
HALTE AUX ABUS : LE CRI D’AMILCAR
Je suis adulte handicapé et l'actualité ne me laisse pas insensible, je me permets de crier également ma colère devant une situation qui, selon moi, est criminelle d'autant que ce que je vis est une conséquence directe de lois injustes et incohérentes. Un dossier brûlant qui doit être examiné selon la réalité de ce que vivent les intéressés et non d'une façon abstraite parce qu'on a décidé d'en haut qu'il y avait d'un côté les bons (des victimes ) et de l'autre des méchants ( des nantis et mieux encore des profiteurs).
Dans le cas que je veux exposer ici et sans généraliser à tous les locataires. J'en parle ici parce que je ne suis pas le seul à me trouver dans pareille situation. Dans mon cas, il s'agit du contraire c'est la supposée victime qui agit en véritable bourreau parce que la loi lui permet de tyranniser son supposé "bourreau".
De quoi s'agit-il ? De locataires abusifs (et de ceux-là seulement) qui se mettent volontairement en difficulté pour ne pas payer et profitent du système parce qu'ils savent que la justice est lente pour les expulser et parce qu'ils ont droit à une trêve hivernale et même au-delà de la trêve.. Qui a pensé une seule fois à la personne pour qui ce loyer est une ressource indispensable de survie ! Pour certains cela remplace un salaire qu’ils n’ont pas et qu’ils ne peuvent jamais avoir pour diverses raisons.
C'est hélas bien mon cas (cela permet à mes parents de régler mon loyer), le cas de mon père âgé de plus de 83 ans, infarctus, AVC disposant d' une retraite de 260 euros...Seule ma mère âgée de 69 ans travaille encore pour nous aider (elle-même ayant les maladies de son âge : arthrose).
La locataire dont il s'agit ne se prive pas de vacances dans des pays lointains et a l'outrecuidance de nous le faire savoir (« je ne peux pas vous régler parce que je vais en vacances avec les enfants aux USA ! ») et gagne en dehors de ses revenus autour de 4000 euros (APL comprise). Elle a en outre fait en sorte de se permettre le luxe d'aller de report en report, de trêve en trêve en plongeant ma famille dans une profonde détresse morale et économique.
La dette s’élève à plus de 60. 000 euros. Dans ce cas, le propriétaire continue de payer les charges de l'appartement, les impôts fonciers, les travaux de la coproprieté, etc. Ma pension étant de 460 euros, je dois donc vivre par la force des choses ailleurs chez des amis car je ne peux survivre chez moi.
Il y a en effet une question financière cruciale : comment faire pour régler son loyer ? les services sociaux ne pouvant rien faire d'autre si je ne suis pas effectivement dans la rue ! On m'a quand même autorisé à un minimum vital le droit d'avoir droit à la banque de la faim, 30 euros par semaine !
J 'avoue que c'est indigne pour quelqu'un qui a la chance d'avoir un appartement familial dans Paris comme le nôtre et de se retrouver à quémander auprès des services sociaux ou auprès d'amis pour tenir jusqu'à la fin du mois. Quelle est donc cette logique qui dépouille Pierre pour habiller Paul ?
Hormis la question financière et ce n 'est pas peu, il y a bien entendu le reste, le préjudice moral liés à l'impuissance, au stress et à dépression nerveuse impalpable car ce n'est pas "visible". A- t-on pensé une seule fois à ces familles abimées, cassées, destructurées par un "viol" psychique en raison de cette horrible dépossession ? Dépossession.. ; voilà un terme clé qui fonde les guerres, les colonialismes. Lorsqu’on veut dominer un pays, on l’ampute de son territoire. Il en est ainsi pour les individus.
Un bien acquis avec sa force de travail, avec des sacrifices évidents durant un demi siècle fait partie intégrante de soi, de son avoir. Pourquoi la loi est-elle sourde à cet aspect des choses ? Elle procède comme si tous les propriétaires étaient détenteurs de multinationales. Combien de français (personnes âgées) ont acquis - comme mes parents - un appartement voire deux pour vivre une retraite tranquille ! Est- ce un mal ? ne voit-on pas que ces personnes désarmées et démunies face au rapport de force sont littéralement sous le choc car c'est toute leur sécurité qui est mise en cause. Le plus important, c'est assurément la perte de toute confiance en l'Etat alors que c'est également le leur et qu'il est supposé les défendre aussi.
Ces personnes âgées (ou vulnérables) se sentent abandonnées par les institutions étatiques. Je ne veux pas généraliser ici il s'agit seulement de locataires abusifs (dans le cas que je pointe ici il y a escroquerie avérée puisqu'il y a des chèques sans provisions). Vous pouvez comprendre que je sois indigné devant l'inertie des institutions publiques et devant cette horrible injustice dans laquelle je vis ainsi que ma famille. Dans la logique des choses, ce sont les personnes âgées et les handicapés qui doivent être prioritaires devant des plus jeunes. Comment récupérer la dette (qui augmente chaque mois) sachant que l'intéressé a fait en sorte de vider ses caisses pour ne rien payer. Que fait donc l’Etat devant telle situation si ce n’est de laisser le propriétaire abusé face à la cruelle réalité.
Je m'adresse au Préfet, au président de la république et de l'assemblée nationale... en espérant qu'ils seront sensibles à ma détresse et à celle de mes parents abusés par des aventuriers sans scrupules.Cet appartement est le fruit de plus de 40 ans de travail et de privation, il est leur habitation principale et ma seule ressource économique. A qui m'adresser pour être entendu et que justice soit rendue de façon équitable à moins de pousser les gens au suicide.
Amilcar, gilet noir, pour le coup