Nîmes, capitale française de la tauromachie, est candidate à l’inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco !

La décision d'entreprendre des démarches pour inscrire la « culture taurine » au patrimoine immatériel de l'Unesco a été ratifiée en 2009, les élus des villes taurines françaises ayant clairement affirmé : « C'est notre responsabilité d'élu de s'engager dans cette voie. »

On ne peut voir là qu’une ficelle grossière pour faire rayonner la tauromachie au plan international et endiguer la perte des spectateurs qui désertent les arènes. Ce que confirme Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes « La municipalité entend poursuivre le développement de l'attractivité touristique de la ville. Pour la feria, qui fait de Nîmes une place tauromachique majeure, l'excellence est recherchée et se confirme à chaque temporada. » Sans compter les manœuvres de plus en plus nombreuses pour attirer les enfants sur les gradins…

De plus, l'attribution de ce label remettrait en cause l'esprit même de la convention de 1972 qui prévoit, dans son article 27, une dimension éducative faisant obligation à l'État concerné de promouvoir le site inscrit, les buts de l’Unesco étant principalement de « servir les intérêts du monde et de l’humanité tout entière, et d’encourager et faire progresser l’Éducation, la Science et la Culture ».

Pour toutes ces raisons, il ne nous paraît pas envisageable que Nîmes soit inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, tant qu'elle organisera des corridas.

D’autant qu‘il est possible de remplacer ces spectacles barbares par les Grands jeux romains, qui attirent beaucoup plus de spectateurs que les corridas.

Je signe pour demander le rejet de la requête de la Ville de Nîmes