Lettre explicative:

Montréal, 2 novembre 2022

À qui de droit,

Nous souhaitons par la présente porter à votre attention une iniquité qui perdure actuellement dans le hockey civil à Montréal, et qui semble même vouloir s'aggraver.

Nous sommes un groupe d’entraîneurs, ainsi que de parents de joueurs et joueuses de hockey mineur de l’Association sportive et communautaire Centre-Sud (ASCCS), qui dessert votre arrondissement. Nous sommes depuis longtemps impliqués pour le bien-être des enfants, leur développement dans notre sport national et pour le plaisir.

Depuis de nombreuses années, la répartition des heures de glace, et donc des temps de pratique, n’est pas du tout équitable entre les organisations – et donc entre les arrondissements – de Montréal. Pour dire les choses simplement, un enfant inscrit au hockey mineur dans l’ASCCS a accès à deux, voire trois fois moins de périodes d’entraînement qu’un enfant inscrit dans une autre association. Qui plus est, la quasi-totalité de ces entraînements a lieu sur une demi-glace, au contraire de ce qui se passe ailleurs à Montréal dans les autres organisations. Si ce n’était déjà assez, le manque de glace repousse souvent l’heure des pratiques de 20h30 à 21h30 pour les jeunes de 11-12 ans, une heure très tardive en semaine. Nous sommes devant un problème de justice sociale et d'équité entre les associations. Pour les jeunes joueurs et joueuses de hockey de votre arrondissement, la situation est catastrophique.

Prenons un exemple. L’une des équipes Atome (U11) A de l’ASCCS a vu ses pratiques espacées de 17 jours au mois d’octobre dernier. L’équipe a dû disputer quatre parties contre des équipes d’autres associations (Hockey Montréal) entre les deux pratiques. Durant cette même période, ces autres équipes ont bénéficié de 4, 5 ou 6 pratiques. D’autres équipes de l’ASCCS n’ont eu que 2 ou 3 pratiques en un mois, ce qui est moins de la moitié d’ailleurs à Montréal. En un mois, les enfants de certaines associations de Hockey Montréal pratiqueront plus que les nôtres (de même niveau) en une saison complète! Il ne s’agit pas d’anecdotes, mais bien d’une situation systématique. Ceci va contre les règles les plus élémentaires de l’apprentissage du hockey : c’est à l’entraînement qu’on apprend à jouer, et à aimer le hockey. En résulte également des jeunes démoralisés des défaites à répétition (conséquence de l’absence d’entraînement) et ce, de manière généralisée à tous les niveaux de l’ASCCS. Pour un enfant souhaitant avoir du plaisir, et apprendre à jouer au hockey, résider dans les quartiers Centre-Sud, Hochelaga-Maisonneuve ou Plateau Mont-Royal (les trois quartiers desservis par l’ASCCS) constitue donc une injustice flagrante.

La situation perdure depuis des années et semble particulièrement exacerbée cette saison-ci. Rien n’indique une résolution à court terme. Hockey Montréal est bien au fait de la situation et ne semble pas intéressée à intervenir – un courriel de son Président renvoie plutôt la balle à nos arrondissements. Il y a certainement plusieurs facteurs qui expliquent cette iniquité. Entre autres, malgré le fait que notre bassin de joueurs soit très important, nos équipes ne pratiquent que dans trois arénas, soit Camilien-Houde, Francis Bouillon et Mont-Royal. Ces arénas sont déjà surchargés par différentes activités et accueillent du hockey collégial, le Hockey Féminin (RÉGIONAL) et la ringuette. De plus, des équipes de hockey d’autres fédérations (qui pratiquent déjà beaucoup plus que nous!) ont aussi accès à des heures de glace à ces arénas. La situation n’est pas équitable, alors que nous n’avons nous-mêmes pas accès aux arénas de ces associations (même celles situées sur le territoire de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve, outre Francis Bouillon, malgré le fait que plusieurs de nos joueurs habitent cet arrondissement).

En somme, nous nous retrouvons dans une situation inéquitable et intenable. Nous vous demandons donc de bien vouloir vous pencher sur la question dans les plus brefs délais, de manière à ce que les hockeyeurs et hockeyeuses de votre arrondissement aient le même accès à leur sport favori que les autres jeunes Montréalais et Montréalaises.

Pouvez-vous, s'il vous plaît, corriger la situation afin que nous puissions pratiquer?

Cordialement,

Les entraîneurs et parents des joueurs et joueuses de hockey de l'ASCCS

 

Pétition pour demander l’augmentation du nombre d’heures de pratiques pour les équipes de hockey de l'ASCCS

Nous sommes un groupe de parents préoccupés par une situation d’injustice qui touche nos enfants qui pratiquent le hockey. Le club de hockey de l’Association sportive et communautaire du Centre-Sud (ASCCS) dont nous faisons partie est grandement limité quant au nombre d’heures de glace disponibles pour permettre à ses équipes de s’entraîner pendant la saison. Alors que les autres clubs de l’île de Montréal offrent minimalement 2 entraînements par semaine à chacune de leurs équipes, l’ASCCS n’arrive même pas à en offrir un. Qui plus est, l’ASCCS dispose de tellement peu d'heures de glace qu’elle est forcée de tenir les entraînements avec deux équipes simultanément. C’est dire qu’une trentaine de jeunes partagent une même patinoire, un ratio nettement plus élevé que les autres sports pratiqués en aréna (patinage artistique et patinage de vitesse notamment). Cette situation crée une iniquité et ne permet pas aux jeunes de se développer et d’avoir accès à des conditions de pratique de leur sport favori similaires aux autres jeunes de la métropole. D’ailleurs, les équipes de l’ASCCS sont globalement inférieures aux autres, ce qui occasionne des défaites à répétition, par des écarts souvent importants, ce qui a pour effet de miner le moral des jeunes et de les conduire à abandonner un sport qui devient la source d’humiliations répétées. 

Les sous-signé.e.s demandent :

• Que le partage des heures en aréna soit revu pour offrir à tous les jeunes, peu importe le sport qu’ils pratiquent, une chance égale de se développer;
• Que les restrictions d’accès aux arénas des autres arrondissements soient levées pour permettre à tous les jeunes montréalais d’avoir un accès équitable aux infrastructures de leur ville;
• D’envisager rapidement l’ajout d’infrastructures sportives pour que nos jeunes puissent demeurer actifs et que l’on retienne les familles de s’exiler vers les banlieues.