À l’attention des élus parlementaires du Vaucluse

à l’initiative de citoyens du Pays d’Apt,

en soutien aux personnes exilées demandeuses d’asile séjournant à Calais,

24 novembre 2021 : 27 personnes périssent  dans un naufrage au large de Calais.

Après cette tragédie, c’est notre émotion et l’impératif d’un changement d’approche sur le sujet des personnes exilées que nous vous demandons de relayer.

De nombreuses associations, pointant la responsabilité des pouvoirs publics, alertent depuis des années sur les risques pris par les personnes en exode pour entrer en Grande-Bretagne, faute de voies légales et sécurisées de passage ou d’accès à une procédure d’asile en France.

Quelques jours avant le drame deux grévistes de la faim avaient mis un terme à leur action initiée à la mort d’un jeune Soudanais écrasé par un camion : ils demandaient la fin de la maltraitance décidée au sommet de l’Etat, source de la méfiance envers les autorités françaises et de la volonté de braver à tout prix des traversées périlleuses, pain béni pour les passeurs. Aujourd’hui, après une relative accalmie, les évacuations de campements et le harcèlement ont repris de plus belle, rendant la vie infernale aux milliers de malheureux piégés à Calais. 

Des propositions alternatives existent pourtant, portées par des institutions indépendantes, des parlementaires, des élus. Tous partagent la même conviction qu’il est urgent de renoncer à une politique aussi vaine que brutale : des êtres humains, nos semblables, sont en quête d’une vie meilleure et, pour la plupart, en danger dans leur propre pays.

Plutôt que des millions supplémentaires dans la surveillance de la frontière proposés par les ministres de l’Intérieur réunis à Calais, c’est notre devoir d’offrir à ces personnes la possibilité de se construire un avenir et de connaître la paix. Il y va de la dignité de tous. Il faut s’engager dans un dialogue constructif avec les associations et tous les acteurs concernés. C’est urgent !