Contre la « purge » et l’intimidation dans l’Éducation et l’Enseignement supérieur turc

Pétition fermée

Contre la « purge » et l’intimidation dans l’Éducation et l’Enseignement supérieur turc

Cette pétition avait 1 963 signataires
Conférence des présidents d'université a lancé cette pétition adressée à Conseil Européen et à

En réaction aux évènements du vendredi 15 juillet, le président Recep Tayyip Erdogan a entrepris un « grand nettoyage » au sein de la fonction publique.  

Le ministère turc de l’Éducation a annoncé la suspension de plus de 22 000 de ses fonctionnaires « soupçonnés d’être liés au prédicateur Fethullah Gülen ».  

Le Conseil de l’enseignement supérieur (YÖK) a également demandé la suspension de 1 577 doyens d’université !  Par décret en date du 23 juillet, le président Erdogan a annoncé la fermeture de 15 universités, de plus de 1 043 établissements scolaires privés et de 35 établissements médicaux.

Coup de grâce porté à l’enseignement supérieur et à la recherche turque, le YÖK a interdit aux universitaires tout déplacement à l’étranger et astreint ceux qui s’y trouvent à retourner en Turquie. Pour le YÖK, « la tentative de coup d’État a fourni un message fort qui porte à croire qu’un responsable clandestin et son organisation armée ont infiltré l’ensemble des niveaux de l’Enseignement supérieur et que cette organisation clandestine a établi des liens fort avec les écoles et les universités à travers tout le pays ».

Plusieurs centaines de professeurs ont déjà été interpellés et quatre recteurs ont été limogés. Les enseignants et universitaires encore en poste doivent établir d’ici au 5 août des listes de leurs collègues suspectés de sympathie pour le prédicateur.

Au total, ce sont près de 60 000 personnes qui ont été arrêtées, suspendues ou limogées, dont pas moins de 42 000 dans l’enseignement public ou privé. 13 000 d’entre elles ont été placées en garde à vue et 5 800 ont déjà été mises en détention depuis les évènements. Plus d’une quarantaine de journalistes sont actuellement visés par des mandats d’arrêt. Le Gouvernement a également instauré l’État d’urgence et indiqué que la Turquie allait déroger à la Convention européenne des Droits de l’Homme.

Nous, chercheurs, directeurs, doyens, étudiants, personnels, présidents d’université et vice-présidents, professeurs, recteurs, universitaires, citoyens, ... , porteurs de valeurs académiques et humanistes d’échange, de respect et de libertés, dénonçons la mise en place de cette « démocrature » et apportons notre plein soutien à l’ensemble de la communauté universitaire et éducative turque. L’Enseignement supérieur, quel qu’il soit, doit reposer sur un principe inaliénable : l’indépendance de toute emprise politique, économique, religieuse ou idéologique.

Nous exigeons du Conseil européen et des différents gouvernements des États membres de l’Union européenne qu’ils prennent toutes les mesures nécessaires pour garantir les droits fondamentaux dont les libertés d'expression et de mouvement, assurer la défense des libertés académiques et le pluralisme scientifique en Turquie. Nous demandons à l’ensemble des acteurs européens de protéger le capital scientifique de la Turquie et de préserver les conditions de son développement.

 

Pour soutenir la communauté scientifique et éducative turque, signons et diffusons la pétition, première étape d’une mobilisation plus forte en faveur des droits fondamentaux en Turquie.

Premiers signataires : 

  • Jean-Loup SALZMANN, président de la Conférence des présidents d'université;
  • Khaled BOUABDALLAH, président de l'Université de Lyon (COMUE), vice-président de la Conférence des présidents d'université;
  • Joël ALEXANDRE, Président de l'Université de Rouen;
  • Jean-François BALAUDÉ, président de l'Université Paris Nanterre;
  • Fabienne BLAISE, Présidente de l'Université Lille 3;
  • Carle BONAFOUS-MURAT, Président de l'Université Paris-III Sorbonne-Nouvelle;
  • Nicolas CHAILLET, président de l'Université Bourgogne Franche-Comté (COMUE); 
  • Jacques COMBY, Président de l'Université Jean-Moulin Lyon-III;
  • Olivier DAVID, président de l'Université Rennes 2;
  • Pierre DENISE, président de l'Université de Caen-Normandie;
  • Lise DUMASY, présidente de l'Université Grenoble-Alpes;
  • Alain ESCHALIER, président de l'Université d'Auvergne-Clermont 1; 
  • Yves JEAN, président de l'Université de Poitiers;
  • Christine GANGLOFF-ZIEGLER, présidente de l'Université de Haute-Alsace;
  • Richard LAGANIER, président de l'Université de Guyane
  • Pierre MUTZENHARDT, président de l'Université de Lorraine;
  • Jean PEETERS, président de l'Université Bretagne-Sud;
  • Pascal REGHEM, président de l'Université du Havre;
  • Sylvie RETAILLEAU, président de l'Université Paris-Sud
  • Isabelle RICHARD, Doyen de l'UFR santé - Université d'Angers;
  • Gilles ROUSSEL, président de l'Université Paris-Est-Marne-la-Vallée;
  • Frédérique VIDAL, présidente de l'Université de Nice Sophia-Antipolis;
  • Catherine VIRLOUVET, Directrice de l'École française de Rome

 

Pétition fermée

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