Nul ne peut désormais ignorer l’urgence climatique. Pour autant, la volonté politique nationale d’une transformation de la société, indispensable à l’échelle individuelle mais surtout collective, est frileuse pour ne pas dire inexistante.

Très récemment, quelques 1 500 scientifiques ont rappelé aux représentants du peuple français notamment, l’urgence et la gravité de la situation. Je ne peux que me féliciter de leurs prises de parole réitérées, essentielles à la survie de l’espèce humaine.

Le réchauffement de la planète est une réalité et une réelle opportunité de développer une solidarité inédite, de croiser les informations et de trouver un modus vivendi tenant enfin compte des ressources réelles de notre planète.

La redéfinition de nos priorités citoyennes est primordiale si nous voulons laisser à nos enfants un avenir pérenne. Quid en effet de la surabondance de biens inutiles impliquant une utilisation toujours plus élevée de pétrole sous toutes ses formes ? Comment réduire drastiquement l’utilisation à court terme des énergies fossiles, grandes émettrices de gaz à effets de serre ?

De nombreux scientifiques se sont penchés sur la question et parmi eux un vulgarisateur polytechnicien Jean-Marc Jancovici. Je ne peux que vous recommander la lecture édifiante de l’excellente bande dessinée «  Le monde sans fin » de Jancovici et Blain - enfin une information accessible et non équivoque - et de « La transformation de l’économie française » rédigée par un collectif et préfacée par M. Jancovici.

Vous trouverez dans ces ouvrages des solutions très pratiques de refonte de la société pour tenter d’enrayer ce phénomène climatique.

Je fais donc appel aux responsables politiques pour se saisir de ce problème indépendamment de toute appartenance politique. En tant que représentants du peuple français, il leur appartient de légiférer et défendre le bien commun, en l’occurrence la sécurité et la pérennité de nos enfants et de leurs descendants.

Gageons que les politiques enterrent entre eux la hache de guerre et fassent taire leurs ambitions personnelles et les lobbies des multinationales en quête perpétuelle d’enrichissement nuisible à chacun et à notre planète. Car qui mieux que le législateur peut déclencher ce mouvement salvateur ?

Nombre de citoyens s’éveillent à cette conscience. L’opinion les soutiendra. Les corporatismes devront céder devant l’urgence pour peu qu’on leur apporte des solutions de reclassement.

L’exercice est périlleux mais moins que de constater impuissants la hausse du niveau des mers, l’anéantissement de nombreux lieux de vie et de vies humaines, l’exode de milliers de personnes, la désertification de toute une partie du globe…

Chacun à son niveau peut apposer sa pierre pour limiter les émissions de gaz à effets de serre notamment. Les exemples à l’échelle locale sont nombreux. Mais ce problème nécessite une refonte structurelle de la société et de l’économie basées jusqu'à présent sur l’utilisation de matières fossiles.

J’ose espérer que cette pétition ne restera pas lettre morte et que les politiques auront le courage politique de relever ce défi à la hauteur de nos capacités. Gouverner, c’est prévoir et assumer les responsabilités liées au mandat accepté.