Entre l'hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga et les cimetières, il n'y a qu'un pas a franchir

Tu t'appelais Astou Sokhna;

Tu étais une jeune femme, belle, battante et très joviale;

Tu attendais ce premier enfant tant désiré;

En se rendant à l'hôpital ce matin là, dans l'espoir d'y sortir avec ton enfant, rien ne présageait que tu allais y sortir es pieds devant. 

Astou, tu as perdu la vie dans des circonstances que tout le Sénégal déplore.  

Quand l'hôpital nous tue...

Comme toute femme à termes de grossesse, Astou s'est rendue à l'hôpital pour, enfin, poser les yeux sur ce petit être qu'elle a porté durant neuf mois. Hélas, son rêve ne se réalisera jamais car la faucheuse l'a emporté ainsi que son bébé dans des conditions brutales et inhumaines. Alors qu'elle devait subir e urgence une césarienne comme l'indique son dossier médical, Astou a rendu l'âme après 20 longues heures de souffrance, dans l'indifférence totale d'un personnel médical réputé dans le mauvais traitement des malades. 

N'essayer surtout pas de vous imaginer dans la situation de Astou car même dans vos cauchemars les plus horribles, vous n'y parviendriez pas. Fatiguée, épuisée, Astou a souffert, tenez-vous bien, de 9h 30 à 5h du matin entre les mains d'un personnel médical qui :

- te crie dessus au lieu de te consoler;

-te méprise au lieu d'être empathique;

- te néglige au lieu de t'assister.

La maternité du CHRASM, un service tout sauf inclusif... 

Cette maternité n'est à fréquenter que si vous êtes issu d'une famille aisée, si vous y avez des connaissances ou si vous travaillez dans des structures publiques ou privées dont ils redoutent les représailles en de pareilles circonstances. Le service y est donc sur mesure et selon le niveau social des patients. Un comportement qui n'honore pas l'engagement de nos politique vis-à-vis de la communauté international et en accord avec l'ODD 3 (Accès à la santé). 

L'hôpital qui fait la promotion de l'accouchement à domicile...

Ne serions-nous pas plus en sécurité en accouchant à domicile ? 

Ne vais-je pas perdre la vie comme Astou en allant accoucher dans cet hôpital?

N'est-il pas plus prudent de faire recours aux recours aux décoctions de la médecine traditionnelle pour accoucher de manière rapide et ne pas subir des animosités?

Voici une série de questions que se posent beaucoup de lougatoises en état de grossesse en ce moment. Et si le comportement du personnel de l'hôpital incitaient les femmes à retourner à l'âge de pierre?

Pour ces raisons et pour d'autres qu'une encyclopédie ne pourrait contenir, nous vous tendons la main pour en finir avec ces pratiquent au sein de l'hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga. 

Merci de signer et de faire signer cette pétition pour que justice soit faite pour notre soeur, amie, voisine, promotionnaire; mais aussi pour sauver la vie de milliers de femmes futures victimes de ces déboires. 

De la part du Collectif