Actuellement le métier d’ostéopathe animalier n’est pas reconnu alors que plusieurs personnes exercent légalement (autorisation d’exercer via une inscription sur un Registre National d’Aptitude RNA), que beaucoup se forment auprès d’écoles extrêmement coûteuses.

En effet, après 5 années d’études, les « futurs » professionnels doivent passer un examen auprès du Conseil Nationale de l’Ordre des Vétérinaires (CNOV) pour obtenir une simple autorisation d’exercer et aucune reconnaissance. Les professionnels et les étudiants sont dans une situation de faiblesse, sous tutelle et soumis à une précarité quant à leurs avenirs.

L’ensemble de la profession est sous la tutelle d’un organisme (le CNOV) qu’elle ne reconnaît pas.

Les ostéopathes animaliers veulent être reconnus et être représentés par eux-mêmes.

1.Sortir l’ostéopathie animale du giron vétérinaire

L’ostéopathie animale est une discipline de santé en tant que telle. Les professionnels sont structurés en associations et organisations représentatives de la profession. Les enjeux de la discipline sont tout à fait différents de ceux de la profession de vétérinaire même si la finalité de chaque discipline est la bonne santé du patient animal.

L’ostéopathie animale peut et doit être appréciée en dehors du champ vétérinaire.

Pour exemple :

• La dentisterie équine est indépendante de la médecine vétérinaire et n’est pas gérée par le CNOV, seule une Convention cadre existe.
• Les ostéopathes ainsi que les kinésithérapeutes humains sont représentés, gérés, organisés indépendamment de l’Ordre des Médecins.

Nous souhaitons collaborer et envisager l’avenir en bonne entente avec la médecine vétérinaire mais ne pas être sous la tutelle de l’Ordre des vétérinaires.

2. Reconnaître le Diplôme des écoles d’ostéopathie animale

Comme c’est le cas pour les écoles d’ostéopathie humaine, les écoles d’ostéopathie animale devront obtenir un agrément pour pouvoir enseigner, les soumettant à devoir proposer un minimum requis en temps d’enseignement et matières enseignées.

Les écoles agréées pour enseigner pourront délivrer un Diplôme reconnu d’ostéopathe animalier (DOA).

3.Avoir la tutelle conjointe du Ministère de l’Agriculture et du Ministère de la Santé

En effet, nos champs de compétences sont du domaine de la Santé et touchent à l’animal.

Le Ministère de la Santé a l’expérience de la reconnaissance de l’ostéopathie humaine et des approches complémentaires à la médecine générale.

Le Ministère de l’Agriculture a sa place sur le volet animal et notamment l’aspect sanitaire qui pourrait nous concerner

La tutelle est partagée en force égale.

4. VAE pour les personnes sortis du cursus scolaire et non encore inscrits au RNA. 

Un examen de VAE conforme et cohérent avec l’exercice du métier d’ostéopathe animalier, qui ne soit pas géré administrativement ni examiné par l’Ordre des Vétérinaires. Une nouvelle instance dédiée émanant des Ministères de tutelles demandés (Agriculture & Santé) doit être mise en place dans les meilleurs délais.

Nous ne souhaitons pas que les vétérinaires représentent plus de 30% des personnes impliquées dans l’examen de VAE. Le coût de cet examen doit être transparent et maitrisé.

Cette VAE n’a pas vocation a perdurer dans le temps, elle disparaîtra lorsque toutes les personnes auront soient renoncées à cette VAE (pour quelques raisons que ce soient) ou soit validée la VAE.

Les personnes concernées peuvent se présenter autant de fois que nécessaire.

5. Libre choix des espèces

L’ostéopathe animalier peut choisir de se former sur une ou plusieurs espèces animales.

Son examen et son diplôme mettront en avant sa ou ses « spécialités » animales. Le professionnel ne pourra exercer que sur les espèces pour lesquelles il a obtenu son diplôme ou sa VAE.

Au cours de sa vie professionnelle un praticien peut se spécialiser sur de nouvelles espèces.

6. Un.e vétérinaire n’est pas ostéopathe animal. 

Le ou la vétérinaire doit se conformer aux mêmes exigences (diplôme reconnu ou VAE)