La culture démocratique du Sénégal a toujours été saluée par la communauté internationale. En Afrique de l’ouest, il reste pionnier dans la lutte pour la promotion des jeunes et pour l’égalité des sexes à tous les mandats électifs.

Au même titre que la loi sur la parité, le Réseau Jeunesse et Politique de l'Afrique de l'Ouest - PYPA SÉNÉGAL se veut être porteuse d’un avant-projet de loi instituant un quota de 30 % de jeunes dans toutes les fonctions électives. La tranche d’âge choisie est de 18 à 35 ans, restant totalement en phase avec la charte africaine de la jeunesse, adoptée par la 7ème Session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine (UA), tenue à Banjul (Gambie), le 2 juillet 2006 et ratifiée par le Sénégal, le 9 janvier 2009.

Ainsi la jeunesse participera pleinement à la gestion du pays à tous les niveaux de décision.  

 Ce projet se justifie à travers les constats suivants : 

-        Selon les dernières études de l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) la population sénégalaise est de 14.4 millions en 2015 ; dont les 18-35 ans représentent 4.1 millions de jeunes soit 28.5% de la population totale. Et parmi cette franche tranche jeunes, les jeunes femmes font 53.7%

-       Malgré ce pourcentage important de jeune dans la population et leur engagement dans la vie politique, leur taux de présence dans les instances de décisions reste très faible. Pour preuve, la 13ème législature ainsi que le nouveau gouvernement installé et mis en place en Septembre 2017, comptent respectivement zéro ministre de moins de 35 ans sur 39 ministres et cinq députés de moins de 35 ans sur 165 à savoir 2 jeunes hommes et 3 jeunes femmes, soit moins de 8%.

-        Les statistiques sur la représentation dans les instances de décision montrent donc nettement que les jeunes sont discriminés.

-        Pourtant la jeunesse Sénégalaise a toujours joué un rôle déterminant dans la prise du pouvoir et dans les luttes démocratiques à travers son implication et son organisation au sein des partis politiques et des syndicats.

-       Si dans les partis politiques, le seul critère d’adhésion est d’être citoyen sans tenir compte du genre et de l’âge, l’accès aux instances de décisions devrait se faire de la même manière. La présence des jeunes dans les instances électives telles que l’assemblée nationale et les municipalités reste essentielle, car elles représentent des instances de décision

Ainsi, pour pallier à tous ces manquements et donner à la jeunesse sénégalaise la place qu’elle mérite, PYPA Sénégal a élaborer avec des constitutionnalistes un avant-projet de loi instituant un quota de 30% de jeunes à tous les mandats électifs.