Les radios indépendantes sont écoutées chaque jour par des centaines de milliers d’auditeurs-trices en Fédération Wallonie-Bruxelles. Qu’elles soient spécialisées sur leur région, sur des thématiques musicales, sur des communautés, ou qu’elles soient associatives ou d’expression, ces radios comptent plus de 1.000 passionnés bénévoles, mais aussi des dizaines d’équivalents temps-plein et sociétés sous-traitantes qui informent, divertissent et promeuvent leur région au sens large (culture, social, économie, associations, environnement, sport, etc.) et/ou leur communauté. Ce sont aussi ces radios qui lancent les artistes de la Fédération Wallonie-Bruxelles et ce sont elles encore qui forment les animateurs-trices, technicien-ne-s et journalistes.

Ces radios indépendantes sont cependant épuisées et certaines menacées de disparition. En cause, un manque d’aide tant financière que technique et logistique et un plan de fréquences DAB+ catastrophique pour les radios indépendantes. Avec le DAB+, de nombreuses radios devraient doubler leurs recettes pour survivre tandis que d’autres sont bloquées pour pouvoir émettre, ou devraient émettre dans de mauvaises conditions d’écoute. Et malgré l’envoi de nombreux signaux d’alarme et nombreuses interpellations depuis plusieurs années auprès des responsables de la Fédération Wallonie-Bruxelles, cela ne bouge toujours pas. La Fédération Wallonie-Bruxelles se rend-elle compte que cela détruit la diversité de son paysage radiophonique ?

Pour éviter la disparition de 50 à 60% des radios indépendantes d’ici à 2030 et permettre une diffusion pérenne et de qualité en DAB+ (la technologie qui est vouée à remplacer la FM), la Fédération Radio Z, qui représente plus de la moitié des radios indépendantes, demande d’urgence

1.      Un financement annuel récurrent des radios indépendantes à l’instar des aides croissantes accordées chaque année à la presse écrite (10,9 millions) et aux télévisions locales (10,4 millions). Ces montants étant hors subventions communales, provinciales, région bruxelloise et Cocof.

2.      Un accompagnement plus important et une plus grande flexibilité pour constituer un opérateur DAB+ afin d’éviter tout blocage de radios aux profils différents. Et il y a entre autres également la possibilité que la Fédération Wallonie-Bruxelles désigne la RTBF, dans le cadre de son financement et son statut de service public, comme opérateur des radios indépendantes qui le souhaitent.

3.      L’optimisation immédiate du plan de fréquences DAB+, qui ne permet pas aujourd’hui la diffusion correcte des radios indépendantes.

4.      La révision de la procédure d’attribution de financement pour toutes les radios associatives ou d’expression pour qu’elles puissent également bénéficier du DAB+.

Envie de soutenir les radios indépendantes ? Signez ici cette pétition pour faire bouger les responsables de la Fédération Wallonie-Bruxelles.