La formation Arts du spectacle de l'Université de Franche-Comté a vu ses effectifs doubler ces cinq dernières années jusqu'à atteindre aujourd'hui près de 250 étudiants (en Licence, Master et Doctorat).

Pour parvenir à fonctionner, son équipe pédagogique qui repose sur seulement trois titulaires a recours à soixante-trois chargés de cours, mais aussi à deux ATER (post-doctorants) et au précieux soutien d'une professeure contractuelle.

Or nous avons appris récemment que le 17 mars dernier le poste que cette dernière occupe (ainsi que les deux ATER) a reçu un « avis défavorable », autrement dit qu’il est ni plus ni moins supprimé sans explication aucune. Nous avons également su que, après mobilisation de l’équipe pédagogique, dès le lendemain, un poste d’ATER avait été à nouveau attribué aux Arts du spectacle ; un second, légitimement, devrait également être restitué fin juin. 

La non-reconduction du contrat de notre enseignante contractuelle, un pilier de notre formation depuis plusieurs années, docteure en Théâtres et Scènes du Monde (spécialiste du théâtre d'ombres javanais) est un non sens.

Celle-ci assure en effet un très grand nombre de responsabilités dont celle des trois années de la Licence Arts du Spectacle, ce qui englobe la création et la gestion des emplois du temps pour les trois niveaux de la formation, le recrutement et l'accueil des nombreux chargés de cours, l'encadrement pédagogique de près de 250  étudiants, la coordination de la mobilité internationale pour notre formation, les liens étroits et précieux avec nos partenaires culturels et académiques locaux sans oublier la dispense d'un volume considérable de cours de la première année de Licence à la dernière année de Master.

Cet arbitrage défavorable met en péril la formation des Arts du spectacle et donc nous-mêmes.

Nous, étudiant.es des Arts du spectacle de l'Université de Franche-Comté, refusons cette décision injuste et incompréhensible et demandons que  la responsable de notre Licence puisse garder sa place à la rentrée prochaine au sein de l’UFR SLHS sur un poste a minima de professeur contractuel en espérant que notre formation puisse être structurée plus durablement en étant mieux dotée en postes de titulaires. 

Nous vous invitons toutes et tous (enseignants et administratifs, ainsi que toutes celles et tous ceux qui souhaitent soutenir notre démarche) à signer cette pétition.

Ne laissons pas l’Université perdre ses valeurs humanistes. Ce n’est pas une entreprise répondant aux seules lois comptables, mais un service public au service de la communauté.