Pour que demain nous soyons toujours là pour vous aider, pour maintenir la qualité des soins, pour que notre profession reste attractive pour la jeunesse de France, aidez nous en soutenant la kinésithérapie.

Nous demandons la reconnaissance de notre travail à sa juste valeur, la reconnaissance de nos compétences et de notre engagement quotidien pour la santé des françaises et des français.

NOUS DEMANDONS EN URGENCE LE RATTRAPAGE DE PLUS DE 20 ANS DE STAGNATION DE NOS TARIFS :

• Une séance de rééducation simple ne doit pas être inférieure à 25€, et une séance de rééducation complexe ne doit pas être inférieure à 30€. Les indemnités de déplacement au domicile du patient ne doivent pas être inférieures à 10€
• Nous demandons la refonte de la nomenclature de nos actes qui est trop complexe
• Nous demandons la reconnaissance de notre expertise et donc une plus grande autonomie dans la prise en charge de nos patients

Les kinés sont des professionnels de santé

Les kinés sont experts en anatomie, en mécanique humaine, en physiologie, en rééducation, en ergonomie, en sciences du sport.

Ils font pour cela 5 années d'études sanctionnées par un Master et un diplôme d'État, dont bien souvent la première année de médecine (PACES) et son concours redouté par les étudiants. Ces études représentent environ 2500 heures de cours et de travaux pratiques, 1500 heures de stage et pas moins de 4000 heures de travail personnel. Elles comportent des cours dans quasiment toutes les spécialités médicales : la rhumatologie, l'orthopédie, la pédiatrie, la gériatrie, la neurologie, la cardiologie, la pneumologie, … 

Il faut ajouter à cela la formation continue, la mise à jour régulière des connaissances scientifiques, techniques et chirurgicales pour soigner au mieux leurs patients.

Les kinés sont dévoués à leurs patients

Le masseur-kinésithérapeute utilise de nombreuses techniques et tout son savoir-faire pour apaiser les douleurs, retrouver de la mobilité, reprendre une activité professionnelle ou une activité physique, récupérer une autonomie perdue par les accidents de la vie ou par l'avancée en âge, …

Les personnes qui ont été atteintes par une forme sévère de la Covid-19 et qui s’en sortent, y compris les patients les plus jeunes, sont des personnes qui sont épuisées au moindre effort, qui présentent un essoufflement, une capacité musculaire très réduite, et parfois des séquelles neurologiques d’un passage en réanimation. Le kinésithérapeute, avec les autres professionnels de la rééducation, est le point central du retour à la vie la plus normale possible pour ces personnes.

Le kiné est également un confident de choix, de par sa spécificité qui l'amène à voir régulièrement ses patients, plusieurs fois par semaine, pendant en moyenne une demi-heure à chaque séance, souvent dans l'intimité du patient et parfois de son domicile.

Il est souvent une des seules visites que reçoivent certaines personnes, isolées par leur handicap, leur âge, et parfois celui à qui les patients osent, non sans timidité, demander un service, hors de ses compétences mais dont l'altruisme naturel lui fera accepter volontiers, tel que changer une ampoule, aller chercher ou déposer le courrier, apporter une baguette de pain, …

Toute personne a eu ou aura à faire à un kiné au moins une fois dans sa vie. Certains qui ont moins de chance verront un kiné tout au long de leur vie …

Les kinés sont des chefs d'entreprise

Comme tout professionnel indépendant, les kinés sont également secrétaires, acheteurs de fournitures, comptables, homme/femme de ménage, réparateurs multifonctions, …

Ils ont besoin d'un local plus grand que la plupart des professionnels de santé, pour y installer ce que l'on appelle dans leur jargon "un plateau technique," c'est à dire un espace pour permettre la meilleure rééducation aux patients avec des appareils de musculation, un vélo d'appartement ou un tapis de course, des tapis pour la gymnastique au sol ou pour apprendre à s'en relever après une chute, des ballons de rééducation, ...

Tout ce matériel a un coût à l'achat et en entretien, et ne permet aucune rentabilité financière supplémentaire par rapport à des actes manuels du fait d'un tarif fixé par la CNAM. Sans compter l'immobilier et les loyers qui suivent la même tendance que ceux des logements, de plus en plus élevés.

Beaucoup de kinés ont fait le choix de ne plus respecter à la lettre la convention, soit en appliquant un dépassement systématique, soit en augmentant la capacité de soins, sous le risque de sanctions professionnelles et de perte de confiance de la part de nos patients et des prescripteurs.

Le kiné est également soumis aux demandes administratives de plus en plus nombreuses de nos instances, demandes d’accord préalables, justifications de nos actes, preuves de notre formation continue, déclarations comptables multiples, obligation d'avoir un système informatique et des logiciels avec des normes changeantes, ...

Et pourtant !!!

Le tarif le plus fréquent pour une séance est de 16,13€ !!! Pour soigner une personne qui a mal au dos, qui s'est fait une entorse, qui s'est cassé une jambe, qui s'est fait poser une prothèse, un enfant qui a une scoliose, …

Le tarif moyen, selon la CNAM est de 18€ !

L'indemnité pour se déplacer au domicile des patients varie (pour des raisons obscures) entre 2,50 et 4€ !

Ce tarif est valable depuis 2012 !

Et avant cela, la séance qui est aujourd'hui à 16,13€ était à 15,30€ depuis 2002, soit une augmentation de 5,4% sur 20 ans !

Sur la même période, les loyers professionnels ont pris 60% d'augmentation, le coût de la vie (y compris du matériel que nous achetons pour soigner nos patients) a augmenté de 30%, les carburants (pour nos visites à domicile) de 80% !

En résumé, le masseur-kinésithérapeute est un professionnel de santé :

- avec une expertise dans le domaine de la rééducation et intervenant dans tous les domaines médicaux, 
- apprécié de ses patients et leur apportant le meilleur des soins pour améliorer son quotidien,
- soumis à des contraintes administratives et financières de plus en plus importantes,
- qui n'a pas vu augmenter son tarif depuis plus de 20 ans alors que toutes ses autres charges, tant professionnelles que personnelles ont augmenté grandement.

Nous demandons une revalorisation de nos actes à la hauteur de notre profession et de notre savoir-faire.

En cette année électorale et dans les mois qui viennent où notre rôle sera particulièrement important, en particulier en prenant en charge parfois pendant de long mois les nombreuses personnes qui ont eu une forme sévère de la Covid-19, nous attendons un message fort de nos instances, de notre gouvernement, et des autres candidats qui se présentent.