistances seront très fortes. Les cultes ont en effet tout à perdre à cette abrogation, d'abord en Alsace-Moselle, mais aussi sur tout le territoire national car le régime du concordat constitue à la fois un vestige quasi moyenâgeux et un laboratoire, un point de référence, de ce que les religions souhaiteraient voir étendre à tout le territoire de la République. Face à leurs résistances, seule une mobilisation extrêmement puissante peut donner espoir. 

Pour cela il faut signer notre pétition et la diffuser à tous vos réseaux en les appelant à faire de même ! 

C'est une exigence citoyenne absolue pour CHARLIE et pour toutes les victimes de cette barbarie innommable. 

François Braize et Jean Petrilli