Les efforts consentis au développement économique de la ville de Mahdia ont principalement été axés sur le secteur touristique. Depuis longtemps, ce secteur a largement été privilégié et une grande partie des financements lui a été octroyée sans trop de résultats probants. En effet, du fait de son enclavement, la ville de Mahdia, dans son élan de développement, se heurte, aujourd’hui, à plusieurs difficultés qui constituent de véritables problématiques au développement de cette région dont :

Infrastructures routière et ferroviaire qui ne répondent guère aux besoins du développement dans la région
Coût de transport, acheminement des marchandises et divers produits, trop onéreux
Taux de chômage est assez élevé
Fuite des cerveaux et des talents 
Une population qui ne dépasse pas les 60 000 habitants sauf pendant la période estivale (deux mois) où elle frôle les 220 000 habitants font que la ville de Mahdia n’affiche une dynamique économique que pendant cette période.

Rien que pour l’enclavement et la faible demande du marché local de la ville de Mahdia, font que les investisseurs traditionnels trouvent la ville peu attractive pour leurs investissements.

La ville de Mahdia, outre l’aspect touristique qu’on lui reconnait et le fait de représenter une ville de vacances d’excellence, possède aussi une panoplie de services : 

1.   Services administratifs : CNAM, CNSS, CNRPS, Bureaux de postes

2.   Services éducatifs : Ecoles, Lycées, Université.

3.   Service de santé : 2 Hôpitaux, 2 cliniques.

L'association Mahdia Tawassol dans le cadre de ses activités et en concertations avec les universitaires et la société civile de la région est arrivé à la conclusion que la ville de Mahdia doit axer son développement sur l'industrie du savoir.

Mahdia : Nouvelle ville du savoir

Dans le contexte de l’économie du savoir, il semblerait que la qualité de vie soit un critère fondamental pour attirer la main-d’œuvre la plus qualifiée et les entreprises de haute technologie. 

Les talents choisissent la ville qui correspond au mieux à leurs aspirations personnelles, familiales et professionnelles, amenant les firmes de recherche et de fabrication de matériel en technologie de pointe à se localiser dans les villes offrant une bonne qualité de vie (paysage attrayant, climat doux, faible taux de criminalité, vie urbaine animée,  musée accessible, réseau étendu de pistes cyclables, réseau de transport en commun, bonnes écoles, etc.). En effet, les cerveaux étant très mobiles car très demandés, il faut repenser la façon de les attirer et investir de plus en plus dans la qualité de vie (transports, santé, environnement, tracas administratifs, loisirs, etc…) et la création d'environnement adéquat (faciliter la création de cité du savoir abritant: Un espace de coworking, une technopole avec toutes les commodités nécessaires, etc.) amenant les firmes de recherche et de fabrication de matériel en haute technologie à se localiser dans la ville de Mahdia 

 il n’existe pas d’Université de Mahdia qui offre des formations diversifiées. Et ce, faute d’établissements, présents en nombre insuffisant.  L'organisation de la vie universitaire et la mise en place des méthodes appropriées pour l’amélioration du rendement scientifique et pédagogique des établissements de la ville reste dépendant de l’université de Monastir.

En effet, Il manque à la ville de Mahdia la création de, au moins, deux établissements d’enseignement supérieur (dont une école d’ingénieur axée sur les domaine de l’agroalimentaire et la maintenance et construction navale) pour répondre à la demande qui va être engendrée par la citée du savoir dans le but de constituer une Université de Mahdia, totalement indépendante, et disposant de ses pleins droits aux subventions et autres financements. 

Cette université ferait de la ville un pôle universitaire et encouragerait l’implantation de plusieurs startups et entreprises favorisant, aussi son développement économique.

Le transport : dernier levier à actionner

Une fois les efforts, concentrés sur la culture et le savoir, il ne resterait sans doute plus que le problème du transport. Certes, ce problème est récurrent et ne concerne pas que la ville de Mahdia. Cependant, il suffirait de créer une ligne de métro en plus pour rattacher la ville au réseau ferroviaire national. En effet, Si une ligne de métro Mahdia–Karkar existait, nous ne serions plus isolés comme nous le sommes actuellement et il serait plus facile pour les régions en périphérie de nous rallier. Aussi, nous serions accessibles au sud tunisien via Sfax et au nord via Tunis. Le transport est essentiel pour la réussite de tous les secteurs, et la dynamique économique de la ville ne pourra pas s’accentuer sans un transport digne de ce nom.

Cette nouvelle ligne, en desservant les localités suivantes : zones industrielle de Mahdia - Saad, Ouled edhaoudi, Chwaria, Boumerdes, Karker, impactera leur développement et facilitera l'accessibilité (des ouvriers) aux zones industrielles déjà existantes de Mahdia et de Souassi.