Terrains des possibles

Dans une période où nous sommes de plus en plus nombreux à subir les conséquences du dérèglement climatique, nous devons agir. Facile à dire, mais comment? Que faire? Les petits "éco-gestes" du quotidien ne suffisent pas, ils nous donnent tout au plus bonne conscience.

Le problème est global et nous nous pouvons nous sentir démunis devant l'ampleur de la catastrophe. Personnellement j'éprouve de la peur, de la colère et je suis très inquiet pour l'avenir de nos enfants, auxquels nous sommes en train de laisser un monde invivable, fait de tempêtes, d'ouragans, d'incendies, de canicules...un monde irrespirable, suffocant.

Il est probablement trop tard pour inverser radicalement la tendance, mais nous pouvons tout de même tenter de préserver ce qu'il reste à préserver. Créer des îlots de possibles.

Dans notre village, en proie à une bétonisation massive, où partout le goudron s'étend invariablement, chaque jour disparaissent irrémédiablement des parcelles de terre petites ou grandes. A chaque minute, notre avenir et celui de nos enfants s'étiole un peu plus.

Le béton coule à flots, les profits aussi, la température monte.

Ces parcelles ont bien plus de valeur que les mallettes de billets des promoteurs immobiliers qui ne promettent d'ailleurs rien d'autre que la monotonie de villes dortoirs défigurées dans lesquelles transpire notre pire cauchemar.

Oui ces parcelles pourraient être sauvées, accueillir de la vie, du commun, des activités vivrières, des jardins potagers, des arbres, beaucoup d'arbres, apportant un peu d'espoir et de fraîcheur dans notre village. Lui aussi comme d'autres qui ont la chance ou la malchance de se situer à proximité d'une métropole aspirateur, devient une fournaise au coeur du feu.

Certes cela touche en effet une question délicate, j'en ai bien conscience, celle de la sacro-sainte propriété privée, mais soyons lucides et honnête un instant quant à la validité de ces termes face à l'urgence qui nous concerne tous. Il s'agirait tout au plus d'une vision à court terme, à très court terme désormais. Ca chauffe!

C'est notre maison commune qui brûle!

De plus en plus de village en France prennent la décision de ne plus rien construire sur des parcelles libres afin de préserver et développer des espaces naturels, des espaces vivables.

Propositions certes peu évidente pour les futurs "riches" propriétaires des terrains sur la commune, se frottant les mains alors que le prix du mètre carré ne cesse d'augmenter.

Il n'y a pas d'ailleurs! Il n'y aura pas d'ailleurs!

Partout le même processus est à l'oeuvre.

Vos enfants auront besoin de respirer, de se nourrir.

Quand ils auront coupé le dernier arbre, pollué le dernier ruisseau, pêché le dernier poisson, alors ils s'apercevront que l'argent ne se mange pas!

Mettons un terme à l'artificialisation des sols sur notre commune et ailleurs!