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Souvent décrits comme une "intelligence extraterrestre" sur Terre, les poulpes et leurs cousins de la classe des céphalopodes, des invertébrés, ont une gamme cognitive et émotionnelle qui ressemble à celle des mammifères supérieurs et autres vertébrés doués de sensibilité. C'est pour cette raison que beaucoup ont réagi avec horreur à la nouvelle selon laquelle des fermes commerciales de pieuvres pourraient seraient mises en activité dans le monde entier d'ici 2022 ou 2023.

Le fait que, pour "sauver" les céphalopodes sauvages, nous devions commencer à les élever pour la consommation humaine est pervers. Il n'existe pas encore de système d'élevage industriel pour ces créatures intelligentes et polyvalentes sur le plan émotionnel ; nous devons agir maintenant pour qu'il n'en existe jamais.

Une simple interdiction de l'élevage des céphalopodes concentrera la demande des consommateurs entièrement sur les stocks sauvages disponibles dans l’océan. Ainsi, une interdiction de la vente de viande et de produits céphalopodiques est nécessaire pour boucler la boucle. " Interdire la nourriture " doit être abordé avec précaution : nous n'attendons pas des gouvernements qu'ils contrôlent un jour la consommation individuelle. Une interdiction de vente n'est cependant pas sans précédent ; les lois sur les espèces menacées fonctionnent à peu près de la même manière. Des études préliminaires suggèrent également que toute tentative d'élevage à grande échelle de pieuvres et d'espèces apparentées entraînera un stress environnemental énorme.

Pour ces raisons, nous demandons au gouvernement canadien d'entamer des discussions sur l'interdiction de l'élevage et de la vente des céphalopodes. Les particularités économiques et culturelles liées à l'élimination d'un aliment courant peuvent être abordées dans le cadre d'un débat public mûr.

Sources Photographiques: Serena Repice (Unsplash)