De nombreuses familles hébergées à l’hôtel par le 115 ont reçu une notification mentionnant la fin de leur prise en charge. La mairie de Bagnolet a mis à la disposition de ces femmes et enfants l’accès au gymnase Jean Renault. Cependant, malgré la vulnérabilité de ces familles, la préfecture de Seine-Saint-Denis a ordonné leur expulsion. De même, les familles ont reçu comme instruction de se disperser : ainsi certaines sont à Bagnolet, Jaurès (Paris XIXème), Ménilmontant (Paris XXème). Cette décision demeure être inhumaine et contraire au principe de notre République et est en violation du respect au droit au logement et à la dignité des personnes.

Les familles ont reçu une proposition de relogement inadaptée. En effet, des logements à Nice, Strasbourg ou encore Toulouse ont été proposés. Cependant, les enfants sont scolarisés en Île-de-France (maternelle, primaire et secondaire) et les conjoints résident également en région parisienne. De ce fait, lesdites orientations ne sont aucunement cohérentes.

 
Nous ne pouvons pas rester insensibles à cette situation qui ne cesse de s’aggraver. Les services de l’État échouent aux responsabilités qui leurs incombent. Ils se doivent d’agir urgemment !
 
Un constat alarmant :
 
Une vingtaine de femmes et près de vingt enfants dorment sur des cartons, sans matelas ni tentes : elles ne disposent d’aucune protection contre le froid, le vent ou encore le soleil (notamment en période de canicule).
 
Elles n’ont pas accès à la douche (depuis des jours) et ne peuvent pas accéder au sanitaire le soir. Par conséquent, elles sont contraintes de faire leur besoin dehors (nous avons d’ailleurs constaté une odeur nauséabonde). Nous avons remarqué la présence de moucherons, abeilles ou encore asticots dans les poubelles. Les conditions sanitaires sont déplorables, le risque de maladie et contamination est important. Les enfants sont lavés dans des bassines : en pleine rue. Le linge est nettoyé avec du shampoing et étendu sur des grillages. Ces derniers dorment à proximité des véhicules, le risque d’un accident dramatique est malheureusement élevé.
 
La situation conduit à l’épuisement psychologique des familles. Les enfants subissent ces pitoyables conditions de survie, leurs visages est marqué par les traumatismes de la rue. La vulnérabilité de ces femmes et enfants est incontestable. Nous connaissons tous les risques de la rue, qui sont d’autant plus important pour les femmes : vols, menace, agressions ou encore viols. Les familles sont en danger, il est urgent d’agir.
 
Enfin, cette situation n’est pas viable pour les habitants (nuisances sonores, encombrements, déchets ou encore odeurs d’excréments). La mise à l’abri des familles permettrait aux habitants de retrouver un environnement calme, agréable et sécurisant comme ils l’ont autrefois connu.
 
Les associations signataires de ce texte :
 
-       Demandons au préfet de Seine-Saint-Denis une mise à l’abri en urgence de ces familles
 
-       Demandons à la ville de Bagnolet de prendre en charge les familles en rupture d’hébergement et de leur proposer une solution adaptée à leur situation (hébergement ou logement pérenne).
 
-       Demandons l’ouverture du gymnase Jean Renault en attendant de trouver un hébergement.
 
 
Les associations signataires sont les suivantes : MyMaraude, Un petit bagage d’amour, Charity Concept, Pour un sourire, La Marche à Suivre, Humaniteam, Avançons à deux mains, Humans For Women, Sourire du cœur, BIF Maraude, Naos Humanity, Association Omini, Association de l’Espoir, Elancoeur, Humanejia, Safa.asso, Ambitieux Asso, Le bonheur des autres, Utopia, Muslimcharity75, Ocoeur2larue, Homelessplus, Mobydickassociation, Challenge Family, Help Road, Citésolidaire92