Interpellez vos élus et les pouvoirs publics pour sauver, les accueils de loisir de Môm' Artre Sud, Môm’Criée, Môm' Friche, La Cabane et Môm' Arles  qui ont subitement fermé le 4 mars 2022.

Que propose donc la ville de Marseille et d'Arles pour accueillir des centaines d'enfants?  Alors que les centres de loisirs gérés par la ville de Marseille sont pleins et ne peuvent accueillir des enfants en plus.

4 antennes ferment: 15 personnes de l'équipe sont licenciées, 456 enfants et 285 familles se retrouvent sans mode de garde le soir, les mercredis et les vacances. Seuls Môm' Cloître et les formations et prestations hors les murs ( liées au Métier de l'éducation) continuent.

Un beau projet : Depuis 2012 , cette association est une solution de garde artistique pour les 6-11 ans qui se déploie dans la région sud sur 4 lieux. Chaque année des enfants sont accueillis, le soir après l'école, les mercredis et les vacances. Plusieurs ateliers artistiques, théâtre, productions plastiques, visite d'expositions, jeux collectifs menés par une équipe d'animateurs et des artistes intervenants.

Et pourtant le projet pédagogique incarné par les animateurs et les éducateurs étaient à la hauteur des attentes des familles.

Pour qui et où? 

Pendant 10 ans, le réseau Môm’artre Sud est intervenu dans des quartiers populaires, à forte mixité sociale, avec une grande concentration de familles en difficulté. 52 % des revenues des familles est inférieur à 1200 euros.

Une grille à 10 niveaux de tarifs différents, indexée sur les revenus des familles, à partir de 0,50 €/heure les soirs et 2 €/ jour les mercredis et pendant les vacances.
Un nombre de places limité à 24 enfants pour garantir un accueil individualisé au sein du groupe.
Le respect de la réglementation relative aux Accueils collectifs de mineurs (tous nos accueils sont déclarés auprès de la Direction Départementale de la Cohésion Sociale).

Avec des artistes professionnels, le Réseau Môm’artre déploie une pédagogie par les arts, en mode projet, qui met les enfants en capacité d’agir.

Le Réseau Môm’artre conçoit ses modalités d’accueil après l’école pour s’adapter aux contraintes horaires et financières de toutes les familles.Des horaires souples et larges (de 16h30 à 19h30 les soirs, de 8h30 ou 9h à 18h30 ou 19h les mercredis et pendant les stages).
Un accueil complet les soirs après l’école incluant le pédibus assuré depuis la sortie d’école à 16h30,le goûter, un temps d’aide aux devoirs, et un atelier artistique d’une heure suivi sur 6 à 8 semaines.

Le Réseau Môm’atre favorise la rencontre entre les familles et les habitants d’un quartier pour tisser du lien social.

Dans des quartiers permettant la mixité sociale, où l'offre d'accueils de loisirs ne permet pas de couvrir les besoins des familles de chaque territoire (quartiers centre-ville).

Pourquoi cela ferme ?

Depuis des années, la situation économique des lieux d’accueil Môm’artre dans la région Provence Côte d’Azur (Marseille et Arles) présente un déficit structurel lié à un soutien financier insuffisant des collectivités de notre offre d’accueil. Les familles accueillies  participent à la hauteur de leurs moyens, et les réalités de vie se sont dégradées pour de nombreuses familles depuis des années. En parallèle, les financements publics dans la région sont 4 fois moins élevés (ville, communauté de commune, région) que dans le reste de la France. Côté financements privés, avec le COVID, les fondations et entreprises ont concentré leurs aides sur les actions dites d’urgence. Depuis 2016, l’association a toujours trouvé des moyens de compenser ce déficit par des efforts portés au plan national.

La situation du Sud (Marseille/Arles) s’est trop subitement dégradée cette année et ne permet plus d’être compensée par l’association nationale. Cumulées d’année en année, ces compensations ont aussi puisé dans la trésorerie de l’association nationale, qui ne peut plus poursuivre ainsi, au risque de voir toute la structure à court de trésorerie en 2022.

Pour illustrer l'utilité de ce projet un témoignage  de Maud  (mère) et Madeleine (10 ans):"Mettre ma fille à môm criée a été un réel choix personnel. J’ai cherché et trouvé un lieu qui répondait à mes attentes au niveau du mode de garde, du lien social et de l’offre culturelle. Môm criée est lieu unique, privilégié dans un lieu d’exception sur Marseille, avec une véritable proposition de projets pédagogiques, de rencontres avec des artistes, d’immersion dans le monde de l’art et des sorties culturelles. Marseille est une grande ville où il n’est pas toujours facile d’avoir accès au monde culturel, lorsque vous n’êtes pas un accoutumé. Nous ne sommes pas du quartier, nous faisons parfois plus de 40 minutes de trajet pour venir. Ma fille de 9 ans, assidue des mercredis depuis son CE1, a fait connaissance avec tous les enfants de môm criée, qui sont devenus avec le temps des amis. Elle y va en toute confiance, car « Momo », pour les intimes, est là, bienveillant et soucieux de leur bien-être. Ma fille a pu trouver tout, un épanouissement personnel, de développer son autonomie et sa prise d’initiative, et de surtout prendre confiance en elle.

En fermant, aussi brutalement, vous créez une rupture, un déchirement. Marseille est la 2ème plus grande ville de France où il n’est pas aisé de trouver un mode de garde, surtout en cours d’année. Comme toutes les villes, la saison des inscriptions et de l’emploi dans l’animation est au mois de septembre. Une fermeture radicale, nous met tous en porte à faux, en réelle difficulté, engendrant du stress et de l’angoisse.

Je pense qu'il est important pour vous et pour nous de pouvoir continuer ce que vous avez initié et inculpé à nos enfants.

En tant qu’association de création de lien social, de la mixité, de l’aide aux familles dans la prise en charge des enfants, de la conciliation des temps personnels et professionnels, de la création de l’emploi et le soutien à la création artistique, comme vous le mentionnez sur votre site, laissez ouvert les lieux d’accueils môm sud!"