La société IEL a pour projet d'implanter deux aérogénérateurs industriels de 165m de haut en bout de pale à Saint-Maurice-des-Noues. (SMDN).

L'association Vent des Noues s'oppose fermement à ce projet.

L'Eolien industriel est en effet une fausse solution apportée à de vrais problèmes.

Le projet de PCAET du Pays de La Châtaigneraie ne prévoit pas de parc éolien à SMDN.
Le projet initial pour lequel les élus de SMDN ont accordé une étude de faisabilité le 27/05/2015 n'a plus rien à voir avec celui proposé par le pétitionnaire aujourd'hui.
Avec 23 % de facteur de charge en Pays de Loire en moyenne (moy 2021), ce mode de production d'électricité est inefficace compte tenu de son intermittence, sa variabilité, sa non-pilotabilité. La faiblesse du vent et son intermittence imposent donc 78% de complément d’énergie en centrale gaz (Montoir de Bretagne, Landivisiau) ou charbon (Cordemais) et donc l'émission de davantage de CO2 ou de fines particules nocives pour la santé, et le climat !

Il est de plus générateur de fortes nuisances pour les riverains et impacte de manière non négligeable la faune et la biodiversité : 

Nuisances visuelles avec un effet de surplomb important pour les habitants du bourg de Saint-Maurice-des-Noues (la machine E1 étant implantée avec un dénivelé positif de 25 m par rapport au bourg, ce ne sont pas des machines de 165 m de haut que verront les habitants mais des constructions culminant à 190 m de haut.). Ce point est soigneusement évité dans l'étude d'impact.
Effet cumulatif avec le parc de Loge-Fougereuse: c'est en effet 5 aérogénérateurs de 165 m de haut (implantés dans un axe Ouest-Est) à 2800 m (direction Nord Ouest par rapport à SMDN.).
Effet de mitage: il sera incongru de trouver 2 machines isolées sur cette partie du bocage, ce qui confère plus à un développement anarchique qu’à une véritable stratégie élaborée, mise en œuvre dans le cadre d’une véritable politique de développement raisonnée et respectueuse des riverains. On ne peut d’ailleurs que déplorer que ce processus s'étende à d'autres communes du Pays de La Châtaigneraie (Cf projet de Cheffois.)
Nuisances sonores : avec un seuil à 35 DbA (alors que le code de la Santé Publique autorise 30 DbA pour les autres industries type ICPE). Les machines émettent également des infrasons (inaudibles à l'oreille humaine) réputés nocifs pour les organismes vivants.
Impact sur l'avifaune: certaines espèces protégées d'oiseaux évoluent dans ce secteur, dont certaines espèces de rapaces et/ou migrateurs très sensibles à l'éolien.
Impact sur les chauves-souris: (chiroptères ; espèces protégées et très sensibles à l'éolien - non seulement choc avec les pales mais aussi barotraumatisme).
Impacts potentiels sur les animaux d'élevage: (malformations, avortements, malnutrition, perte de production tant en quantité qu'en qualité).
Impact sur la santé des riverains: nombre de hameaux seront à moins de 1000 m des machines qui avec une hauteur de 165 m sont l'équivalent de 5 X le clocher de SMDN ou d'une demie Tour Eiffel. La distance minimale légale de 500 m n'est pas suffisante pour garantir un état sanitaire satisfaisant des populations riveraines.
Impact sur le tourisme vert: qu'il sera difficile de développer ou de maintenir au Pays de la Châtaigneraie.
Impact sur la consommation du foncier agricole: (concurrence avec les terres nourricières) et pollution des sols avec 1500 T de béton et 40 T d'acier pour un socle de machine.
Impact sur la Cité millénaire de Vouvant: Petite Cité de Caractère, labellisée plus beau village de France. Ce projet est incompatible par sa proximité avec ce site emblématique du Sud Vendée. 
Impact sur la valeur immobilière des maisons des riverains: à supposer qu'ils aient encore la possibilité de trouver un acheteur...une fois le parc installé.
Manque de capacité d'accueil du réseau: Le poste source du Bourg Bâtard auquel il doit être raccordé ne dispose pas du dimensionnement suffisant pour accueillir à la fois la production issue du parc de Loge-Fougereuse et celle de Saint Maurice des Noues. 
Impact sur le "bien vivre ensemble" et dégradation du climat social: tensions inévitables entre d'une part, les propriétaires fonciers (qui perçoivent les rentes des baux emphytéotiques conclus avec le promoteur) et d'autre part les riverains proches des éoliennes (qui subissent les nuisances sonores et visuelles sans aucune contrepartie).
Par conséquent, compte tenu de la piètre qualité et du peu d'électricité produite par ces 2 machines, la raison impérative d’intérêt public majeur de ce parc est inexistante au regard des inconvénients qu'il va générer.

C'est pourquoi l'Association Vent des Noues demande son annulation pure et simple.

D'autres solutions plus respectueuses des riverains et de l'environnement existent et seront plus adaptées à ce secteur comme :

L'autoconsommation, le photovoltaïque (à prioriser sur tous les espaces de toitures industrielles inexploités, ombrières de parking...), le bois-énergie, la géothermie, le solaire thermique, la biomasse (en valorisation des effluents et des bio déchets des industries agroalimentaires en circuit court), les pompes à chaleur (solution associée au remplacement des chaudières à fioul), l'amélioration de la performance thermique des bâtiments résidentiels par une meilleure isolation,... et bien entendu et avant tout l'encouragement à la sobriété énergétique.

Pour ce qui concerne le développement industriel éolien de manière globale, l'Association Vent des Noues n'est pas opposée au développement de cette filière dès lors qu'elle respecte 3 critères essentiels:

1- PLUS LOIN:

La distance d'éloignement de 500 mètres des zones d'habitation n'est plus suffisante. Établie par la loi Grenelle II du 12 juillet 2010, elle correspond à l'état des connaissances de l'époque et à la hauteur d'éoliennes de +/- 90m.

La croissance des éoliennes géantes aggrave les effets néfastes (avec des hauteurs et des puissances qui ont, a minima, doublées depuis 2010). La question de la distance d'éloignement des habitations est un réel enjeu et la législation doit s'adapter à ces nouvelles réalités.
La bonne distance entre une installation et les premières habitations doit être au minimum de 10 fois la hauteur de la structure en bout de pale.

2- SANS DEROGATION ENVIRONNEMENTALE OU JURIDIQUE:

- Suppression de la dérogation « espèces protégées » Règlementation ICPE Janvier 2019
- Aucune implantation dans les Aires protégées (Parcs Naturels Régionaux, sites Natura 2000, réserves naturelles, zone humides…) conformément au Plan d’Actions 2021-2023 Stratégie Nationale pour les aires protégées 2030.
- Rétablissement du double degré de juridiction, et retour à la compétence des Tribunaux administratifs en premier recours, dans les contentieux portant sur des projets éoliens terrestres (abrogation du décret n° 2018-1054 du 29 novembre 2018)
- Rétablissement de la réglementation acoustique du Code de la Santé publique avec une limitation à 30DbA comme n’importe quelle  autre ICPE.

3- AU JUSTE PRIX: 

- Prix d’achat au prix marché spot de l’électricité + évaluation des couts complets en exploitation et sur tout le cycle de vie de l’infrastructure, démantèlement inclus  (et compris les temps où les parcs sont à l'arrêt faute de vent suffisant, couts de maintien et de mobilisation des énergies alternatives de compensation-ou cout additionnel du back up).

L'Association Vent des Noues remercie par avance tous ceux qui souhaitent la rejoindre et la soutenir dans ce juste combat.